Question d'origine :
Bonjour cher Guichet. Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre travail de très haute qualité ! Il est très plaisant de suivre vos réponses, toujours précises et érudites, même en ce difficile temps de télétravail ! Mille mercis, donc. J'aurais souhaité savoir à quoi ressemble le quotidien d'un travailleur du GdS ? Quelles études avez-vous suivies ? Combien êtes-vous ? Comment vous répartissez-vous les questions reçues ? Et surtout : comment y répondez-vous (bases de données consultées, rédaction...) ? Cette question n'est pas franchement liée à des recherches documentaires, mais cela m'intéresse beaucoup :-) Merci d'avance ! Bonne soirée/semaine !
Réponse du Guichet

Bonjour,
Tout d'abord, sachez que votre question est parfaitement légitime, et que nous nous féliciterions plutôt de votre intérêt - il va sans dire que vos encouragements nous vont également droit au coeur !
Concernant notre fonctionnement, vous trouverez déjà quelques réponses dans l'article que Céline Bernard nous a consacré il y a quelques années sur le blog toutvabienlejournal.org :
"LeGuichet du Savoir fonctionne sur le mode de la conversation. Une touche d’humour ou une association d’idées insolite sont bienvenues, dans le respect des règles de politesse. Une équipe de quatre bibliothécaires travaille tous les jours au traitement des questions postées sur le site. Dans un premier temps, il s’agit d’effectuer une sélection : environ 40 % sont adressées aux bibliothécaires des différents départements en raison de leur spécificité. Les 60 % restants sont distribués par tirage au sort et traitées généralement dans la journée. L’expertise des bibliothécaires est nécessaire pour construire une réponse argumentée, fondée sur des sources éprouvées, institutionnelles et scientifiques dans la mesure du possible. Cependant, il ne s’agit pas d’écrire un livre à la place des auteurs cités.
Dans les limites définies par la Charte du service qui exclut les professionnels – car ils peuvent s’adresser au guichet spécialisé en bibliothéconomie de l’Enssib, toutes les questions sont légitimes, c’est-à-dire qu’aucune discipline n’est considérée comme supérieure à une autre.
« En effet, la philosophie ou l’histoire ne bénéficient pas d’un traitement différent de la cuisine ou de la mécanique. En cherchant dans le fonds documentaire disponible dans le silo de la BML, on trouve des livres sur tous les sujets, même les plus étonnants : par exemple, comment changer ses tringles à rideaux ».
Pour autant, les bibliothécaires ne se substituent ni aux médecins, ni aux juristes, ni aux élèves tenus de rendre un devoir. Anne-Laure Collomb précise bien que :
« Le rôle du Guichet du Savoir est le même que celui du bibliothécaire de l’accueil : il oriente le public vers les documents adéquats et peut donner des conseils méthodologiques en cas de besoin ».
L’absence de prérequis et la facilité d’utilisation du service libère les questions des contraintes académiques.
Pour construire des réponses claires et accessibles, les bibliothécaires utilisenttous les supports du catalogue de la bibliothèque : des livres bien sûr, mais aussi des revues spécialisées, des films, des bases de données. Toutes les conférences données pendant l’année sont filmées et constituent une base documentaire importante. Les liens internet ont également toute leur place car ils donnent directement accès aux contenus, en un clic. Le Guichet du Savoir est un service qui explore toutes les ressources disponibles sur les supports les plus variés possibles : internet permet d’explorer des sources pointues, jusque là difficilement accessibles, comme des archives universitaires et la data."
Pour résumer, leGuichet du savoir à proprement parler est une équipe de quatre personnes pour trois équivalents temps-pleins, mais travaille en collaboration avec environ 80 bibliothécaires , principalement des équipes des départements de la bibliothèque de la Part-Dieu, mais également des médiathèques du Bachut et de Vaise, qui possèdent des collections spécialisées, respectivement consacrées à la santé et aux arts vivants.
Notez bien que l'expertise des bibliothécaires dont il est fait mention plus haut n'est pas de type universitaire, mais d'une expertise en recherche documentaire : nos collègues pas plus que nous mêmes n'ont vocation à être des spécialistes mondialement reconnus dans nos domaines respectifs, mais ceux qui gèrent des collections dans un domaine donné sont les plus à même d'y chercher la bonne information... dans leur salle, mais également au silo de la bibliothèque, où près de quatre millions de documents sont conservés.
De la même façon, l'équipe du Guichet du savoir regroupe des agents issus de cursus assez divers (histoire de l'art, info-com, métiers du livre, histoire, lettres modernes...) mais dont la formation initiale joue en principe assez peu dans la répartition des questions, puisque nous traitons en général les questions dans leur ordre d'arrivée... ce qui ne nous empêche pas, et c'est heureux, de pouvoir faire appel les un.es aux autres lorsque nous abordons un domaine que l'un.e ou l'autre connaît particulièrement, par sa formation ou par ses goûts personnels.
En ce qui concerne la recherche documentaire, comme on l'a vu, elle s'effectue à la fois au sein de noscollections et sur internet : nous avons en effet très souvent recours à des sites institutionnels (Légifrance, Service public...), mais aussi des catalogues collectifs de bibliothèques (CCFR, Sudoc, Worldcart...), des bibliothèques numériques comme Gallica, particulièrement utile pour chercher des sources anciennes, ou le site de presse ancienne de la BnF Retronews.
Pour des sujets "pointus", nous avons souvent recours à desbases de données d'ouvrages ou d'articles universitaires telles que Persée, Cairn, OpenEdition, theses.fr ou hal.archives-ouvertes.fr. La plupart des contenus qu'on y trouve sont référencés par le moteur de recherche Google scholar.
Nous utilisons également dessites plus grand public , comme Futura sciences, qui allie rigueur et lisibilité et reste à la pointe de la recherche. Il nous arrive même de trouver de précieuses informations sur des forums de généalogistes !
Bien sûr, il arrive qu'un domaine très spécialisé nous échappe complètement, et alors nous n'hésitons pas à contacter d'autres institutions (universités, archives, muséums), notamment, pour ce qui touche aux plantes, nos collègues du Jardin botanique de Lyon.
En dernier recours, il nous arrive - assez rarement, rassurez-vous - de lancer des "bouteilles à la mer" sur les réseaux sociaux.
Concernant larédaction , cela dépendra toujours du type de question posée : pour une question de réglementation, par exemple, il suffira souvent de citer tout ou partie d'un article de loi, d'un décret, etc, et d'indiquer la référence. Parfois, c'est une bibliographie qui sera pertinente, notamment lorsque nous nous adressons à des étudiant.es cherchant des références. Certaines questions - par exemple d'ordre historique ou biographiques - nous entraînent vers des réponses plus longues, mais l'enjeu sera toujours d'être le plus clair et concis possible, tout offrant des réponses riches et argumentées... c'est une question d'équilibre ! Et bien sûr, une bibliographie en annexe sera souvent la bienvenue.
Évidemment, tout cela doit être fait dans le strict respect de notredevoir de réserve : en aucun cas nous ne prenons parti lorsqu'une réponse aborde un débat politique/esthétique/philosophique... dans ces cas-là, nous devrons citer les différentes sensibilités qui s'affrontent. Nous portons également une grande attention à ne jamais oublier de préciser que nous ne sommes que des bibliothécaires généralistes, et qu'aucune réponse de notre part touchant notamment le droit ou la médecine, n'est à considérer comme un avis d'expert.
Nous espérons vous avoir éclairé.e et nous souhaitons une bonne journée !
Tout d'abord, sachez que votre question est parfaitement légitime, et que nous nous féliciterions plutôt de votre intérêt - il va sans dire que vos encouragements nous vont également droit au coeur !
Concernant notre fonctionnement, vous trouverez déjà quelques réponses dans l'article que Céline Bernard nous a consacré il y a quelques années sur le blog toutvabienlejournal.org :
"Le
Dans les limites définies par la Charte du service qui exclut les professionnels – car ils peuvent s’adresser au guichet spécialisé en bibliothéconomie de l’Enssib, toutes les questions sont légitimes, c’est-à-dire qu’aucune discipline n’est considérée comme supérieure à une autre.
« En effet, la philosophie ou l’histoire ne bénéficient pas d’un traitement différent de la cuisine ou de la mécanique. En cherchant dans le fonds documentaire disponible dans le silo de la BML, on trouve des livres sur tous les sujets, même les plus étonnants : par exemple, comment changer ses tringles à rideaux ».
Pour autant, les bibliothécaires ne se substituent ni aux médecins, ni aux juristes, ni aux élèves tenus de rendre un devoir. Anne-Laure Collomb précise bien que :
« Le rôle du Guichet du Savoir est le même que celui du bibliothécaire de l’accueil : il oriente le public vers les documents adéquats et peut donner des conseils méthodologiques en cas de besoin ».
Pour construire des réponses claires et accessibles, les bibliothécaires utilisent
Pour résumer, le
Notez bien que l'
De la même façon, l'équipe du Guichet du savoir regroupe des agents issus de cursus assez divers (histoire de l'art, info-com, métiers du livre, histoire, lettres modernes...) mais dont la formation initiale joue en principe assez peu dans la répartition des questions, puisque nous traitons en général les questions dans leur ordre d'arrivée... ce qui ne nous empêche pas, et c'est heureux, de pouvoir faire appel les un.es aux autres lorsque nous abordons un domaine que l'un.e ou l'autre connaît particulièrement, par sa formation ou par ses goûts personnels.
En ce qui concerne la recherche documentaire, comme on l'a vu, elle s'effectue à la fois au sein de nos
Pour des sujets "pointus", nous avons souvent recours à des
Nous utilisons également des
Bien sûr, il arrive qu'un domaine très spécialisé nous échappe complètement, et alors nous n'hésitons pas à contacter d'
En dernier recours, il nous arrive - assez rarement, rassurez-vous - de lancer des "bouteilles à la mer" sur les réseaux sociaux.
Concernant la
Évidemment, tout cela doit être fait dans le strict respect de notre
Nous espérons vous avoir éclairé.e et nous souhaitons une bonne journée !
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter