Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir quelle est la norme ou l'usage pour citer les références d'une archive en note de bas de page.
Quelles indications doit-on donner en plus de "Archives Départementales de..." et la cote ?
Sachant que le plus souvent dans le corps du texte, on précise déjà qu'il s'agit d'une lettre d'untel à untel, ou d'un relevé établi par telle personne en telle année, ou d'un livre de compte de telle abbaye en telle année...
Merci beaucoup pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/11/2015 à 16h03
Bonjour,
Le Ministère de la Culture propose un livret de prescriptions techniques pour la Constitution de références bibliographiques. Ce dossier détaille pour chaque type de source, les règles de description. Pour les archives, voici ce qui est indiqué :
« 3. Documents d'archives
Document de référence : ISAD(G) : norme générale et internationale de description archivistique : adoptée par la
Commission ad hoc sur les normes de description, Stockholm, Suède, 21-23 janvier 1993 : version finale adoptée par la CIA.
Le but de cette norme est de permettre l’échange de descriptions archivistiques entre les différents services d’archives nationaux et internationaux, et d’être en quelque sorte l’équivalent des ISBD pour les bibliothèques.
Les informations obligatoires à saisir sont :
- Référence (lieu de conservation, cote)
- Intitulé (Titre+nom du producteur quand il s’agit d’un fonds)
- Date ou plage de datation
- Niveau de description
- Importance matérielle de l’unité de description
Cependant afin de mieux s’adapter aux besoins de l’Inventaire, la présentation de ces informations reste semblable à celle des références bibliographiques précédentes.
Structure :
Service d’archives. Série ; Sous-série : Cote. Titre. Auteur, date. Collation
Ces informations sont primordiales mais suivant l’unité documentaire traitée (pièce d’archives, fonds entier....) certains éléments de la notice apparaîtront ou non.
Ainsi lors de la description d’un fonds ou d’une série, la collation (ou description physique) ne sera pas toujours mentionnée.
Exemples :
AD Ardèche. Fonds Mazon. [189.]
BM Lunéville. Fonds Piroux.
AD Val-de-Marne. Série S.
AD Eure. Sous-série 5M.
Quand l’unité de description porte un titre, il est souhaitable de le reporter exactement en respectant son libellé.
Mais lorsque le titre est trop long, il est possible de l’abréger dans la mesure où l’on ne perd pas d’information essentielle.
-- Exemples de titres complets :
AD Val d’Oise. Série T. Monographies communales rédigées par les instituteurs,XIXe-XXe siècles.
AD Hérault. Eb 34 12. Montpellier. L'hôtel-Dieu par Léon Jason, Hercule Fouin, 1995. 3 cah. : plans.
AP Association Franciscorsa. Série : 020612. Registre des comptes du couvent de
Sartène, 1785-1792.
− Exemples de titres abrégés :
AC Lunéville : DD22. Eglises : devis, mémoires... 1497-1773.
AC Lunéville : GG4. Transaction et accord pour la translation de l’église paroissiale... 1745.
AMH Paris : 1658. Eglise Saint-Jacques, 1925-1935, 1er dossier et 1936-1968, 2ème dossier. »
Pour compléter cette réponse, vous pouvez consulter le blog Devenir historien qui distille des conseils aux étudiants dont quelques uns sur les techniques de citation :
« Citer un document d’archives
Il existe probablement autant de façons de citer des sources qu’il existe de sources… Il y a toutefois au moins un principe de base à respecter : citez systématiquement l’ensemble des informations qui permettront d’identifier en détail le document ainsi que le fonds où vous l’avez trouvé.
Je prends ici l’exemple de celles que l’on trouve dans les archives mais d’autres types de sources pourront faire l’objet de billets ultérieurs.
En ce qui concerne l’archive elle-même, il faut d’aborddonner toutes les informations relative au document : auteur ; destinataire ; type de document ; date ; etc.
En ce qui concerne le fonds au sein duquel cette archive est conservée, le principe est le même, il faut être le plus précis possible.Il est donc nécessaire de citer : le centre d’archives ou de documentation ; la série ; la sous-série ; le carton ou la liasse.
La forme de la référence sera ensuite différente si elle figure en note de bas de page ou dans votre annexe “Sources et bibliographie”.
En note de bas de page
Dans une note de bas de page, il faut identifier le plus précisément possible le document utilisé, tandis que les détails du fonds de conservation peuvent être légèrement résumés.
Par exemple :
Note n°2.023 du directeur du Budget (Gourdin) pour le ministre des Finances (Cathala), Paris, le 11 mai 1942. CAEF, fonds Cabinets, 1A032.
Ici figure l’ensemble des informations disponibles sur le document lui-même : toutes les notes, correspondances et autres archives administratives ne sont pas numérotées, l’auteur et le destinataire ne sont pas toujours indiqués, de même que la date… L’essentiel est de repérer les informations disponibles et de les noter avec précision.
Le fonds au sein duquel cette note est conservé est aussi mentionné : il s’agit du Centre des archives économiques et financière, qui se situe à Savigny-le-Temple (et fera probablement l’objet d’un billet dans la rubrique “lieux“). Le document est tiré du fonds “Cabinet” (ce qui correspondrait, aux Archives nationales, à ce que l’on appelle la “série”), et conservé dans un carton sous la cote “1A032″.
L’ordre dans lequel vous mentionnerez le document et le centre d’archives n’a pas véritablement d’importance, l’essentiel étant (comme toujours) de maintenir une certaine cohérence dans votre mémoire : si vous citez vos archives en commençant par le document ou par le centre d’archives, il faudra procéder de la même façon jusqu’à la fin.
Ici, la note pourrait donc tout à fait être :
CAEF, fonds Cabinets, 1A032. Note n°2.023 du directeur du Budget (Gourdin) pour le ministre des Finances (Cathala), Paris, le 11 mai 1942.
En note de bas de page, ma préférence va à la première façon de faire (d’abord le document, puis le fonds), car elle me semble beaucoup plus agréable à la lecture.
L’utilisation d’une abréviation pour le nom du centre d’archives, voire pour les noms des séries, s’impose souvent d’elle-même. Généralement, il faut veiller à citer le centre et la série en toutes lettres lors de la première mention en note et préciser que l’abréviation sera utilisée pour le reste du document.
L’idéal est de bien mentionner cette abréviation dans la partie “Sources et bibliographie” de votre mémoire, de façon à ce que l’on puisse s’y référer au lieu de rechercher la première note dans les dizaines, voire centaines, de pages qui précèdent pour retrouver le nom du centre. »
Nous espérons que ces consignes et conseils vous aideront dans la rédaction de vos notes de bas de page.
Bonne journée.
Le Ministère de la Culture propose un livret de prescriptions techniques pour la Constitution de références bibliographiques. Ce dossier détaille pour chaque type de source, les règles de description. Pour les archives, voici ce qui est indiqué :
« 3. Documents d'archives
Document de référence : ISAD(G) : norme générale et internationale de description archivistique : adoptée par la
Commission ad hoc sur les normes de description, Stockholm, Suède, 21-23 janvier 1993 : version finale adoptée par la CIA.
Le but de cette norme est de permettre l’échange de descriptions archivistiques entre les différents services d’archives nationaux et internationaux, et d’être en quelque sorte l’équivalent des ISBD pour les bibliothèques.
Les informations obligatoires à saisir sont :
- Référence (lieu de conservation, cote)
- Intitulé (Titre+nom du producteur quand il s’agit d’un fonds)
- Date ou plage de datation
- Niveau de description
- Importance matérielle de l’unité de description
Cependant afin de mieux s’adapter aux besoins de l’Inventaire, la présentation de ces informations reste semblable à celle des références bibliographiques précédentes.
Structure :
Ces informations sont primordiales mais suivant l’unité documentaire traitée (pièce d’archives, fonds entier....) certains éléments de la notice apparaîtront ou non.
Ainsi lors de la description d’un fonds ou d’une série, la collation (ou description physique) ne sera pas toujours mentionnée.
Exemples :
AD Ardèche. Fonds Mazon. [189.]
BM Lunéville. Fonds Piroux.
AD Val-de-Marne. Série S.
AD Eure. Sous-série 5M.
Quand l’unité de description porte un titre, il est souhaitable de le reporter exactement en respectant son libellé.
Mais lorsque le titre est trop long, il est possible de l’abréger dans la mesure où l’on ne perd pas d’information essentielle.
-- Exemples de titres complets :
AD Val d’Oise. Série T. Monographies communales rédigées par les instituteurs,XIXe-XXe siècles.
AD Hérault. Eb 34 12. Montpellier. L'hôtel-Dieu par Léon Jason, Hercule Fouin, 1995. 3 cah. : plans.
AP Association Franciscorsa. Série : 020612. Registre des comptes du couvent de
Sartène, 1785-1792.
− Exemples de titres abrégés :
AC Lunéville : DD22. Eglises : devis, mémoires... 1497-1773.
AC Lunéville : GG4. Transaction et accord pour la translation de l’église paroissiale... 1745.
AMH Paris : 1658. Eglise Saint-Jacques, 1925-1935, 1er dossier et 1936-1968, 2ème dossier. »
Pour compléter cette réponse, vous pouvez consulter le blog Devenir historien qui distille des conseils aux étudiants dont quelques uns sur les techniques de citation :
« Citer un document d’archives
Il existe probablement autant de façons de citer des sources qu’il existe de sources… Il y a toutefois au moins un principe de base à respecter : citez systématiquement l’ensemble des informations qui permettront d’identifier en détail le document ainsi que le fonds où vous l’avez trouvé.
Je prends ici l’exemple de celles que l’on trouve dans les archives mais d’autres types de sources pourront faire l’objet de billets ultérieurs.
En ce qui concerne l’archive elle-même, il faut d’abord
En ce qui concerne le fonds au sein duquel cette archive est conservée, le principe est le même, il faut être le plus précis possible.
La forme de la référence sera ensuite différente si elle figure en note de bas de page ou dans votre annexe “Sources et bibliographie”.
Dans une note de bas de page, il faut identifier le plus précisément possible le document utilisé, tandis que les détails du fonds de conservation peuvent être légèrement résumés.
Par exemple :
Ici figure l’ensemble des informations disponibles sur le document lui-même : toutes les notes, correspondances et autres archives administratives ne sont pas numérotées, l’auteur et le destinataire ne sont pas toujours indiqués, de même que la date… L’essentiel est de repérer les informations disponibles et de les noter avec précision.
Le fonds au sein duquel cette note est conservé est aussi mentionné : il s’agit du Centre des archives économiques et financière, qui se situe à Savigny-le-Temple (et fera probablement l’objet d’un billet dans la rubrique “lieux“). Le document est tiré du fonds “Cabinet” (ce qui correspondrait, aux Archives nationales, à ce que l’on appelle la “série”), et conservé dans un carton sous la cote “1A032″.
L’ordre dans lequel vous mentionnerez le document et le centre d’archives n’a pas véritablement d’importance, l’essentiel étant (comme toujours) de maintenir une certaine cohérence dans votre mémoire : si vous citez vos archives en commençant par le document ou par le centre d’archives, il faudra procéder de la même façon jusqu’à la fin.
Ici, la note pourrait donc tout à fait être :
En note de bas de page, ma préférence va à la première façon de faire (d’abord le document, puis le fonds), car elle me semble beaucoup plus agréable à la lecture.
L’utilisation d’une abréviation pour le nom du centre d’archives, voire pour les noms des séries, s’impose souvent d’elle-même. Généralement, il faut veiller à citer le centre et la série en toutes lettres lors de la première mention en note et préciser que l’abréviation sera utilisée pour le reste du document.
L’idéal est de bien mentionner cette abréviation dans la partie “Sources et bibliographie” de votre mémoire, de façon à ce que l’on puisse s’y référer au lieu de rechercher la première note dans les dizaines, voire centaines, de pages qui précèdent pour retrouver le nom du centre. »
Nous espérons que ces consignes et conseils vous aideront dans la rédaction de vos notes de bas de page.
Bonne journée.
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