Question d'origine :
Bonjour,
Au détour d'Internet, je tombe sur cette citation :
« Sur le plan psychologique il n’existe pas d’influence plus puissante sur l’entourage et plus particulièrement sur les enfants que la vie non vécue des parents »
Elle est attribuée à Jung.
Est-ce exact ?
De quel livre est-elle issue ?
Merci de votre aide.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 12/03/2016 à 08h50
Bonjour,
La citation que vous nous soumettez se trouve dans l’ouvrage Synchronicité et Paracelsica qui est le rassemblement de deux travaux différents, mais complémentaires, l’un donc sur la notion chère à Jung de « synchronicité », l’autre sur l’astrologue-alchimiste et médecin du 16ème siècle, Paracelse.
C’est précisément dans les premiers paragraphes du texte (p.126) sur Paracelse que l’on trouve cette citation, dans la traduction de Claude Maillard et Christine Pflieger-Maillard. Voici tout le paragraphe concerné :
« Sa mère [celle de Paracelse] était originaire d’Einsiedln et on ignore tout de l’influence qu’elle a pu exercer sur lui. Son père par contre était une nature problématique. Il s’était établi en Suisse comme médecin et s’était installé dans ce ravin reculé et sauvage, au bord de la route des pèlerins. De quel droit portait-il, lui l’enfant naturel, ce patronyme nobiliaire ? On devine la tragédie intérieur du fils illégitime, un homme sombre et solitaire, n’ayant aucun droit, et qui, mû par le ressentiment, reste volontairement éloigné de sa patrie, demeurant dans l’isolement de cette vallée, et qui pourtant, avec une passion inavouée, reçoit des pèlerins qui passent des nouvelles de ce monde où il ne retournera plus. L’attrait du vaste monde et de la vie noble était inscrit dans son sang et y demeurera à jamais.Rien n’exerce une influence plus forte sur l’âme de l’entourage, en particulier sur celle des enfants, que la vie non vécue des parents . Il faut nous attendre à ce que ce père ait exercé sur le jeune Paracelse une influence puissamment paradoxale ».
Le Vocabulaire de Jung indique que la synchronicité est « la survenue fortuite et concomitante de deux “évènements” sans lien de cause à effet, cette coïncidence prenant sens pour la personne qui en est le sujet ou le témoin » […] Le “sentiment du déjà vu”, les expériences de perception extra sensorielle ou de psychokinésie effectuées par Rhine sont rapportées par Jung comme autant de “coïncidences signifiantes, c'est-à-dire de l’ordre du sens, et de nature acausale” ». Le travail autour de Paracelse est pour Jung, notamment, une manière de parler de synchronicité, puisqu’il y développe la théorie paracelsienne sur les signatures et les correspondances, qui en quelque sorte préfigure la synchronicité.
Bonnes lectures !
La citation que vous nous soumettez se trouve dans l’ouvrage Synchronicité et Paracelsica qui est le rassemblement de deux travaux différents, mais complémentaires, l’un donc sur la notion chère à Jung de « synchronicité », l’autre sur l’astrologue-alchimiste et médecin du 16ème siècle, Paracelse.
C’est précisément dans les premiers paragraphes du texte (p.126) sur Paracelse que l’on trouve cette citation, dans la traduction de Claude Maillard et Christine Pflieger-Maillard. Voici tout le paragraphe concerné :
« Sa mère [celle de Paracelse] était originaire d’Einsiedln et on ignore tout de l’influence qu’elle a pu exercer sur lui. Son père par contre était une nature problématique. Il s’était établi en Suisse comme médecin et s’était installé dans ce ravin reculé et sauvage, au bord de la route des pèlerins. De quel droit portait-il, lui l’enfant naturel, ce patronyme nobiliaire ? On devine la tragédie intérieur du fils illégitime, un homme sombre et solitaire, n’ayant aucun droit, et qui, mû par le ressentiment, reste volontairement éloigné de sa patrie, demeurant dans l’isolement de cette vallée, et qui pourtant, avec une passion inavouée, reçoit des pèlerins qui passent des nouvelles de ce monde où il ne retournera plus. L’attrait du vaste monde et de la vie noble était inscrit dans son sang et y demeurera à jamais.
Le Vocabulaire de Jung indique que la synchronicité est « la survenue fortuite et concomitante de deux “évènements” sans lien de cause à effet, cette coïncidence prenant sens pour la personne qui en est le sujet ou le témoin » […] Le “sentiment du déjà vu”, les expériences de perception extra sensorielle ou de psychokinésie effectuées par Rhine sont rapportées par Jung comme autant de “coïncidences signifiantes, c'est-à-dire de l’ordre du sens, et de nature acausale” ». Le travail autour de Paracelse est pour Jung, notamment, une manière de parler de synchronicité, puisqu’il y développe la théorie paracelsienne sur les signatures et les correspondances, qui en quelque sorte préfigure la synchronicité.
Bonnes lectures !
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter