Les taxis motos, un mode de transport urbain accessible
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/12/2015 à 01h14
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Question d'origine :
Bonjour
Je souhaiterais que vous m'aidiez à avoir quels documents concernant ce sujet à savoir:
Les taxis motos, un mode de transport urbain accessible à tous en Afrique de l'Ouest: quelle planification pour un service de qualité ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/12/2015 à 16h47
Bonjour,
Pour prendre l’exemple français, les services de taxis ne sont pas à proprement parler des « services publics ». C’est une profession contrôlée par les municipalités du point de vue :
- de la formation des chauffeurs (permis de conduire) et de la délivrance d’une carte professionnelle (examen organisé par la Préfecture)
- du casier judiciaire (pas de condamnations routières, ni pour vol, escroquerie, etc.)
- de l’aptitude physique des chauffeurs
- de la formation aux Premiers secours
- la formation continue tous les 5 ans
- de l’autorisation de stationnement sur la voie publique, en nombre limité (appelé « licence »)
- de l’attestation annuelle d’entretien des véhicules
- du contrôle des prix
Vous trouverez sur cette page tous les détails de cette gestion :
« Devenir chauffeur de taxi », Service public.
La fiche « Motos-taxis » de ce site est plus explicite encore concernant l’état des véhicules :
« Un véhicule motorisé à deux ou trois roues n'est pas soumis au contrôle technique.
Mais chaque année, le véhicule doit faire l'objet d'un entretien concernant les systèmes de freinage, de direction, de suspension (roues, pneumatiques, état du châssis), de visibilité (éclairage-signalisation et rétroviseurs).
L'attestation d'entretien doit être renouvelée chaque année.
Le véhicule utilisé doit avoir moins de 5 ans.
La puissance du véhicule, inscrite sur leur certificat d'immatriculation, doit être supérieure à 40 kW, sauf s'il s'agit d'un véhicule électrique ou hybride. »
En Afrique occidentale toutefois, la pratique des motos-taxis est déjà très répandue, avec des modes de réglementation différencié suivant les pays. Il s'agit le plus souvent de pratiques en tout ou partie "informelles". Le document le plus récent que nous ayons trouvé sur le sujet est une thèse que vous pouvez télécharger librement, Mobilités urbaines et planification : le cas de N'Djamena d’Hassane Mahamat, qui analyse notamment « les origines et les causes de la prolifération du système des transports que sont les mototaxis. Ces derniers, apparus dans les années soixante-dix, constituent aujourd’hui une pratique qui évolue entre acceptation citoyenne et refus politique. »
Il semble plus difficile d’organiser un service « informel », déjà existant, que d’organiser un service à partir de rien. Toutefois, le maître-mot des mesures d’organisation des transports publics étant la sécurité des personnes, le contrôle des aptitudes des chauffeurs et de l’état des véhicules, non moins que du respect des règles de circulation (limitation de vitesse, dépassements…), semble être un bon objectif pour une planification publique.
Nous vous recommandons aussi les travaux de Xavier Godard, qui semble être spécialiste du sujet des déplacements urbains en Afrique de l’Ouest.
Bonne journée.
Pour prendre l’exemple français, les services de taxis ne sont pas à proprement parler des « services publics ». C’est une profession contrôlée par les municipalités du point de vue :
- de la formation des chauffeurs (permis de conduire) et de la délivrance d’une carte professionnelle (examen organisé par la Préfecture)
- du casier judiciaire (pas de condamnations routières, ni pour vol, escroquerie, etc.)
- de l’aptitude physique des chauffeurs
- de la formation aux Premiers secours
- la formation continue tous les 5 ans
- de l’autorisation de stationnement sur la voie publique, en nombre limité (appelé « licence »)
- de l’attestation annuelle d’entretien des véhicules
- du contrôle des prix
Vous trouverez sur cette page tous les détails de cette gestion :
« Devenir chauffeur de taxi », Service public.
La fiche « Motos-taxis » de ce site est plus explicite encore concernant l’état des véhicules :
« Un véhicule motorisé à deux ou trois roues n'est pas soumis au contrôle technique.
Mais chaque année, le véhicule doit faire l'objet d'un entretien concernant les systèmes de freinage, de direction, de suspension (roues, pneumatiques, état du châssis), de visibilité (éclairage-signalisation et rétroviseurs).
L'attestation d'entretien doit être renouvelée chaque année.
Le véhicule utilisé doit avoir moins de 5 ans.
La puissance du véhicule, inscrite sur leur certificat d'immatriculation, doit être supérieure à 40 kW, sauf s'il s'agit d'un véhicule électrique ou hybride. »
En Afrique occidentale toutefois, la pratique des motos-taxis est déjà très répandue, avec des modes de réglementation différencié suivant les pays. Il s'agit le plus souvent de pratiques en tout ou partie "informelles". Le document le plus récent que nous ayons trouvé sur le sujet est une thèse que vous pouvez télécharger librement, Mobilités urbaines et planification : le cas de N'Djamena d’Hassane Mahamat, qui analyse notamment « les origines et les causes de la prolifération du système des transports que sont les mototaxis. Ces derniers, apparus dans les années soixante-dix, constituent aujourd’hui une pratique qui évolue entre acceptation citoyenne et refus politique. »
Il semble plus difficile d’organiser un service « informel », déjà existant, que d’organiser un service à partir de rien. Toutefois, le maître-mot des mesures d’organisation des transports publics étant la sécurité des personnes, le contrôle des aptitudes des chauffeurs et de l’état des véhicules, non moins que du respect des règles de circulation (limitation de vitesse, dépassements…), semble être un bon objectif pour une planification publique.
Nous vous recommandons aussi les travaux de Xavier Godard, qui semble être spécialiste du sujet des déplacements urbains en Afrique de l’Ouest.
Bonne journée.
Commentaire de
Ma :
Publié le 22/12/2015 à 00:41
Merci
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/12/2015 à 10h07
Bonjour,
En complément de notre précédente réponse, nous vous signalons aussi un article qui devrait vous intéresser :
«"Le fléau des motos-taxis". Comment se fabrique un problème public au Cameroun », Joseph Keutcheu, Cahiers d'études africaines, 2015/3, n°219.
http://www.cairn.info/revue-cahiers-d-e ... ge-509.htm
En complément de notre précédente réponse, nous vous signalons aussi un article qui devrait vous intéresser :
«"Le fléau des motos-taxis". Comment se fabrique un problème public au Cameroun », Joseph Keutcheu, Cahiers d'études africaines, 2015/3, n°219.
http://www.cairn.info/revue-cahiers-d-e ... ge-509.htm
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