Question d'origine :
Bonjour,
J'effectue régulièrement le trajet Lyon - St Etienne en voiture, et en passant par la voie rapide, de par le surplomb qu'offre la route, il est possible de voir l'église St Jean "de dessus"".
Cependant, cette vue est assez singulière, car elle permet de mettre en évidence le caractère "plat" de ses clochers, donnant à l'édifice un aspect d'inachevé.
Sur d'ancienne représentation (dessins, photos) on peut remarquer que des ornements venaient enrichir les 4 angles de chaque clochers, décoration aujourd'hui visiblement disparues.
Ma question est la suivante : avez vous des informations relatives au choix architectural de ces clochers, et concernant également ces fameux ornements aujourd'hui enlevés ?
Merci Guicher :-)
source : canalblog.com
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 31/03/2015 à 13h56
Sur le site de la paroisse Sainte Marie Madeleine en Gier. on peut lire un historique de Saint-Jean et notamment :
Inauguration de l’église à Noël 1849. En 1909, Monsieur le curé Rouchon est contraint de faire démolir les balustrades des tours.
Vous pourriez peut-être prendre contact avec la paroisse.
Ce type de clocher est nommé : clocher terrasse.
On peut voir une illustration sur ce site consacré aux clochers.
Sur le site des clochers de la France, une définition :
Terrasse: il n’y a pas de charpente c’est une plate forme qui termine le clocher, parfois un garde fou protège son périmètre. Souvent c'est un clocher non terminé par manque de moyens ou utilisé comme tour de guet, auquel cas il peut ressembler à une tour de château-fort.
Dans l’ouvrage de Gilbert Gardes :La cité industrielle Rive de Gier : mémoire d’un patrimoine, consultable à la bibliothèque de la Part-Dieu, un chapitre assez conséquent (à partir de la page 430) est consacré à l’église Saint-Jean-Baptiste de Rive-de-Gier. En voici quelques extraits :
Cet édifice néo-gothique est remarquable sur le plan local et national pour l’histoire des idées et des styles (…)
L’extérieur est sobre, mais les bâtisseurs ont tenu à une façade à deux tours et trois portes qui font de l’édifice une petite cathédrale. Deux clochetons sur les tours hautes de 28 m et une balustrade indispensables à l’œil ont malencontreusement été démolis en 1909 et deux flèches octogonales sont restées à l’état de projet. (...)
A ce propos, en note, à la fin du chapitre on peut lire :
Les clochetons supérieurs formant pyramides aux angles des tours ont été démolis au printemps de 1909. Une longue querelle, avec en arrière plan la lutte entre l’Eglise et l’Etat, s’ensuit entre la municipalité et la fabrique. Consulté, A. Gery, architecte lyonnais, propose une réfection totale, DCM (délibération conseil municipal) 26 août 1902, 9 déc. 1911.
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