Priapisme
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 23/09/2019 à 17h02
398 vues
Question d'origine :
Chère équipe du guichet,
merci pour votre excellent travail, je suis fan !
J'aimerais recevoir des informations sur le priapisme. À partir de quand en trouve-t-on des traces historiques, par exemple ? Comment ce phénomène a-t-il été perçu à travers les siècles ? Peut-on en mourir (si oui, possède-t-on des chiffres pour préciser un taux de mortalité ?)
Existe-t-il des œuvres artistiques mettant en scène ou illustrant ce phénomène ?
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 24/09/2019 à 13h12
Bonjour,
Concernant les traces historiques de la maladie, voici ce qu’indique la thèse de Chaimae Bouhamdi sur le priapisme :
« Le priapisme est une affection, quoique rare, connue depuis la plus haute antiquité avec des descriptions dans le papyrus égyptien. Le terme priapisme en est moins ancien, datant de la grèce antique, dérivé de Priapos Priape fils de DIONYSOS et APHRODITE, protecteur des jardins et des troupeaux, dieu de la fertilité ithyphallique dans la mythologie grecque, avec son pénis gigantesque, démesuré, bien qu’ayant une défaillance érectile.
Cette difformité serait due à la malveillance d’HERA, jalouse de la beauté d’APHRODITE, une autre version intéressante de ce mythe de Priape veut qu'il a été puni par les dieux pour avoir essayé de violer une déesse. La contrepartie féminine de cet état est connue sous le nom du clitorisme. Au 16 siècle, Ambroise Paré, chirurgien français, l’a définit d’une manière qui reste d’actualité: tension du membre viril sans appétit charnel et sans effusion de semence. En 1841, le tout premier cas du priapisme a été rapporté dans la littérature par TRIPE. En 1845, JADOUX décrit le premier cas associé à une leucémie. En 1852, le premier traitement efficace fut réalisé par VELPEAU chez un petit garçon qu’il réussit à guérir en évacuant les corps caverneux par ponction.
En 1914, ont été réunis les 170 premiers cas de la littérature mondiale. En 1964, QUAKELS et GRAYHACK ont décrit les premières dérivations du système caverneuxavec possibilité de récupération fonctionnelle: 1- QUAKELS a décrit le shunt spongio-caverneux proximal à ciel ouvert, puis pas longtemps après ODELOVO a proposé une intervention similaire où la taille du shunt spongio-caverneux est artificiellement agrandie par un patch veineux saphène autologue. 2- GRAYHACK a décrit le shunt saphèno-caverneux qui est de moins en moins utilisé à cause de sa complexité et de ses complications emboliques En 1975, EBBEHOJ a décrit la première dérivation des corps caverneux à type de fistule caverno-spongieuse distale à ciel fermé. En 1976, WINTER a décrit une technique dérivée de la celle d’EBBEHOJ à type de fistule caverno-spongieuse trans-glandulaire distale à ciel fermé. En 1978, ALGHORAB, et ERCOLE en 1981, ont décrit le shunt spongio-caverneux distal à ciel ouvert. Dans les années 80, la découverte des injections intra-caverneuses des substances vaso-actives a permis de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques du priapisme, mais fût responsable de l’apparition de priapisme iatrogène. »
Au Moyen Age, il semble que le priapisme soit associé aux interdits sexuels. Il constitue aussi un motif dans les fabliaux, comme « l'anel qui faisoit les vis grands et roides ».
Concernant les représentations dans l’art, c’est plutôt le dieu Priape que nous retrouvons dans la base Joconde, ainsi que des objets de forme phallique… Mais pas de référence au priapisme en tant que tel, à une notable exception près : La Complainte d'Alphonse (également dite du Priapisme), écrite par Boris Vian peu avant sa mort, et interprétée par Philippe Clay, sur une musique d'Yves Gilbert :
D’après les informations que nous trouvons sur cette maladie, notamment sur le site de l’association française d’urologie, les séquelles les plus graves concernent la fonction érectile. Dans des cas exceptionnels, des complications dues au traitement peuvent entraîner une gangrène…
Bonne journée.
Concernant les traces historiques de la maladie, voici ce qu’indique la thèse de Chaimae Bouhamdi sur le priapisme :
« Le priapisme est une affection, quoique rare, connue depuis la plus haute antiquité avec des descriptions dans le papyrus égyptien. Le terme priapisme en est moins ancien, datant de la grèce antique, dérivé de Priapos Priape fils de DIONYSOS et APHRODITE, protecteur des jardins et des troupeaux, dieu de la fertilité ithyphallique dans la mythologie grecque, avec son pénis gigantesque, démesuré, bien qu’ayant une défaillance érectile.
Cette difformité serait due à la malveillance d’HERA, jalouse de la beauté d’APHRODITE, une autre version intéressante de ce mythe de Priape veut qu'il a été puni par les dieux pour avoir essayé de violer une déesse. La contrepartie féminine de cet état est connue sous le nom du clitorisme. Au 16 siècle, Ambroise Paré, chirurgien français, l’a définit d’une manière qui reste d’actualité: tension du membre viril sans appétit charnel et sans effusion de semence. En 1841, le tout premier cas du priapisme a été rapporté dans la littérature par TRIPE. En 1845, JADOUX décrit le premier cas associé à une leucémie. En 1852, le premier traitement efficace fut réalisé par VELPEAU chez un petit garçon qu’il réussit à guérir en évacuant les corps caverneux par ponction.
En 1914, ont été réunis les 170 premiers cas de la littérature mondiale. En 1964, QUAKELS et GRAYHACK ont décrit les premières dérivations du système caverneuxavec possibilité de récupération fonctionnelle: 1- QUAKELS a décrit le shunt spongio-caverneux proximal à ciel ouvert, puis pas longtemps après ODELOVO a proposé une intervention similaire où la taille du shunt spongio-caverneux est artificiellement agrandie par un patch veineux saphène autologue. 2- GRAYHACK a décrit le shunt saphèno-caverneux qui est de moins en moins utilisé à cause de sa complexité et de ses complications emboliques En 1975, EBBEHOJ a décrit la première dérivation des corps caverneux à type de fistule caverno-spongieuse distale à ciel fermé. En 1976, WINTER a décrit une technique dérivée de la celle d’EBBEHOJ à type de fistule caverno-spongieuse trans-glandulaire distale à ciel fermé. En 1978, ALGHORAB, et ERCOLE en 1981, ont décrit le shunt spongio-caverneux distal à ciel ouvert. Dans les années 80, la découverte des injections intra-caverneuses des substances vaso-actives a permis de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques du priapisme, mais fût responsable de l’apparition de priapisme iatrogène. »
Au Moyen Age, il semble que le priapisme soit associé aux interdits sexuels. Il constitue aussi un motif dans les fabliaux, comme « l'anel qui faisoit les vis grands et roides ».
Concernant les représentations dans l’art, c’est plutôt le dieu Priape que nous retrouvons dans la base Joconde, ainsi que des objets de forme phallique… Mais pas de référence au priapisme en tant que tel, à une notable exception près : La Complainte d'Alphonse (également dite du Priapisme), écrite par Boris Vian peu avant sa mort, et interprétée par Philippe Clay, sur une musique d'Yves Gilbert :
D’après les informations que nous trouvons sur cette maladie, notamment sur le site de l’association française d’urologie, les séquelles les plus graves concernent la fonction érectile. Dans des cas exceptionnels, des complications dues au traitement peuvent entraîner une gangrène…
Bonne journée.
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