Question d'origine :
Bonjour,
Je vous écris pour compléter la réponse donnée à la question posée
par mimi005, le 23/10/2012 à 09:22 Fouché à Lyon ?
Les représentants du peuple, d’abord Couthon et Delaporte, étaient installés dans la maison Tolozan. Collot d’Herbois et Fouché qui ont remplacé Couthon ont eux aussi occupé la maison Tolozan pendant leur séjour à Lyon.
Ce fait est mentionné entre autres dans "Histoire des tribunaux révolutionnaires de Lyon & de Feurs, établis en 1793 par les représentants du peuple, et liste des contre-révolutionnaires mis à mort" qu’on peut consulter ici:
http://booksnow1.scholarsportal.info/eb ... 00lach.pdf
Cordialement
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 30/09/2015 à 07h55
Complément de réponse à la question posée par mimi005, le 23/10/2012 à 09:22 Fouché à Lyon ?
Nous remercions allamarie pour cette précieuse contribution.
Ce fait est mentionné entre autres dans "Histoire des tribunaux révolutionnaires de Lyon & de Feurs, établis en 1793 par les représentants du peuple, et liste des contre-révolutionnaires mis à mort" qu’on peut consulter ici:
Histoire des tribunaux révolutionnaires de Lyon & de Feurs
Bonjour,
Rappelons tout d’abord qu’à Lyon, la période la Terreur a pris une dimension très particulière car en 1793, la ville s’élève contre les tenants locaux du jacobinisme (les partisans de Chalier). Alors qu’au même moment, à Paris, les Montagnards éliminent les Girondins, Lyon est donc vue comme une ville rebelle et contre-révolutionnaire. Collot d’Herbois et Fouché furent envoyés comme
C’est l’époque où Lyon ne s’appelle plus Lyon, mais « Ville-Affranchie ». La Convention décrète que « Lyon fit la guerre à la Liberté, Lyon n’est plus ». Du 30 novembre 1793 au 6 avril 1794, Collot d’Herbois et Fouché donnent les ordres concernant tous les suspects contre-révolutionnaires.
Dans l’ouvrage
Un. Les représentants se rendent inaccessibles : leur maison n’est ouverte qu’aux titulaires d’une carte civique et seules les autorités constituées et le Société populaire sont habilitées à communiquer directement avec eux, à condition d’annoncer par écrit l’objet de leur visite. Cela ne les empêche pas d’examiner ensuite les dizaines de requêtes déposées auprès de leur secrétariat. »
Plus précisément, donc
Tous les prévenus autres que ceux qui avaient été pris les armes à la main étaient de son ressort.
Chacune des deux sections qui la composaient, et qui siégeait l’une à Lyon, l’autre à Feurs, était composée de sept juges, de l’accusateur public, du greffier et des jurés. Les jugements étaient souverains, aucun pourvoi en cassation n’était admis.
Le tribunal siégeait à l’Hôtel de Ville. C’était un étrange pêle-mêle que la population des prisons de Lyon : on y voyait des hommes de toutes conditions ; ceux-ci appartenant à une profession libérale et lettrée, ceux-là artisans ou simples ouvriers.
Les uns anciens militaires, les autres rentiers ou négociants. Il y avait aussi beaucoup de prêtres et quelques nobles.
On amenait les accusés à l’Hôtel de Ville. C’est dans la salle richement décorée des délibérations de l’ancien Consulat que la Commission du juge tenait ses séances. Les interrogatoires étaient brefs, il ne s’agissait que de constater si le prévenu était royaliste, prêtre, noble, fédéraliste, et surtout s’il avait porté les armes sous Précy.
Malgré le grand nombre des condamnations et des exécutions, on estimait que le Commission de justice faisait couler le sang avec trop de lenteur. Collot d’Herbois et Fouché instituent le 7 Frimaire en II (Décembre 1793), une Commission révolutionnaire composée de sept membres.
[…] Parrein fut nommé président de ce tribunal d’exception.
L’interrogatoire terminé, le guichetier frappait de sa main un coup sur l’épaule du condamné en lui disant « Suis-moi ». Tous deux descendaient en silence par le petit escalier tournant qui conduit sous le grand vestibule, et on arrivait aux caves dont le choix, par le geôlier, était fort significatif. A gauche était la bonne cave située sous la Place des Terreaux, en regard de la rue Puis-Gaillot : les accusés qu’on y amenait étaient ordinairement acquittés.
C’était à droite, du coté de la rue Laffont [rue Joseph Serlin] que se trouvait la mauvaise cave. On ne sortait de ce souterrain que pour mourir. »
Ces exécutions sommaires furent d’abord appliquées avec la guillotine (instrument créé sous la Révolution), sur la Place des Terreaux, puis des fusillades collectives furent perpétrées dans une plaine où il n’existait alors que quelques fermes : la Part-Dieu.
Deux autres ouvrages apportent des éléments :
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