Question d'origine :
je voudrais savoir de quel livre est tiré ce texte imputé à PREVERT, je vous remercie À peine la journée commencée et ... il est déjà six heures du soir. > A peine arrivé le lundi et c'est déjà vendredi. ... et le mois est déjà fini... et l'année est presque écoulée. > ... et déjà 40, 50 ou 60 ans de nos vies sont passés. > ... et on se rend compte qu’on a perdu nos parents, des amis. > ...et on se rend compte qu'il est trop tard pour revenir en arrière ... > Alors... Essayons malgré tout, de profiter à fond du temps qui nous reste... > N'arrêtons pas de chercher à avoir des activités qui nous plaisent... > Mettons de la couleur dans notre grisaille... > Sourions aux petites choses de la vie qui mettent du baume dans nos cœurs. > Et malgré tout, il nous faut continuer de profiter avec sérénité de ce temps qui nous reste. Essayons d'éliminer les "après" ... > Je le fais après ... Je dirai après ... J'y penserai après ... > On laisse tout pour plus tard comme si "après" était à nous. > Car ce qu'on ne comprend pas, c'est que : > après, le café se refroidit ... > après, les priorités changent ... > après, le charme est rompu ... > après, la santé passe ... > après, les enfants grandissent ... > après, les parents vieillissent ... > après, les promesses sont oubliées ... > après, le jour devient la nuit ... > après, la vie se termine ... > Et après c’est souvent trop tard.... Alors... Ne laissons rien pour plus tard... > Car en attendant toujours à plus tard, nous pouvons perdre les meilleurs moments, … > les meilleures expériences, > les meilleurs amis, > la meilleure famille... > Le jour est aujourd'hui... L'instant est maintenant... >
Réponse du Guichet
Il est assez douteux que ce texte soit de Jacques Prévert, puisque nous n’en trouvons aucune trace en ligne avant 2019, et qu’une recherche dans Google Books ne donne aucun résultat.
La publication la plus ancienne que nous retrouvons date du 2 janvier 2019, sur ce forum. Le texte a été « transmis » à l’internaute par une amie, dont nous ignorons si elle est l’auteur ou simple lectrice.
Le texte semble avoir circulé sur divers blogs, pages Facebook, et même des journaux de maisons de retraite.
Certains attribuent la paternité du texte à Boucar Diouf. On trouve même une version en anglais reprise sur quelques blogs.
Concernant l’attribution à Jacques Prévert, il semble y avoir confusion avec ce texte (qui n’est pas extrait de votre poème, mais qui y est associé ici) :
« Plus tard il sera trop tard
Notre vie c'est maintenant »
Ce texte, lui, est bien de Jacques Prévert, extrait du poème « Embrasse-moi », qu’on peut lire dans le recueil Histoires et d'autres histoires :
« C’était dans un quartier de la ville lumière
Où il fait toujours noir, où il n’y a jamais d’air
Et l’hiver comme l’été là, c’est toujours l’hiver
Elle était dans l’escalier
Lui à côté d’elle, elle à côté de lui
C’était la nuit
Ça sentait le souffre
Car on avait tué des punaises dans l’après-midi
Et elle lui disait
Ici il fait noir
Il n’y a pas d’air
L’hiver comme l’été c’est toujours l’hiver
Le soleil du bon dieu ne brille pas de notre côté
Il a bien trop à faire dans les riches quartiers
Serre-moi dans tes bras
Embrasse-moi
Embrasse-moi longtemps
Embrasse-moi
Notre vie c’est maintenant
Ici on crèv’ de tout
De chaud et de froid
On gèle on étouffe
On n’a pas d’air
Si tu cessais de m’embrasser
Il me semble que je mourais étouffée
T’as quinze ans, j’en ai quinze
A nous deux on a trente
A trente ans, on n’est plus des enfants
On a bien l’âge de travailler
On a bien celui de s’embrasser
Notre vie c’est maintenant
Embrasse-moi ! »
Sur le site artpoetique.fr vous pourrez, en prime, écouter une version chantée par Juliette Gréco.
Bonne journée.