Question d'origine :
Bonjour,
je souhaiterais savoir quand le baptême par immersion a-t-il laissé la place au baptême par aspersion ou effusion ? Je sais que le baptême par immersion est encore utilisé aujourd'hui mais à l'époque paléochrétienne il s'agissait du seul baptême pratiqué par l'église catholique romaine. A quelle moment du Moyen-Age n'a-t-il plus (ou moins) eu court ?
Je vous remercie
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 05/11/2015 à 14h15
Bonjour,
Immersion, ondoiement, aspersion, infusion, le sens de tous ces termes vous est expliqué en ligne sur le Portail de la liturgie catholique. Il semble qu’ « effusion » ne fasse pas partie des vocables exacts des rites du baptême.
Vous découvrirez également ces différents rites sur le site du Ministère de la Culture assortis de leurs représentations dans l’art.
La réponse à votre question se trouve au chapitreLe baptême par infusion :
« Le rite de l'infusion, initié au XIIe siècle, se met lentement en place malgré les réticences, au siècle suivant, des évêques réunis en concile à Nîmes en 1252 et à Angers en 1275. La présence de cuves baptismales de grand diamètre et de cuves plus petites montrent que les deux rites coexistent aux XIIe et XIIIe siècle. Dans le diocèse de Nantes, le baptême par immersion est administré aux filles plus tardivement qu'aux garçons. Il semble que le concile provincial de Ravenne (1311) soit le premier à reconnaître la validité du baptême par infusion, pratique qualifiée en 1346 "d'usage moderne". »
L’articleBaptême du Tome 1 de l’encyclopédie Catholicisme : hier, aujourd’hui, demain
p. 1210-1211 : « Tous les textes nous montrent l’Eglise primitive baptisant dans l’eau. (…) Dans la discipline actuelle on doit, pour l’administration licite du baptême solennel, se servir de l’eau qui a été bénite à cet effet et qu’on nomme eau baptismale. (…) Mais toute espèce d’eau naturelle qui mérite vraiment ce nom est matière valide : eau de source, de rivière, de pluie, de mer, de glace ou de neige fondue, eau minérale… (…)
Plusieurs modes d’ablution sont possibles et, en fait, ont été usités : immersion totale ou partielle, l’affusion, l’aspersion.
L’immersion totale fut adoptée en Occident, au moins en quelques endroits, aux origines de l’Eglise. En orient elle resta en vigueur jusqu’au Schisme. Aujourd’hui encore, elle est le mode ordinaire de l’ablution baptismale chez les Orientaux dissidents. Il semble que ce rite vénérable fut assez vite abandonné par l’Occident qui lui substitua l’immersion partielle, surtout dans les baptêmes d’adultes : le néophyte entrait dans la piscine jusqu’à mi-corps et le ministre lui versait l’eau sur la tête. L’immersion partielle était encore commune au temps de S. Thomas d’Aquin [au XIIIe siècle, ndr]. (…)
Dès les premiers siècles, une autre manière de baptiser s’introduisit : l’affusion, qui consiste à répandre l’eau sur la tête du baptisé sans que lui-même soit plongé dans une piscine. (…) Le baptême par affusion est devenu général en Occident à partir du XVe siècle. »
Le terme affusion n’est plus usité aujourd’hui.
Les nombreuses pages duDictionnaire de théologie catholique Tome 2 consacrées au baptême vous apporteront toutes les informations concernant les différents rites, selon les différentes Eglises au cours des siècles.
Vous trouverez par ailleurs une mine de renseignements et de références d’ouvrages sur l’histoire du baptême dans notre réponse surles fonts baptismaux .
Le sacrement du baptême. Guillaume Durand, Pontifical, France, 2e moitié du XIVe siècle. Paris, BnF, ms Latin 962, f° 219
Immersion, ondoiement, aspersion, infusion, le sens de tous ces termes vous est expliqué en ligne sur le Portail de la liturgie catholique. Il semble qu’ « effusion » ne fasse pas partie des vocables exacts des rites du baptême.
Vous découvrirez également ces différents rites sur le site du Ministère de la Culture assortis de leurs représentations dans l’art.
La réponse à votre question se trouve au chapitre
« Le rite de l'infusion, initié au XIIe siècle, se met lentement en place malgré les réticences, au siècle suivant, des évêques réunis en concile à Nîmes en 1252 et à Angers en 1275. La présence de cuves baptismales de grand diamètre et de cuves plus petites montrent que les deux rites coexistent aux XIIe et XIIIe siècle. Dans le diocèse de Nantes, le baptême par immersion est administré aux filles plus tardivement qu'aux garçons. Il semble que le concile provincial de Ravenne (1311) soit le premier à reconnaître la validité du baptême par infusion, pratique qualifiée en 1346 "d'usage moderne". »
L’article
p. 1210-1211 : « Tous les textes nous montrent l’Eglise primitive baptisant dans l’eau. (…) Dans la discipline actuelle on doit, pour l’administration licite du baptême solennel, se servir de l’eau qui a été bénite à cet effet et qu’on nomme eau baptismale. (…) Mais toute espèce d’eau naturelle qui mérite vraiment ce nom est matière valide : eau de source, de rivière, de pluie, de mer, de glace ou de neige fondue, eau minérale… (…)
Plusieurs modes d’ablution sont possibles et, en fait, ont été usités : immersion totale ou partielle, l’affusion, l’aspersion.
L’immersion totale fut adoptée en Occident, au moins en quelques endroits, aux origines de l’Eglise. En orient elle resta en vigueur jusqu’au Schisme. Aujourd’hui encore, elle est le mode ordinaire de l’ablution baptismale chez les Orientaux dissidents. Il semble que ce rite vénérable fut assez vite abandonné par l’Occident qui lui substitua l’immersion partielle, surtout dans les baptêmes d’adultes : le néophyte entrait dans la piscine jusqu’à mi-corps et le ministre lui versait l’eau sur la tête. L’immersion partielle était encore commune au temps de S. Thomas d’Aquin [au XIIIe siècle, ndr]. (…)
Dès les premiers siècles, une autre manière de baptiser s’introduisit : l’affusion, qui consiste à répandre l’eau sur la tête du baptisé sans que lui-même soit plongé dans une piscine. (…) Le baptême par affusion est devenu général en Occident à partir du XVe siècle. »
Le terme affusion n’est plus usité aujourd’hui.
Les nombreuses pages du
Vous trouverez par ailleurs une mine de renseignements et de références d’ouvrages sur l’histoire du baptême dans notre réponse sur
Le sacrement du baptême. Guillaume Durand, Pontifical, France, 2e moitié du XIVe siècle. Paris, BnF, ms Latin 962, f° 219
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