Question d'origine :
Bonjour,
je recherche des informations sur les camps de prisonniers allemands à Lyon pendant la grande guerre : Grange Blanche, Stade,fort de Loyasse, Hauts fourneaux de Chasse,... Il y en peut-être eu d’autres ? Informations sur les emplacements, le nombre de prisonniers, les travaux effectués, date d’ouverture du camp date de fermeture, qui commandait, ...
Je cherche également des photos de ces camps
D'avance merci.
Sincères salutations
Roland
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 05/03/2015 à 12h46
Vous cherchez des informations sur les camps de prisonniers à Lyon pendant la Grande Guerre.
Vous pouvez dans un premier temps consulter le catalogue de l’exposition, 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts, que la bibliothèque municipale de Lyon a proposée à l’automne 2014. Vous y trouverez un article sur les prisonniers de guerre dont voici quelques extraits:
"PRISONNIERS DE GUERRE p 220
À l’image de nombreuses autres localités françaises, la ville de Lyon se voit attribuer un contingent de prisonniers ennemis pendant la Première Guerre mondiale. Il s’agit de militaires austro-allemands qui sont internés dans différents quartiers de la cité (Grange Blanche, Guillotière, Serin, Bron, Vaise). En accord avec le droit de la guerre (règlement annexe à la Convention de La Haye n° IV de 1907), les
Soldats captifs sont astreints à travailler et sont répartis dans différents détachements, en ville
ou à la campagne.
Le chantier de Lyon-Stade (aujourd’hui Stade de Gerland) fait à chaque fois l’objet d’une visite. Des captifs allemands y travaillent à la construction du futur stade olympique, sur le terrain de l’Exposition Internationale Urbaine de 1914. ’En 1915, ces prisonniers, au nombre de 250, proviennent du dépôt de Romans-en-Isère. En 1918, ils sont établis dans un camp installé sur place.
En 1918, le CICR inspecte en outre le camp de Lyon-Grange Blanche, situé sur une propriété destinée à un hôpital en construction (futur hôpital Édouard-Herriot).Près de 2500 prisonniers allemands et autrichiens distribués en une soixantaine de détachements de travail y sont détenus.
Sources :
Bulletin international des sociétés de la Croix-Rouge, n° 185, janvier 1916, p. 12-16.
Nouvelles de l’Agence internationale des prisonniers de guerre, deuxième année, n° 26, 30 juin 1917, p. 210.
Documents publiés à l’occasion de la guerre (1914-1918).
Rapport de M. le Dr René Guillermin sur sa visite à quelques camps de prisonniers de guerre allemands
en France, juin 1918, Librairie Georg & Cie, Genève, novembre 1918, p. 18-23.
Cet article a été écrit par Palmieri Daniel, chargé de recherches historiques, Comité international de la Croix-Rouge (CICR). C’est bien sûr une personne ressource pour celles et ceux qui s’intéressent à cette question.
Vous pouvez consulter aussi Lyon sur tous les fronts !Une ville dans la grande guerre, le site de l’exposition, qui dans sa partie « aux fronts » vous propose des éléments généraux sur les prisonniers de guerre à Lyon et renvoie à des photographies consultables à partir de NUMELYO.
Ce facebook d’un particulier donne quelques chiffres. Si vous souhaitez des éléments plus précis, vous devrez sans doute consulter les délibérations du conseil municipal aux Archives municipales de Lyon ( accessibles en ligne sur leur site).
En dehors des Archives municipales, la source principale semble être :
1914-1918. Prisonniers de la Première Guerre mondiale. Les archives historiques du CICR
Le Rapport de M. le Dr René Guillermin sur sa visite à quelques camps de prisonniers de guerre allemands en France, des pages 18 à 24, évoque les camps à Lyon.
Camp de Grange Blanche
De nombreuses sources sur 1418 sont disponibles à la bibliothèque dans le Fonds de la Guerre 1914-1918 et une partie d’entre elles est disponible sur NUMELYO. Nous vous invitons à vous y reporter.
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