Question d'origine :
Bonjour!
Vous serait-il possible de me fournir une estimation globale du nombre d'analphabètes en France (pourcentage de la population) à la veille de la Révolution.
Un grand merci!
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/01/2018 à 15h26
Bonjour,
Dans son ouvrage de référence Lire et écrire : l'alphabétisation des français de Calvin à Jules Ferry (1977), l’historien François Furet s’appuie sur des données statistiques pour démontrer que « la France n’était pas entièrement dépourvue d’instruction, même à la fin du XVIIème siècle, puisque près du tiers des hommes et un huitième des femmes signaient déjà en se mariant » (Chapitre I « L’alphabétisation sans retour », partie II « Les enseignements des données Maggiolo », p.35)
L’historien René Grevet utilise les mêmes données pour parvenir aux taux d’alphabétisation suivants, cités dans son ouvrage L'avènement de l'école contemporaine en France : 1789-1835 : laïcisation et confessionnalisation de la culture scolaire (2001) : « d’après l’enquête Maggiolo, environ 27% des femmes et 48% des hommes savaient écrire au moins leur nom à la fin du XVIIIème siècle. L’alphabétisation plus ou moins étendue concernait un peu plus de 37% de la population, ce qui traduisait de lents progrès des apprentissages et surtout un accroissement de la fréquentation scolaire. Pour autant, que 63% des français et des françaises fussent encore complètement analphabètes indique assez la médiocrité d’un bilan qui s’explique par inerties structurelles et culturelles. » (Introduction, p.11)
Ainsi, d’après ces analyses, à la fin du XVIIIème siècle, environ 63% des français étaient analphabètes.
Pour aller plus loin :
- La croissance de l'alphabétisation en France (XVIIIe-XIXe siècle), article de François Furet et Wladimir Sachs paru dans la revue Les Annales en 1974
- Alphabétisation, article de Béatrice FRAENKEL, Léon GANI et Aïssatou MBODJ, disponible sur l’Encyclopedia Universalis en ligne
- Les réponses du Guichet du savoir relatives à l’analphabétisme et l’illétrisme :
Lire/Ecrire(2016)
Analphabétisme, illettrisme (2009)
Bonne journée
Dans son ouvrage de référence Lire et écrire : l'alphabétisation des français de Calvin à Jules Ferry (1977), l’historien François Furet s’appuie sur des données statistiques pour démontrer que « la France n’était pas entièrement dépourvue d’instruction, même à la fin du XVIIème siècle, puisque près du tiers des hommes et un huitième des femmes signaient déjà en se mariant » (Chapitre I « L’alphabétisation sans retour », partie II « Les enseignements des données Maggiolo », p.35)
L’historien René Grevet utilise les mêmes données pour parvenir aux taux d’alphabétisation suivants, cités dans son ouvrage L'avènement de l'école contemporaine en France : 1789-1835 : laïcisation et confessionnalisation de la culture scolaire (2001) : « d’après l’enquête Maggiolo, environ 27% des femmes et 48% des hommes savaient écrire au moins leur nom à la fin du XVIIIème siècle. L’alphabétisation plus ou moins étendue concernait un peu plus de 37% de la population, ce qui traduisait de lents progrès des apprentissages et surtout un accroissement de la fréquentation scolaire. Pour autant, que 63% des français et des françaises fussent encore complètement analphabètes indique assez la médiocrité d’un bilan qui s’explique par inerties structurelles et culturelles. » (Introduction, p.11)
Ainsi, d’après ces analyses, à la fin du XVIIIème siècle, environ 63% des français étaient analphabètes.
Pour aller plus loin :
- La croissance de l'alphabétisation en France (XVIIIe-XIXe siècle), article de François Furet et Wladimir Sachs paru dans la revue Les Annales en 1974
- Alphabétisation, article de Béatrice FRAENKEL, Léon GANI et Aïssatou MBODJ, disponible sur l’Encyclopedia Universalis en ligne
- Les réponses du Guichet du savoir relatives à l’analphabétisme et l’illétrisme :
Lire/Ecrire(2016)
Analphabétisme, illettrisme (2009)
Bonne journée
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