Question d'origine :
situé rue Jonas Sallk à proximité de l'ancienne Maison Borie il y a les restes d'un portail en pierre pourriez vous me dire de quelle propriété il était l'entrée ? D'avance merci.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 14/06/2016 à 09h07
Bonjour,
Une photographie de ce portail de pierre nous aurait été d’un grand secours. Munis de vos seules indications nous sommes donc partis explorer la rue Jonas Salk à l’aide de Google Maps. A proximité de l’ancienne maison Borie et au bout d’une petite allée bordée de platanes nous trouvons en effet les vestiges d’un vieux portail de pierre qui assure (aujourd’hui) la frontière entre la ville et le parc des Berges (voir photo ci-dessous).
Suite à notre recherche nous découvrons que le site a été occupé pendant plus d’un siècle - de la seconde moitié du XIXe jusqu'aux années 1980 - par différentes activités industrielles.
Un petit ouvrage C'est à la Mouche en relate brièvement l'histoire, dont nous restituons ici l'essentiel:
Tout commence vers les années 1860 avec Michel Félizat, constructeur de bateaux à vapeur. « Cet entrepreneur achète à Madame Veuve Seguin (mariée à un des fils de Marc Seguin), un lot de terrains (quartier des Rivières pour l'époque), approximativement situés entre la place Antonin Perrin, L'Avenue Tony Garnier et le Rhône, pour y installer un chantier de construction.
Le 16 février 1881, en raison sans doute de difficultés financières, Michel Félizat vend l´ensemble du chantier compris les machines (machines à vapeur, marteaux pilons, forges) à Jean Bonnardel (plan de 1930 aux Archives Départementales du Rhône qui représente le terrain, la lône et les bâtiments qui ne laisse aucun doute sur l´emplacement de ce chantier).
Autour des années 1952/54 la Compagnie Générale de Navigation le Havre - Paris - Lyon - Marseille ou H.P.L.M. (fondée en partie par Francisque et Jean Bonnardel), a vendu la lône Félizat à l´Entreprise BORIE travaux publics. La Sté Borie a comblée la lône et après 40 années d´exploitation, l´a revendue à deux sociétés pharmaceutiques : Pasteur Mérieux Sérum et Vacins (française) et Merck Sharpe et Dohme (américaine). Charles Mérieux et Guy Malher conserveront l´aspect extérieur des bâtiments de la halle Borie, 3 place Antonin Perrin. C´est l´emplacement du siège de leur société."
La consultation des Plans parcellaires sur le site des Archives Municipales de Lyon (plan de secteur au 1/500, secteurs 341-342) donne à voir très nettement l'évolution du terrain avec ses changements d'activités et de propriétés,telle que nous venons de l'exposer.
Malheureusement, aucun document iconographique ; plan, photo, n'a été trouvé permettant de témoigner de l'architecture de ces anciens bâtiments industriels et de leur relation éventuelle au portail de pierre toujours existant. Cette absence d'archives est par ailleurs rapportée dans un article Un quartier industriel à Lyon : Gerland de 1852 à 1914 :
" L'industrialisation d'un quartier comme Gerland est difficile à étudier, car peu de témoignages subsistent aussi bien au niveau des archives manuscrites que de l'architecture: Le bâti industriel se transforme tout au long de l'histoire, ponctuée par la croissance (expansion de l'usine) ou la crise (reconversion ou destruction)".
A quelques centaines de mètres de distance du portail, deux socles en pierre, datant apparemment de la même période (voir Photo ci-dessous), matérialisent à leur tour un passage, ou plutôt, la frontière avec un nouvel espace (ici le parc du Confluent). On peut supposer que ces deux portes délimitaient un domaine qui pourrait avoir été celui du chantier de construction (voir le Plan parcellaire des AML (secteur 341, 1920).
A titre d'hypothèse encore. Dans l'ouvrage, Gerland sur les traces de son passé, nous lisons ceci:
" Rue du Rhône, rue des Culattes et
Bonne journée
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