Question d'origine :
Comment découvre-t-on qu'un aliment est comestible ?
En le goûtant ?
En voyant un bigorneau, quelqu'un s'est dit "Miam, je vais aller fouiller à l'intérieur, voir ce que je peux manger. Tant pis si c'est noir/marron. Tant pis si c'est plein de sable !"
En sentant un durian, pensez-vous que quelqu'un s'est dit "Miam, vu l'odeur, je pense que c'est comestible !"
Merci beaucoup !
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 26/11/2015 à 09h35
Bonjour,
Pour commencer voici quelques définitions :
comestibilité :
"Nom féminin singulier
qualité de ce qui est comestible, consommable par l'homme"
comestible :
"Adjectif singulier invariant en genre :
qui est consommable, qui peut être mangé sans risques par l'homme"
Comme le montre la vidéo ci-dessous, c’est en expérimentant, en découvrant avec ses sens (vue, odorat, toucher, goût) qu’il est possible de savoir si un aliment est comestible ou pas:
L’article dans Presse Océan du 23 octobre 2010, lu sur Europresse , confirme cela :
« Les sens ont été mis en éveil afin d'apprécier les formes, les couleurs, la consistance. Autant d'observations qui ont permis de lever les interrogations sur la comestibilité, les propriétés ou l'origine de certains noms de fruits. »
Sur la Toile, quelques internautes donnent des conseils de survie dans la nature . Ainsi par exemple, il est possible de lire sur le site Guide de Survie.com comment savoir si un fruit ou un végétal est comestible : "
1. Première étape : ouvrir le fruit et frotter la chair et la sève sur la peau. Attendre 15 minutes.
2. S’il ne se passe rien (pas de sensation piquante, pas d’éruption cutanée), passer la chair sur les lèvres pendant 3 minutes.
3. Si on ne ressent rien, on croque dans le fruit et on garde en bouche 15 minutes, puis on mâche soigneusement pendant 15 minutes.
4. Si tout va bien, on mange une petite quantité de fruit, et on attend plusieurs heures. Si le fruit ne nous a pas rendu malade, c’est bonheur, et on a une source de nourriture."
La question de la comestibilité revient souvent avec les champignons. Il est possible de trouver dans de nombreux articles de presse, répertoriés dans la base de données Europresse, des conseils pour bien choisir ses champignons en forêt.
Mais tout d’abord, voyons les recommandations de la FAO :
"Connaître le nom scientifique d’un champignon fournit une bonne indication sur sa comestibilité. Dans quelques cas, seul le genre suffit; toutes les espèces de chanterelles (Cantharellus) sont comestibles (quoique inégales en saveur). D’autre part, l’Amanita contient des espèces comestibles exquises et des espèces mortelles et vénéneuses.Le seul guide fiable sur la comestibilité est de connaître quelqu’un qui a consommé un type particulier – et a survécu. Des pratiques locales et des préférences sont donc une autre source utile d’information. Il y a des rapports contradictoires dans des guides sur les champignons à propos de la comestibilité. Certains recommandent de manger certaines espèces alors que d’autres les classifient comme toxiques. (Page 17)
Pour les champignons, les articles de presse concourent à l’idée que pour être sûr de savoir si un champignon peut être mangé ou pas, il faut recueillir l’avis d’un expert comme un mycologue, ou un pharmacien.
Le Progrès de Lyon indique le 28 octobre 2005 :
« il faut simplement retenir qu'il n'existe qu'une seule véritable manière de définir la comestibilité des champignons, c'est de les identifier parfaitement, espèce par espèce, individu par individu. Pour accéder à cette science il est recommandé de se rapprocher des spécialistes. »
La Nouvelle République du Centre-Ouest confirme cela le 13 octobre 2015 :
« En cas du moindre doute, faites vérifier la comestibilité de la récolte par un pharmacien ou un mycologue ».
Mais il ajoute que les sens nous trompent parfois :
« Oui, il faut se méfier des couleurs, des odeurs, du goût. Ce ne sont pas des indices suffisants de comestibilité. »
Parfois aussi ce qui peut être considéré comme comestible pour un homme, ne l’est pas pour un autre. C’est ce qu’affirme Serge Bahuchet, qui parle de nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs, qui devaient appréhender de nouvelles sources d’alimentation par les sens :
"Rien d'étrange, " l'homme est consommateur de symboles autant que d'aliments ", rappelait le professeur Trémolières, spécialiste de la nutrition. C'est si vrai, explique Serge Bahuchet, que" deux ethnies vivant dans le même milieu n'opèrent pas nécessairement les mêmes choix alimentaires. Au point que l'une pourra juger parfaitement non comestible ce qui, pour l'autre, sera un aliment recherché. Cet arbitraire culturel rend aléatoire l'exercice consistant à postuler un régime alimentaire à partir des ressources potentielles d'un écosystème ". Ainsi, l'homme de Cro-Magnon, qui, sur les murs de Lascaux a peint essentiellement des bovidés avec un sens de l'observation remarquable, était un grand consommateur de... rennes !"
Source : Le Point / 6 février 1999, p. 162 / Nous sommes tous des chasseurs-cueilleurs / Hervé Ponchelet
Bonnes découvertes.
Pour commencer voici quelques définitions :
comestibilité :
"Nom féminin singulier
qualité de ce qui est comestible, consommable par l'homme"
comestible :
"Adjectif singulier invariant en genre :
qui est consommable, qui peut être mangé sans risques par l'homme"
Comme le montre la vidéo ci-dessous, c’est en expérimentant, en découvrant avec ses sens (vue, odorat, toucher, goût) qu’il est possible de savoir si un aliment est comestible ou pas:
L’article dans Presse Océan du 23 octobre 2010, lu sur Europresse , confirme cela :
« Les sens ont été mis en éveil afin d'apprécier les formes, les couleurs, la consistance. Autant d'observations qui ont permis de lever les interrogations sur la comestibilité, les propriétés ou l'origine de certains noms de fruits. »
Sur la Toile, quelques internautes donnent des conseils de survie dans la nature . Ainsi par exemple, il est possible de lire sur le site Guide de Survie.com comment savoir si un fruit ou un végétal est comestible : "
1. Première étape : ouvrir le fruit et frotter la chair et la sève sur la peau. Attendre 15 minutes.
2. S’il ne se passe rien (pas de sensation piquante, pas d’éruption cutanée), passer la chair sur les lèvres pendant 3 minutes.
3. Si on ne ressent rien, on croque dans le fruit et on garde en bouche 15 minutes, puis on mâche soigneusement pendant 15 minutes.
4. Si tout va bien, on mange une petite quantité de fruit, et on attend plusieurs heures. Si le fruit ne nous a pas rendu malade, c’est bonheur, et on a une source de nourriture."
La question de la comestibilité revient souvent avec les champignons. Il est possible de trouver dans de nombreux articles de presse, répertoriés dans la base de données Europresse, des conseils pour bien choisir ses champignons en forêt.
Mais tout d’abord, voyons les recommandations de la FAO :
"Connaître le nom scientifique d’un champignon fournit une bonne indication sur sa comestibilité. Dans quelques cas, seul le genre suffit; toutes les espèces de chanterelles (Cantharellus) sont comestibles (quoique inégales en saveur). D’autre part, l’Amanita contient des espèces comestibles exquises et des espèces mortelles et vénéneuses.
Pour les champignons, les articles de presse concourent à l’idée que pour être sûr de savoir si un champignon peut être mangé ou pas, il faut recueillir l’avis d’un expert comme un mycologue, ou un pharmacien.
Le Progrès de Lyon indique le 28 octobre 2005 :
« il faut simplement retenir qu'il n'existe qu'une seule véritable manière de définir la comestibilité des champignons, c'est de les identifier parfaitement, espèce par espèce, individu par individu. Pour accéder à cette science il est recommandé de se rapprocher des spécialistes. »
La Nouvelle République du Centre-Ouest confirme cela le 13 octobre 2015 :
« En cas du moindre doute, faites vérifier la comestibilité de la récolte par un pharmacien ou un mycologue ».
Mais il ajoute que les sens nous trompent parfois :
« Oui, il faut se méfier des couleurs, des odeurs, du goût. Ce ne sont pas des indices suffisants de comestibilité. »
Parfois aussi ce qui peut être considéré comme comestible pour un homme, ne l’est pas pour un autre. C’est ce qu’affirme Serge Bahuchet, qui parle de nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs, qui devaient appréhender de nouvelles sources d’alimentation par les sens :
"Rien d'étrange, " l'homme est consommateur de symboles autant que d'aliments ", rappelait le professeur Trémolières, spécialiste de la nutrition. C'est si vrai, explique Serge Bahuchet, que
Source : Le Point / 6 février 1999, p. 162 / Nous sommes tous des chasseurs-cueilleurs / Hervé Ponchelet
Bonnes découvertes.
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