Cyparisse
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 16/11/2015 à 17h46
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Question d'origine :
Dans la mythologie grecque, qui était le berger Cyparisse ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/11/2015 à 10h49
Bonjour,
Dans la mythologie grecque, Cyparisse, Cyparissos ou Cyparittos (en grec ancien Κυπάρισσος / Kypárissos ou Κυπάριττος / Kypárittos, « le cyprès ») est un jeune homme aimé d'Apollon.
Selon les Métamorphoses d'Ovide, après avoir transpercé d'un javelot acéré son cerf favori (resplendissant d'or et d'autres pierres précieuses et consacré aux nymphes du pays de Carthée, sur l'île de Céos), Cyparissos souhaite mourir lui-même. Il demande donc aux Dieux de verser des larmes éternelles. En réponse à cette demande, il est transformé en cyprès, qui devient symbole funèbre, de tristesse et arbre des morts.
Cyparissus
A cette foule vint se joindre le cyprès, qui rappelle les bornes du cirque, un arbre aujourdhui, jadis un enfant aimé du dieu à qui obéissent les cordes de la lyre aussi bien que la corde de l’arc. Il y avait dans les champs de Carthée un grand cerf, consacré aux nymphes du pays ; de hautes cornes étendaient largement leur ombre au-dessus de sa tête. Ces cornes resplendissaient d’or et le long de ses épaules flottaient, suspendus à son cou arrondi, des colliers ornés de pierres précieuses. Sur son front s’agitait, retenue par de petites courroies, une bulle d’argent, du même âge que lui ; des perles brillaient à ses deux oreilles et autour des cavités de ses tempes ; exempt de toute crainte, affranchi de sa timidité naturelle, il fréquentait les habitations et offrait son cou aux caresses, même à celles des mains inconnues. Personne cependant ne l’aimait autant que toi, ô le plus beau des habitants de Céos, Cyparissus. C’était toi qui menais ce cerf paître l’herbe nouvelle ou boire l’eau des sources limpides ; tantôt tu nouais à ses cornes des fleurs de toutes les couleurs, tantôt, monté sur son dos, joyeux cavalier, tu allais çà et là, gouvernant avec des rênes de pourpre sa bouche docile au frein. On était en été, au milieu du jour ; la chaleur brûlait les bras recourbés du Cancer, hôte des rivages ; fatigué, le cerf avait étendu son corps sur la terre couverte de gazon et aspirait l’air frais à l’ombre des arbres. Le jeune Cyparissus, par mégarde, le transperça d’un javelot acéré ; puis, quand il le vit mourir de sa cruelle blessure, il souhaita de mourir lui-même. Que de paroles consolantes Phébus ne lui fit-il pas entendre ! que de fois il l’engagea à modérer sa douleur, à la proportionner au malheur qui en était cause. L’enfant n’en gémit pas moins et il demande aux dieux, comme une faveur suprême, de verser des larmes éternelles. Déjà tout son sang s’est épuisé en torrents de pleurs ; une couleur verte se répand sur ses membres ; ses cheveux, qui tout à l’heure retombaient sur son front de neige, se dressent, se raidissent et forment une pointe grêle qui regarde le ciel étoilé. Le dieu gémit et dit avec tristesse : « Moi, je te pleurerai toujours ; toi, tu pleureras les autres et tu t’associeras à leurs douleurs ».
Source : Les métamorphoses : livres X, XI et XII Ovide; dossier et notes réalisés par Pouneh Mochiri; lecture d'image par Alain Jaubert; traduction par Georges Lafaye
Explication de la fable par l’Abbé Banier de l’Académie royale des inscriptions et belles lettres (1767) :
Cyparisse, qui selon Ovide, avoit pris naissance à Carthée Ville de l’Isle de Cos, étoit un jeune homme, qui avoit beaucoup de talens pour la Poësie & pour les beaux Arts, ce qui le fit passer pour le favori d’Apollon. Sa métamorphose en Cyprès est fondée sur la ressemblance des noms, cet Arbre étant appellé par les Grecs Cyparisson. On a ajouté à la Fable, qu’Apollon pour se consoler avoit établi que le Cyprès serait le Symbole de la tristesse, qu’il accompagneroit les funérailles & qu’on ne planteroit point d’autres arbres auprès des Tombeaux : circonstances qui ne sont fondées que sur la nature de cet Arbre, dont les branches dépouillées de feuilles, n’ont rien que de lugubre. Il y a d’anciens Auteurs qui prétendent que Cyparisse fut aussi aimé du Dieu Sylvain, & que c’est pour cette raison qu’on voit souvent cette Divinité avec des Cyprès à la main.
Source : Les Métamorphoses d’Ovide, volume 4, Desfontaines
Bonne journée.
Dans la mythologie grecque, Cyparisse, Cyparissos ou Cyparittos (en grec ancien Κυπάρισσος / Kypárissos ou Κυπάριττος / Kypárittos, « le cyprès ») est un jeune homme aimé d'Apollon.
Selon les Métamorphoses d'Ovide, après avoir transpercé d'un javelot acéré son cerf favori (resplendissant d'or et d'autres pierres précieuses et consacré aux nymphes du pays de Carthée, sur l'île de Céos), Cyparissos souhaite mourir lui-même. Il demande donc aux Dieux de verser des larmes éternelles. En réponse à cette demande, il est transformé en cyprès, qui devient symbole funèbre, de tristesse et arbre des morts.
Cyparissus
A cette foule vint se joindre le cyprès, qui rappelle les bornes du cirque, un arbre aujourdhui, jadis un enfant aimé du dieu à qui obéissent les cordes de la lyre aussi bien que la corde de l’arc. Il y avait dans les champs de Carthée un grand cerf, consacré aux nymphes du pays ; de hautes cornes étendaient largement leur ombre au-dessus de sa tête. Ces cornes resplendissaient d’or et le long de ses épaules flottaient, suspendus à son cou arrondi, des colliers ornés de pierres précieuses. Sur son front s’agitait, retenue par de petites courroies, une bulle d’argent, du même âge que lui ; des perles brillaient à ses deux oreilles et autour des cavités de ses tempes ; exempt de toute crainte, affranchi de sa timidité naturelle, il fréquentait les habitations et offrait son cou aux caresses, même à celles des mains inconnues. Personne cependant ne l’aimait autant que toi, ô le plus beau des habitants de Céos, Cyparissus. C’était toi qui menais ce cerf paître l’herbe nouvelle ou boire l’eau des sources limpides ; tantôt tu nouais à ses cornes des fleurs de toutes les couleurs, tantôt, monté sur son dos, joyeux cavalier, tu allais çà et là, gouvernant avec des rênes de pourpre sa bouche docile au frein. On était en été, au milieu du jour ; la chaleur brûlait les bras recourbés du Cancer, hôte des rivages ; fatigué, le cerf avait étendu son corps sur la terre couverte de gazon et aspirait l’air frais à l’ombre des arbres. Le jeune Cyparissus, par mégarde, le transperça d’un javelot acéré ; puis, quand il le vit mourir de sa cruelle blessure, il souhaita de mourir lui-même. Que de paroles consolantes Phébus ne lui fit-il pas entendre ! que de fois il l’engagea à modérer sa douleur, à la proportionner au malheur qui en était cause. L’enfant n’en gémit pas moins et il demande aux dieux, comme une faveur suprême, de verser des larmes éternelles. Déjà tout son sang s’est épuisé en torrents de pleurs ; une couleur verte se répand sur ses membres ; ses cheveux, qui tout à l’heure retombaient sur son front de neige, se dressent, se raidissent et forment une pointe grêle qui regarde le ciel étoilé. Le dieu gémit et dit avec tristesse : « Moi, je te pleurerai toujours ; toi, tu pleureras les autres et tu t’associeras à leurs douleurs ».
Source : Les métamorphoses : livres X, XI et XII Ovide; dossier et notes réalisés par Pouneh Mochiri; lecture d'image par Alain Jaubert; traduction par Georges Lafaye
Explication de la fable par l’Abbé Banier de l’Académie royale des inscriptions et belles lettres (1767) :
Cyparisse, qui selon Ovide, avoit pris naissance à Carthée Ville de l’Isle de Cos, étoit un jeune homme, qui avoit beaucoup de talens pour la Poësie & pour les beaux Arts, ce qui le fit passer pour le favori d’Apollon. Sa métamorphose en Cyprès est fondée sur la ressemblance des noms, cet Arbre étant appellé par les Grecs Cyparisson. On a ajouté à la Fable, qu’Apollon pour se consoler avoit établi que le Cyprès serait le Symbole de la tristesse, qu’il accompagneroit les funérailles & qu’on ne planteroit point d’autres arbres auprès des Tombeaux : circonstances qui ne sont fondées que sur la nature de cet Arbre, dont les branches dépouillées de feuilles, n’ont rien que de lugubre. Il y a d’anciens Auteurs qui prétendent que Cyparisse fut aussi aimé du Dieu Sylvain, & que c’est pour cette raison qu’on voit souvent cette Divinité avec des Cyprès à la main.
Source : Les Métamorphoses d’Ovide, volume 4, Desfontaines
Bonne journée.
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