Question d'origine :
Bonjour
Sauf erreur de ma part, la porte grillagée de Saint Clair a été décidée en 1772, lors de la création du quartier Soufflot et la destruction du bastion.
Mais à quelle date a t'elle été démolie ?
je n'arrive pas à trouver un document à ce sujet.
Merci par avance .
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous n’avons trouvé aucune information relative à la destruction de cette porte grillagée.
Par contre au cours de nos recherches nous avons vu plusieurs fois évoquée la destruction du bastion Saint-Clair et la mise en place d'une porte comme dans le livre Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications : Un peu plus tard, en 1769, l’extension urbaine gagne la rive droite du Rhône au pied de la colline : aménagement des quais et de la nouvelle route de Bresse. Le bastion Saint-Clair fait place à une porte. La limite est alors marquée par une grille dans l’alignement de l’enceinte sur le plateau. En même temps, la poussée urbaine fait naître de nouveaux projets, celui de Soufflot à Saint-Clair qui libère de l’espace gagné sur le fleuve tandis qu’au sud de la Presqu’île celui de Perrache vise à conquérir les îles mouvantes entre Saône et Rhône.
Gilbert Gardes précise dans la préface du livre l’œuvre de Soufflot à Lyon ceci : … La construction de cette ligne de quais se fait petit à petit et la portion face au quartier nouveau de Saint-Clair fait l’objet de consultations de Soufflot entre 1769 et 1773. Elle comporte : alignement, remblai, plantations d’arbres, démolition du bastion et construction d’une porte monumentale. Le plan de Grand et les textes qui l’accompagnent permettent de préciser projets et réalisations. On constate que sous l'influence de Soufflot prévaut la conception d’un quai selon une seule ligne droite au lieu de deux lignes brisées et que l’architecte a prévu, à l’emplacement du bastion, une porte dont Grand reproduit le dessin au sol. Comme à l’Hôtel de Ville et au palais archiépiscopal se présente l’alternative entre une porte monumentale de pierre et une grille de fer. La solution adoptée en 1772, comme au palais en 1777, est la grille. C’est le premier exemple lyonnais et probablement l’un des premiers de France où une grille supplante une porte de ville, montrant combien la mentalité a changé et qu’à la porte défensive et à l’arc, fastueux mais inutile, on préfère une solution plus pratique mais non dépourvue d’attrait.
La presse locale peut aussi nous apporter des informations. Ainsi le Salut Public du 1er février 1863 mentionne : Au-dessous de l’ancienne porte de l’octroi de Saint Clair, après avoir enlevé les assises du corps de garde, on a rencontré d’importantes substructions qu’il a fallu détruire ; il n’est pas douteux que ces vestiges d’édifices ne soient la base du bastion qui terminait, sur le Rhône, la grande ligne des remparts lyonnais, et qui fut démolie, aux frais de la Ville, en vertu d’une ordonnance Royale du 29 septembre 1772.
Nous vous proposons de contacter les Archives municipales de Lyon mais aussi les Archives départementales et métropolitaines.
Voici une illustration de la porte Saint Clair visible dans le document Vieux Lyon et Lyon moderne ou Recueil de vues de Lyon A toutes les époques, gravées à l'eau-forte par Forest-Fleury.
Pièces jointes

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Bonjour
Merci pour la réponse à ma question avec le même titre.
Mais j'ai encore un doute : la pompe d'Archambaud était située "à la hauteur de la porte St Clair, près de la place Croix Paquet et de la rue Royale actuelle"; donc la porte Saint Clair représentée sur la vue ne serait pas celle construite à l'emplacement du bastion Saint Clair (plus au nord). Si cela est vrai, existe t'il une représentation de cette porte grillagée ?
Merci par avance et bien cordialement
Réponse du Guichet

Bonjour,
Voici une autre information, relative à la grille qui vous intéresse, retrouvée dans le livre Le Lyon de nos pères par Emmanuel Vingtrinier : Le bastion Saint-Clair était au pied de l’actuelle montée Bonafous. Après sa démolition, l’on établit sur son emplacement une grille en fer avec des piliers, que Chinard décora de deux lions en pierre.
Vous trouverez dans ce livre, aux pages 155 et suivantes, plusieurs illustrations :
- Le quartier Saint-Clair, vers la fin du XVIIIe siècle (d’après une aquarelle de X. Bidault)
- La porte Saint-Clair et le port Notre Dame vers 1650 (d’après Israël Silvestre)
- Le bastion Saint-Clair en 1760 (d’après une estampe à l’eau forte de J.-J. de Boissieu)
Nous avons ensuite consulté dans Le monument public français : l'exemple de Lyon de Gilbert Gardes les références correspondant à Joseph Chinard, mais aucune n’est liée à la grille qui vous intéresse.
Nous vous conseillons d’orienter vos recherches vers les Archives municipales de Lyon mais aussi vers les Archives départementales et métropolitaines.
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Commentaires 1
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