Question d'origine :
Bonjour
Puis je savoir ce qu'est un SYNDIC au XVII e siècle ? une CLERC à la même époque ? un PRATICIEN ,? un ESCOLIER ?
Merci
Claier Veaux
Réponse du Guichet

Bonjour,
Pour vous répondre nous nous baserons sur les excellentes définitions apportées dans le Dictionnaire historique de la langue française.
Syndic
« Syndic n.m. est emprunté (1318 ; syndique, 1257) au bas latin syndicus (Ive s.) « avocat et représentant d’une ville », lui-même emprunt au grec sundikos « celui qui assiste qqn en justice » et, à Athènes, « membre d’une commission chargée de défendre les lois établies contre les innovations.
(…) En français, syndic apparaît au XIIIe S, dans le vocabulaire juridique, désignant une personne chargée en vertu d’un mandat spécial de défendre les intérêts d’une communauté , spécialement au XVIes. Et à l’époque classique d’une communauté ecclésiastique.
(…) Le mot s’était spécialisé dans le vocabulaire administratif , d’abord dans le nord de la France (1376, sous la forme altérée soudic ; 1461, syndic) puis à propos de Lyon (1418, sindique) et du Sud de la France. Il désigne sous l’Ancien Régime un représentant chargé de défendre les intérêts des habitants auprès du seigneur suzerain ; ces syndics ont été remplacés en 1789 par les maires.
Syndic désignait aussi (1455, cindit) chacun des quatre hauts magistrats qui étaient à la tête de la République de Genève ; c’est encore le nom du premier magistrat élu d’une commune, dans les cantons de Vaud et de Fribourg.
A Paris, c’est le titre d’un membre du conseil municipal, chargé des locaux réservés au conseil et de l’organisation des réceptions.
A cause de l’importance de la fonction, syndic s’est dit pour « censeur » (155ç) jusqu’au début du XVIIIE siècle….. »
practicien
Le dérivé praticien, ienne n. (1314) désignele médecin qui exerce la médecine (par opposition au chercheur, au théoricien) ; ce sens est peu attesté entre le milieu du XVe s. et 1715 . En droit, il a désigné (1340) la personne qui connaît la procédure , la pratique juridique. Quant à son emploi adjectivité, attesté de la fin du XIVe au XVIe s., pour « qui met en pratique », et au XVIIe s., au sens de chicaneur (1660), il a tout à fait disparu.
Praticien désigne plus généralement (1639) toute personne qui se livre davantage à la pratique de son art qu’à sa théorie et, spécialement en sculpture, l’ouvrier qui ébauche la statue (1835).
Pour escolier , il faut se tourner vers le terme écolier-ière, adjectif qui désigne la réfection par changement de suffixe (1206, escoier) de escoler (attesté au XIIIes), issu du bas latin scholaris « d’école », dérivé du latin classique schola. Au moyen âge, le nom désigne toute personne qui fréquente une école et, spécialement, un étudiant d’université ; parallèlement, il s’’st employé pour « homme qui enseigne » (XIIIe . jusqu’au XVIIe) (…) le nom s’emploie ensuite pour parler d’une personne qui apprend une profession (1262) et au figuré pour une « personne de peu d’expérience, débutant » (1461, escolliere) . Le sens premier est ambigu dès le XVIIE s., où celui d’ « enfant qui fréquente l’école » devient plus fréquent du fait de l’emploi d’autres mots ».
Pour compléter ces premières définitions, vous pourrez vous reporter aux nombreuses ressources disponibles sur le site du Centre national de Ressources textuelles et Lexicales dont le Le Trésor de la langue française informatisé qui pour écolier apporte cette définition :
« Prononc. et Orth. : [ ], fém. [- ]. Enq. : /ekolje/. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escolier. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. 1206 escolier « celui qui étudie à l'école » (GUIOT DE PROVINS, Bible, éd. J. Orr, 2495); 2. 1461 escolliere « débutante » (VILLON, Testament, éd. Rychner et Henry, 534, v. note, p. 79); 3. a) 2e moitié XIVe s. adj. « relatif aux écoles » (Legende doree, Maz. 1333, fo 3b); b) fin XIVe s. « fait par un écolier » (Hist. de Maistre Silon, 114 ds T.-L.). Empr. au b. lat. scholaris « d'école », dér. du lat. class. schola « école », avec substitution du suff. -ier*; cf. au XIIIe s. la forme normale escoler ds T.-L. Fréq. abs. littér. : 1 121. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 396, b) 1 309; XXe s. : a) 1 299, b) 1 237.
DÉR. Écolerie, subst. fém., péj., rare. Enseignement donné à l'école. On n'a jamais vu pareils débordements de l'écolerie (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 26). Allez apprendre les hommes (...) et contrôler de vos yeux ce que vos « écoleries » vous montrèrent (D'ESPARBÈS, Roi, 1901, p. 65). 1re attest. 1832 (HUGO, loc. cit.), de écolier, suff. -erie*, noter le lat. médiév. scholaria « école » (1255), « scolarité » (1417 ds LATHAM). Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 406 ».
En revanche, si nous avons bien trouvé, dans nos ressources, des entrées pour clerc en tant que nom masculin nous n’avons rien trouvé au féminin pour cette période.
Pourtant dans Les Debats du Clerc et Du Chevalier Dans la Litterature Poetique du Moyen-Age clerc est mentionné au féminin :
« si j’eyme une clerc vaillaunt,
Il me durra les biaus jueus ... »
Pour autant le Grand dictionnaire. Ancien français, cite pour féminin le terme clergece (1302, Charte), femme lettrée, habile ou clergeresse (1345, cart.) religieuse.
Le dictionnaire du moyen français : la Renaissance apporte de semblables définitions.
Pour vous répondre nous nous baserons sur les excellentes définitions apportées dans le Dictionnaire historique de la langue française.
« Syndic n.m. est emprunté (1318 ; syndique, 1257) au bas latin syndicus (Ive s.) « avocat et représentant d’une ville », lui-même emprunt au grec sundikos « celui qui assiste qqn en justice » et, à Athènes, « membre d’une commission chargée de défendre les lois établies contre les innovations.
(…) En français, syndic apparaît au XIIIe S, dans le vocabulaire juridique, désignant une
(…)
Syndic désignait aussi (1455, cindit) chacun des quatre hauts magistrats qui étaient à la tête de la République de Genève ; c’est encore le nom du premier magistrat élu d’une commune, dans les cantons de Vaud et de Fribourg.
A Paris, c’est le titre d’un membre du conseil municipal, chargé des locaux réservés au conseil et de l’organisation des réceptions.
A cause de l’importance de la fonction, syndic s’est dit pour « censeur » (155ç) jusqu’au début du XVIIIE siècle….. »
practicien
Le dérivé praticien, ienne n. (1314) désigne
Praticien
Pour
Pour compléter ces premières définitions, vous pourrez vous reporter aux nombreuses ressources disponibles sur le site du Centre national de Ressources textuelles et Lexicales dont le Le Trésor de la langue française informatisé qui pour écolier apporte cette définition :
« Prononc. et Orth. : [ ], fém. [- ]. Enq. : /ekolje/. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escolier. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1. 1206 escolier « celui qui étudie à l'école » (GUIOT DE PROVINS, Bible, éd. J. Orr, 2495); 2. 1461 escolliere « débutante » (VILLON, Testament, éd. Rychner et Henry, 534, v. note, p. 79); 3. a) 2e moitié XIVe s. adj. « relatif aux écoles » (Legende doree, Maz. 1333, fo 3b); b) fin XIVe s. « fait par un écolier » (Hist. de Maistre Silon, 114 ds T.-L.). Empr. au b. lat. scholaris « d'école », dér. du lat. class. schola « école », avec substitution du suff. -ier*; cf. au XIIIe s. la forme normale escoler ds T.-L. Fréq. abs. littér. : 1 121. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 396, b) 1 309; XXe s. : a) 1 299, b) 1 237.
DÉR. Écolerie, subst. fém., péj., rare. Enseignement donné à l'école. On n'a jamais vu pareils débordements de l'écolerie (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 26). Allez apprendre les hommes (...) et contrôler de vos yeux ce que vos « écoleries » vous montrèrent (D'ESPARBÈS, Roi, 1901, p. 65). 1re attest. 1832 (HUGO, loc. cit.), de écolier, suff. -erie*, noter le lat. médiév. scholaria « école » (1255), « scolarité » (1417 ds LATHAM). Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 406 ».
En revanche, si nous avons bien trouvé, dans nos ressources, des entrées pour clerc en tant que nom masculin nous n’avons rien trouvé au féminin pour cette période.
Pourtant dans Les Debats du Clerc et Du Chevalier Dans la Litterature Poetique du Moyen-Age clerc est mentionné au féminin :
« si j’eyme une clerc vaillaunt,
Il me durra les biaus jueus ... »
Pour autant le Grand dictionnaire. Ancien français, cite pour féminin le terme clergece (1302, Charte), femme lettrée, habile ou clergeresse (1345, cart.) religieuse.
Le dictionnaire du moyen français : la Renaissance apporte de semblables définitions.
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