Question d'origine :
Expression qualifiant les nazis en fuite et entrés dans la clandestinité à la fin de la 2nd Guerre mondiale.
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 28/06/2016 à 14h08
Bonjour,
L’expression « chasseur de nazi » ne s’applique pas aux nazis en fuite à la fin de la Seconde Guerre mondiale mais bien à une personne qui traque et recueille des informations sur d'anciens nazis, des membres des SS et des collaborateurs des nazis présumés impliqués dans la Shoah, généralement dans le but d'utiliser ces informations comme éléments à charge lors de procès pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Chasseur de nazis / Wikipédia
Les chasseurs de nazis sont donc des personnes, telles que Serge et Beate Klarsfeld, Simon Wiesenthal ou encore Efraim Zuroff, qui ont conduit à l’arrestation de plusieurs nazis, parmi lesquels des hauts dignitaires du IIIe Reich comme Klaus Barbie (le « boucher de Lyon »), Adolf Eichmann (responsable de la logistique de la « solution finale ») ou Josef Mengele (le médecin d’Auschwitz).
L’expression « chasseur de nazi » est effectivement très présente dans les médias ou la littérature :
• Le chasseur de nazis, à la fois historien et détective / Laura Raim
• La chasse aux nazis pourrait se poursuivre jusque dans les années 2040 / Emeline Amétis
• Benjamin Ferencz, le premier chasseur de nazis / Alexandre Duyck
• Nazis : dernière ligne droite pour la traque aux criminels de guerre en Allemagne / Stanislas Kraland
• Serge et Beate Klarsfeld, « les chasseurs de nazis / Bibliothèque Médicis
• Chasseur de nazis / Efraïm Zuroff
• Beate Klarsfeld ou la chasse aux nazis / A. Wiss-Verdier
Toutefois, nous n’avons pas pu en déterminer son origine. Nous avons également effectués une recherche avec les termes anglais et allemand pour élargir le champ de réponses mais là encore impossible de retrouver l’origine de l’expression « chasseur de nazi ».
En anglais, on parle de Nazi hunter :
• Nazi Hunters / National Geographic
• US Nazi hunter has one active case / Evan Perez et al.
• Most Wanter : Nazi hunters name top five war criminals who are still alive / Jeremy Armstrong
En allemande, on qualifie ces personne de Nazi-Jäger :
• Autobiografie der Nazi-Jäger Klarsfeld : die wahre Antifa / Tim Neshitov
• Der letzte Nazi-Jäger / Klaus Wischemeyer
• Nazi-Jäger Fritz Bauer : Kämpfer gegen das Vergessen / Georg Bönisch
Concernant la fuite des Nazis après la fin de la guerre, on parlera plutôt des réseaux d’exfiltration nazis ou de la route des rats :
Des précisions nouvelles sont également apportées sur le rôle de la Croix-Rouge et du Vatican dans l’organisation de l’émigration de fugitifs vers l’Amérique du Sud, le long de ce que l’on a appelé la « route des rats ». Celle-ci est désormais bien connue des historiens et reste notable pour son efficacité. Selon plusieurs estimations, elle aurait permis à quelques 5000 hiérarques nazis, allemands, autrichiens, croates, collaborateurs français, belges, ukrainiens ou biélorusses, de fuir l’Europe pour se réfugier en Argentine et dans d’autres pays d’Amérique latine.
Sur la piste des derniers nazis / Michel Faure
L’exil d’anciens dirigeants nazis a été favorisé par l’anticommunisme ambiant de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Des itinéraires pour fuir l’Europe, surnommés « las rutas de las ratas » (les routes des rats), seront mis en place grâce au soutien de la Croix Rouge Internationale et de l’Eglise catholique. A l’époque, tout vaut mieux que les communistes, et cela est aussi vrai en Amérique latine. Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Ante Pavelic sont ainsi entrés en Argentine avec des passeports émis par la Croix Rouge.
Un nazi dans la ville / Caroline Pothier et Grégory Salomonovitch
Bonne journée
L’expression « chasseur de nazi » ne s’applique pas aux nazis en fuite à la fin de la Seconde Guerre mondiale mais bien à une personne qui traque et recueille des informations sur d'anciens nazis, des membres des SS et des collaborateurs des nazis présumés impliqués dans la Shoah, généralement dans le but d'utiliser ces informations comme éléments à charge lors de procès pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Chasseur de nazis / Wikipédia
Les chasseurs de nazis sont donc des personnes, telles que Serge et Beate Klarsfeld, Simon Wiesenthal ou encore Efraim Zuroff, qui ont conduit à l’arrestation de plusieurs nazis, parmi lesquels des hauts dignitaires du IIIe Reich comme Klaus Barbie (le « boucher de Lyon »), Adolf Eichmann (responsable de la logistique de la « solution finale ») ou Josef Mengele (le médecin d’Auschwitz).
L’expression « chasseur de nazi » est effectivement très présente dans les médias ou la littérature :
• Le chasseur de nazis, à la fois historien et détective / Laura Raim
• La chasse aux nazis pourrait se poursuivre jusque dans les années 2040 / Emeline Amétis
• Benjamin Ferencz, le premier chasseur de nazis / Alexandre Duyck
• Nazis : dernière ligne droite pour la traque aux criminels de guerre en Allemagne / Stanislas Kraland
• Serge et Beate Klarsfeld, « les chasseurs de nazis / Bibliothèque Médicis
• Chasseur de nazis / Efraïm Zuroff
• Beate Klarsfeld ou la chasse aux nazis / A. Wiss-Verdier
Toutefois, nous n’avons pas pu en déterminer son origine. Nous avons également effectués une recherche avec les termes anglais et allemand pour élargir le champ de réponses mais là encore impossible de retrouver l’origine de l’expression « chasseur de nazi ».
En anglais, on parle de Nazi hunter :
• Nazi Hunters / National Geographic
• US Nazi hunter has one active case / Evan Perez et al.
• Most Wanter : Nazi hunters name top five war criminals who are still alive / Jeremy Armstrong
En allemande, on qualifie ces personne de Nazi-Jäger :
• Autobiografie der Nazi-Jäger Klarsfeld : die wahre Antifa / Tim Neshitov
• Der letzte Nazi-Jäger / Klaus Wischemeyer
• Nazi-Jäger Fritz Bauer : Kämpfer gegen das Vergessen / Georg Bönisch
Concernant la fuite des Nazis après la fin de la guerre, on parlera plutôt des réseaux d’exfiltration nazis ou de la route des rats :
Des précisions nouvelles sont également apportées sur le rôle de la Croix-Rouge et du Vatican dans l’organisation de l’émigration de fugitifs vers l’Amérique du Sud, le long de ce que l’on a appelé la « route des rats ». Celle-ci est désormais bien connue des historiens et reste notable pour son efficacité. Selon plusieurs estimations, elle aurait permis à quelques 5000 hiérarques nazis, allemands, autrichiens, croates, collaborateurs français, belges, ukrainiens ou biélorusses, de fuir l’Europe pour se réfugier en Argentine et dans d’autres pays d’Amérique latine.
Sur la piste des derniers nazis / Michel Faure
L’exil d’anciens dirigeants nazis a été favorisé par l’anticommunisme ambiant de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Des itinéraires pour fuir l’Europe, surnommés « las rutas de las ratas » (les routes des rats), seront mis en place grâce au soutien de la Croix Rouge Internationale et de l’Eglise catholique. A l’époque, tout vaut mieux que les communistes, et cela est aussi vrai en Amérique latine. Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Ante Pavelic sont ainsi entrés en Argentine avec des passeports émis par la Croix Rouge.
Un nazi dans la ville / Caroline Pothier et Grégory Salomonovitch
Bonne journée
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