Question d'origine :
Bonjour,
J'ai déjà posé il y a quelques temps une question sur la possibilité d'effectuer des travaux de recherches contre rémunération en bibliothèques comme travailleur indépendant.
Je précise ci-après le cadre plus restreint qui m'intéresse. Etant titulaire de diplômes de l'enseignement supérieur en histoire contemporaine et en anglais, je souhaiterai effectuer des recherches dans diverses bibliothèques en France (voire dans les pays francophones proches) au profit soit d'étudiants ou de particuliers ne pouvant se déplacer, soit d'entreprises ou d'organismes publics qui confieraient ce type de travail à un 'free-lance researcher'. Je sais que certaines bibliothèques américaines et canadiennes disposent de listes de personnes effectuant ce genre de travail.
Ma question est donc la suivante : existe-il en France des bibliothèques ou des sites Internet recensant des travaux à effectuer dans le cadre défini ci-dessus ?
Merci d'avance au Guichet du savoir.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 31/10/2016 à 13h03
Bonjour
Réaliser des recherches documentaires pour des clients spécifiques est du ressort du documentaliste ou du recherchiste (terme qui nous vient du Canada) :
« Le (la) documentaliste assure la gestion et la conservation du fonds documentaire. Il/elle répond aux différentes demandes d’information et de documentation de son entreprise/organisation ou de clients externes grâce à sa connaissance des sources d’information et à sa maitrise de la recherche documentaire.
A partir des sources disponibles, le documentaliste collecte des informations qu’il analyse et stocke dans des bases de données. À partir de ses ressources d’informations, il va produire une documentation pour un public visé : revues de presse, fiches bibliographiques, synthèses, dossiers documentaires, etc. Il est l’interface entre l’information brute et le public. Pour réaliser sa mission, il délimite d’abord le périmètre de sa recherche : type d’information recherchée, couverture géographique, période désirée… Il détermine ensuite les sources fiables et légales qu’il va explorer ainsi que les outils de recherche à utiliser et éventuellement les personnes à approcher. Il peut avoir recours à un service juridique pour s’assurer de la légalité des sources et contenus collectés, avant de diffuser un support de communication à ses clients. »
Documentaliste / Studyrama
« Missions
• Dans une entreprise, une bibliothèque, un musée, un journal..., ce spécialiste facilite l'accès aux documents et à l'information, sur des thématiques et avec des modalités de diffusion correspondant aux besoins de l'entreprise.
• Fournit des produits et des services d'information à valeur ajoutée (veille, sélection, validation, synthèse...).
• Vise à l'autonomie des utilisateurs en les formant à la méthodologie de recherche et en leur fournissant des outils adaptés.
Evolution du métier
• La gestion du document numérique modifie la notion même de document et le documentaliste intervient dans la gestion fine des contenus d'information.
• La modification des organisations fait que le documentaliste travaille en mode projet, au service d'utilisateurs de plus en plus distants et dans un contexte international, il doit posséder des compétences juridiques pour gérer les droits, négocier les contrats et veiller au respect du droit de l'information (droit d'auteur, droit de l'internet...).
• Enfin il y a un rapprochement des 3 métiers, archives, documentation et bibliothèques et une responsabilité qui s'étend aussi bien aux documents internes qu'externes. »
Documentaliste / ADBS
« Alors que le documentaliste est couramment associé à la science de la collecte, du stockage et de la diffusion des documents et de l’information, le métier de recherchiste est associé à l’investigation. Y aurait-il ainsi d’un côté ceux qui indexent et cataloguent les documents et, de l’autre, ceux qui les repèrent et les acquièrent. Au-delà de la dualité qui prévaut entre ces deux notions, celle de la conservation et celle de la recherche, ces métiers partagent des fonctions et des tâches communes. […]
De plus en plus spécialisée et spécifique, la profession nécessite un niveau d’études supérieures correspondant au moins à un bac+2 bien que près de la moitié de la profession ait un niveau plus élevé : 52 % ont un niveau supérieur à un bac+3. Les recherchistes ou documentalistes audiovisuels exercent soit au sein d’une rédaction ou d’une société se production, soit dans une des sociétés de recherchistes, soit en indépendant (freelance).
Chercher partout sur tout
L’origine première du terme « recherchiste » est québécoise, anglicisme traduit directement de l’anglais « researcher ». Au Canada, il désigne tout documentaliste qui fait de la recherche dans le cadre de la préparation d’une émission de télévision. En France, la fonction apparaît au milieu des années quatre-vingt, officialisée par les chaînes de télévision. C’est donc un métier jeune qui n’a pas cessé d’évoluer. Aujourd’hui, le documentaliste-recherchiste s’occupe de rechercher, d’acquérir, de sélectionner et de préparer les données et les documents audiovisuels (archives sonores, films, vidéos) ou iconographiques (photos, affiches, estampes, etc.) nécessaires à une production artistique, médiatique ou audiovisuelle (émission de radio ou de télévision, film, exposition, pièce de théâtre, livre, produit multimédia, etc.). Il intervient sur tous types de support d’information et/ou de communication et cela implique une grande adaptabilité et une acculturation rapide. »
Recherchiste, un métier jeune / Fabrice Héron (in I2D)
« Les recherchistes sont là pour trouver les archives et faire la médiation entre les sources et les utilisateurs professionnels, producteurs, éditeurs, réalisateurs, scénographes, metteurs en scène, etc. Elles (ils) contribuent à la qualité et à la richesse des projets. Comme tous les documents et les œuvres ne sont pas identifiés, les recherchistes mettent en œuvre tous les moyens de détection et d’interrogation possible pour arriver à les trouver ! […]
L’expertise du recherchiste
La (le) recherchiste peut avoir à chercher tout, dans tous les domaines, partout en France et à l’étranger : un très beau plan de tempête pour un spot publicitaire, toutes les archives audiovisuelles allemandes et françaises sur Paul Celan pour un projet télévisé et muséal, des images des Pères Blancs au Rwanda belge vers 1900 pour un documentaire de télévision, toute l’imagerie du culte de Jeanne d’Arc pour un Historial, des films d’éducation sexuelle des années soixante aux États-Unis pour un clip, les meilleures séquences de longs métrages tournées dans l’Orient–Express, une déclaration de Recep Tayyip Erdogan — le premier ministre turc — à propos du génocide arménien… […]
La recherche et la négociation des images sont un vrai métier, à haut niveau d’exigence, qui nécessite des compétences élargies, intellectuelles, artistiques, techniques, financières et juridiques.
Ce métier ne s’improvise pas et s’acquiert avec du temps. Il nécessite une bonne formation universitaire (niveau master, à mes yeux), assortie d’une bonne culture générale et d’une curiosité en alerte permanente.
Il n’y a pas encore de formation spécifique, longue et initiale à ce jour. L’Ina propose des stages de sensibilisation de quatre jours et vient de lancer une nouvelle formation de quelques mois.
Le métier et la valeur ajoutée des recherchistes, comme celui des sources, ne sont sans doute pas toujours assez exploités et assez reconnus, alors même que les besoins d’images et de son s’amplifient. »
Passeurs d’images et de sons : recherchistes et documentalistes audiovisuels / Valérie Massignon (in INA)
Il ne semble pas exister, en France, de listes référençant des documentalistes-recherchistes proposant leurs services dans les bibliothèques !
L’Association des professionnels de l’information et de la documentation organisait en 2007 un Café de l’emploi : être documentaliste indépendant qui revenait sur les problématiques spécifiques aux documentalistes « free-lance » :
«Quand se mettre à son compte ?
[…] Pour ceux qui, connaissant une période plus ou moins longue de chômage, seraient tenter par cette solution, ils doivent prendre conscience qu’il est plus difficile de trouver des clients que de décrocher un emploi (le parcours est moins balisé, surtout dans le monde de l’info-doc, où cette forme d’activité reste très marginale). […]
Quelles activités proposer ?
L’intérêt d’exercer en profession indépendante est de pouvoir inventer son métier en fonction de ce que l’on aime faire, de ses savoir-faire et compétences et surtout des besoins des entreprises : besoins implicites et besoins explicites (en info-doc, les besoins des entreprises sont très souvent des besoins non exprimés). […]
Comment trouver des clients ?
La recherche de prospects est une activité essentielle mais chronophage. Elle résulte de diverses actions, directes ou indirectes :
• Cultiver son réseau professionnel : être partout (salons, forums, associations) ; parler de soi, de son activité, échanger sa carte de visite le plus souvent possible … Etre visible en permanence.
• Travailler en réseau : faire appel à d’autres prestataires concurrents ou non pour répondre à une offre.
• Développer des partenariats : entre travailleurs indépendants, avec des professionnels de métiers connexes, avec des éditeurs de logiciels … »
Le documentaliste indépendant doit donc se faire connaître via les manifestations professionnelles, le réseautage ou le partenariat.
Cette réponse de l’ENSSIB Références de cabinets et sociétés de bibliothécaires exerçant à titre libéral vous donnera quelques pistes de répertoires de documentalistes indépendants (la réponse étant un peu ancienne, certains liens sont morts) :
• Bibliothecaires.enligne-fr qui vous permet de vous inscrire dans un répertoire d’indépendants et d’avoir accès aux offres de divers clients
Pour plus d’informations et des conseils sur le marché de l’emploi des documentalistes en France, nous vous conseillons de contacter l’ADBS (association des professionnels de l’information et de la documentation). Cette association vous propose également des prestations Emploi : « Pour vous adapter et répondre au mieux aux évolutions du monde professionnel de l'information en pleine expansion, l'ADBS, forte de son expérience dans le secteur et de son réseau de 4000 adhérents, est là pour vous accompagner tout au long de votre carrière. L'ADBS se repositionne autour de l'emploi, votre emploi, parce que le développement de vos compétences se situe au cœur de notre préoccupation. »
Bonne journée
Réaliser des recherches documentaires pour des clients spécifiques est du ressort du documentaliste ou du recherchiste (terme qui nous vient du Canada) :
« Le (la) documentaliste assure la gestion et la conservation du fonds documentaire. Il/elle répond aux différentes demandes d’information et de documentation de son entreprise/organisation ou de clients externes grâce à sa connaissance des sources d’information et à sa maitrise de la recherche documentaire.
A partir des sources disponibles, le documentaliste collecte des informations qu’il analyse et stocke dans des bases de données. À partir de ses ressources d’informations, il va produire une documentation pour un public visé : revues de presse, fiches bibliographiques, synthèses, dossiers documentaires, etc. Il est l’interface entre l’information brute et le public. Pour réaliser sa mission, il délimite d’abord le périmètre de sa recherche : type d’information recherchée, couverture géographique, période désirée… Il détermine ensuite les sources fiables et légales qu’il va explorer ainsi que les outils de recherche à utiliser et éventuellement les personnes à approcher. Il peut avoir recours à un service juridique pour s’assurer de la légalité des sources et contenus collectés, avant de diffuser un support de communication à ses clients. »
Documentaliste / Studyrama
« Missions
• Dans une entreprise, une bibliothèque, un musée, un journal..., ce spécialiste facilite l'accès aux documents et à l'information, sur des thématiques et avec des modalités de diffusion correspondant aux besoins de l'entreprise.
• Fournit des produits et des services d'information à valeur ajoutée (veille, sélection, validation, synthèse...).
• Vise à l'autonomie des utilisateurs en les formant à la méthodologie de recherche et en leur fournissant des outils adaptés.
Evolution du métier
• La gestion du document numérique modifie la notion même de document et le documentaliste intervient dans la gestion fine des contenus d'information.
• La modification des organisations fait que le documentaliste travaille en mode projet, au service d'utilisateurs de plus en plus distants et dans un contexte international, il doit posséder des compétences juridiques pour gérer les droits, négocier les contrats et veiller au respect du droit de l'information (droit d'auteur, droit de l'internet...).
• Enfin il y a un rapprochement des 3 métiers, archives, documentation et bibliothèques et une responsabilité qui s'étend aussi bien aux documents internes qu'externes. »
Documentaliste / ADBS
« Alors que le documentaliste est couramment associé à la science de la collecte, du stockage et de la diffusion des documents et de l’information, le métier de recherchiste est associé à l’investigation. Y aurait-il ainsi d’un côté ceux qui indexent et cataloguent les documents et, de l’autre, ceux qui les repèrent et les acquièrent. Au-delà de la dualité qui prévaut entre ces deux notions, celle de la conservation et celle de la recherche, ces métiers partagent des fonctions et des tâches communes. […]
De plus en plus spécialisée et spécifique, la profession nécessite un niveau d’études supérieures correspondant au moins à un bac+2 bien que près de la moitié de la profession ait un niveau plus élevé : 52 % ont un niveau supérieur à un bac+3. Les recherchistes ou documentalistes audiovisuels exercent soit au sein d’une rédaction ou d’une société se production, soit dans une des sociétés de recherchistes, soit en indépendant (freelance).
Chercher partout sur tout
L’origine première du terme « recherchiste » est québécoise, anglicisme traduit directement de l’anglais « researcher ». Au Canada, il désigne tout documentaliste qui fait de la recherche dans le cadre de la préparation d’une émission de télévision. En France, la fonction apparaît au milieu des années quatre-vingt, officialisée par les chaînes de télévision. C’est donc un métier jeune qui n’a pas cessé d’évoluer. Aujourd’hui, le documentaliste-recherchiste s’occupe de rechercher, d’acquérir, de sélectionner et de préparer les données et les documents audiovisuels (archives sonores, films, vidéos) ou iconographiques (photos, affiches, estampes, etc.) nécessaires à une production artistique, médiatique ou audiovisuelle (émission de radio ou de télévision, film, exposition, pièce de théâtre, livre, produit multimédia, etc.). Il intervient sur tous types de support d’information et/ou de communication et cela implique une grande adaptabilité et une acculturation rapide. »
Recherchiste, un métier jeune / Fabrice Héron (in I2D)
« Les recherchistes sont là pour trouver les archives et faire la médiation entre les sources et les utilisateurs professionnels, producteurs, éditeurs, réalisateurs, scénographes, metteurs en scène, etc. Elles (ils) contribuent à la qualité et à la richesse des projets. Comme tous les documents et les œuvres ne sont pas identifiés, les recherchistes mettent en œuvre tous les moyens de détection et d’interrogation possible pour arriver à les trouver ! […]
L’expertise du recherchiste
La (le) recherchiste peut avoir à chercher tout, dans tous les domaines, partout en France et à l’étranger : un très beau plan de tempête pour un spot publicitaire, toutes les archives audiovisuelles allemandes et françaises sur Paul Celan pour un projet télévisé et muséal, des images des Pères Blancs au Rwanda belge vers 1900 pour un documentaire de télévision, toute l’imagerie du culte de Jeanne d’Arc pour un Historial, des films d’éducation sexuelle des années soixante aux États-Unis pour un clip, les meilleures séquences de longs métrages tournées dans l’Orient–Express, une déclaration de Recep Tayyip Erdogan — le premier ministre turc — à propos du génocide arménien… […]
La recherche et la négociation des images sont un vrai métier, à haut niveau d’exigence, qui nécessite des compétences élargies, intellectuelles, artistiques, techniques, financières et juridiques.
Ce métier ne s’improvise pas et s’acquiert avec du temps. Il nécessite une bonne formation universitaire (niveau master, à mes yeux), assortie d’une bonne culture générale et d’une curiosité en alerte permanente.
Il n’y a pas encore de formation spécifique, longue et initiale à ce jour. L’Ina propose des stages de sensibilisation de quatre jours et vient de lancer une nouvelle formation de quelques mois.
Le métier et la valeur ajoutée des recherchistes, comme celui des sources, ne sont sans doute pas toujours assez exploités et assez reconnus, alors même que les besoins d’images et de son s’amplifient. »
Passeurs d’images et de sons : recherchistes et documentalistes audiovisuels / Valérie Massignon (in INA)
Il ne semble pas exister, en France, de listes référençant des documentalistes-recherchistes proposant leurs services dans les bibliothèques !
L’Association des professionnels de l’information et de la documentation organisait en 2007 un Café de l’emploi : être documentaliste indépendant qui revenait sur les problématiques spécifiques aux documentalistes « free-lance » :
«Quand se mettre à son compte ?
[…] Pour ceux qui, connaissant une période plus ou moins longue de chômage, seraient tenter par cette solution, ils doivent prendre conscience qu’il est plus difficile de trouver des clients que de décrocher un emploi (le parcours est moins balisé, surtout dans le monde de l’info-doc, où cette forme d’activité reste très marginale). […]
Quelles activités proposer ?
L’intérêt d’exercer en profession indépendante est de pouvoir inventer son métier en fonction de ce que l’on aime faire, de ses savoir-faire et compétences et surtout des besoins des entreprises : besoins implicites et besoins explicites (en info-doc, les besoins des entreprises sont très souvent des besoins non exprimés). […]
Comment trouver des clients ?
La recherche de prospects est une activité essentielle mais chronophage. Elle résulte de diverses actions, directes ou indirectes :
• Cultiver son réseau professionnel : être partout (salons, forums, associations) ; parler de soi, de son activité, échanger sa carte de visite le plus souvent possible … Etre visible en permanence.
• Travailler en réseau : faire appel à d’autres prestataires concurrents ou non pour répondre à une offre.
• Développer des partenariats : entre travailleurs indépendants, avec des professionnels de métiers connexes, avec des éditeurs de logiciels … »
Le documentaliste indépendant doit donc se faire connaître via les manifestations professionnelles, le réseautage ou le partenariat.
Cette réponse de l’ENSSIB Références de cabinets et sociétés de bibliothécaires exerçant à titre libéral vous donnera quelques pistes de répertoires de documentalistes indépendants (la réponse étant un peu ancienne, certains liens sont morts) :
• Bibliothecaires.enligne-fr qui vous permet de vous inscrire dans un répertoire d’indépendants et d’avoir accès aux offres de divers clients
Pour plus d’informations et des conseils sur le marché de l’emploi des documentalistes en France, nous vous conseillons de contacter l’ADBS (association des professionnels de l’information et de la documentation). Cette association vous propose également des prestations Emploi : « Pour vous adapter et répondre au mieux aux évolutions du monde professionnel de l'information en pleine expansion, l'ADBS, forte de son expérience dans le secteur et de son réseau de 4000 adhérents, est là pour vous accompagner tout au long de votre carrière. L'ADBS se repositionne autour de l'emploi, votre emploi, parce que le développement de vos compétences se situe au cœur de notre préoccupation. »
Bonne journée
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