Rongeurs
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/02/2015 à 09h18
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Question d'origine :
Étant donné notre proximité génétique bien connue avec la famille des rats, peut-on dire que nous "descendons des rongeurs" comme nous descendons des singes ? Merci !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/02/2015 à 16h03
Bonjour,
Les rats sont nos cousins, au même titre que les singes et les autres mammifères placentaires, avec lesquels nous partageons un ancêtre commun : Ukhaatherium Nessovi, le premier mammifère plancentaire connu, est un petit insectivore qui ne pèse pas plus de 200g, et qui ressemble (à peu près) à ceci :
Ce petit animal ressemblant à un petit rat et pesant dans les 200 grammes serait l’ancêtre commun de tous les mammifères placentaires, la plus importante branche de cette famille avec plus de 5.100 espèces vivantes dont l’homme. Les deux autres branches : marsupiaux et monotrèmes (qui pondent des œufs) sont bien moins diversifiées et ne sont essentiellement présentes qu’en Océanie.
L’arbre à remonter le temps
Pour situer l'ancêtre commun des mammifères, les chercheurs ont collecté et analysé les caractéristiques physiques et génétiques de 86 espèces, dont 40 sont éteintes mais connues grâce aux fossiles. Ils ont rassemblé 4.500 traits comme la présence ou l'absence d'ailes, de dents et certains types de squelette ainsi que d'autres caractéristiques morphologiques qu'ils ont combiné avec les traits génétiques dans une banque de données.
Grâce à ce travail, dont les détails sont publiés dans la revue Science, un nouvel arbre généalogique des mammifères a pu être établi. « Partir à la découverte de l'arbre de la vie c’est comme étudier une scène de crime, c'est une histoire qui s'est déroulée dans le passé que vous ne pouvez pas répéter », explique Maureen O'Leary, un des auteurs de l‘étude. « Tout comme avec une scène de crime, les nouveaux outils l'ADN apportent des informations importantes, mais il faut d'autres indices physiques comme le poids et des descriptions anatomiques à partir des fossiles. En combinant toutes ces preuves on a produit la reconstruction la plus éclairée d’un évènement passé ».
Un essor après la limite K/T
EXTINCTION. Il existe une controverse concernant la période d’apparition des premiers mammifères sur Terre. Les fossiles les plus vieux datent de la limite K/T qui marque la transition entre le Crétacé et le Tertaire et qui correspond à la disparition des dinosaures non aviaires et de avec eux de 70% des espèces existantes. Mais les études génétiques font remonter les premiers mammifères à quelques 36 millions d’années avant la limite K/T.
Cette étude semble trancher en faveur de la première hypothèse : « L'analyse de cette énorme quantité de données montre bien que des espèces comme les rongeurs et les primates n'étaient pas contemporaines des dinosaures mais descendent d'un ancêtre commun, un petit animal mangeur d'insectes, qui est apparu peu après la fin des dinosaures », explique Maureen O'Leary, un des auteurs de l‘étude.
Avec l’aide d’un artiste, ils ont tenté de reconstituer (voir image ci-dessus) son aspect extérieur. Si le dessin ne représente qu'une hypothèse, des détails comme la fourrure, les dents et la taille du corps sont en adéquation avec ces derniers résultats.
Source : sciences et avenir
Pour autant, ne nous laissons pas abuser par l’apparence de notre lointain aïeul, quin’est pas un rongeur : sur l’arbre phylogénétique des mammifères, on constate bien que rodentia (la famille des rongeurs), n’est pas une branche parente de celle des primates. En revanche, elles sont toutes les deux réunies dans un clade (groupe) commun : Euarchontoglires :
Les Euarchontoglires forment un clade de mammifères placentaires que des analyses phylogénétiques relativement récentes ont fait découvrir. L'appartenance à ce clade est déterminé par un motif déterminé de marqueurs génétiques de type Rétrotransposon contenus dans l'ADN de l'espèce.
Il regroupe les taxons des rongeurs, lapins, lièvres... avec celui des toupayes, des primates et des lémurs volants : Glires et Euarchonta.
Source : Wikipedia
Cela nous confirme que les rongeurs sont bien nos cousins, et pas nos ancêtres.
Pour aller plus loin :
- L'ancêtre commun des mammifères dévoilé, Le Figaro
- Portrait de l’ancêtre des mammifères placentaires, biofutur.com
Bonne journée.
Les rats sont nos cousins, au même titre que les singes et les autres mammifères placentaires, avec lesquels nous partageons un ancêtre commun : Ukhaatherium Nessovi, le premier mammifère plancentaire connu, est un petit insectivore qui ne pèse pas plus de 200g, et qui ressemble (à peu près) à ceci :
Ce petit animal ressemblant à un petit rat et pesant dans les 200 grammes serait l’ancêtre commun de tous les mammifères placentaires, la plus importante branche de cette famille avec plus de 5.100 espèces vivantes dont l’homme. Les deux autres branches : marsupiaux et monotrèmes (qui pondent des œufs) sont bien moins diversifiées et ne sont essentiellement présentes qu’en Océanie.
Pour situer l'ancêtre commun des mammifères, les chercheurs ont collecté et analysé les caractéristiques physiques et génétiques de 86 espèces, dont 40 sont éteintes mais connues grâce aux fossiles. Ils ont rassemblé 4.500 traits comme la présence ou l'absence d'ailes, de dents et certains types de squelette ainsi que d'autres caractéristiques morphologiques qu'ils ont combiné avec les traits génétiques dans une banque de données.
Grâce à ce travail, dont les détails sont publiés dans la revue Science, un nouvel arbre généalogique des mammifères a pu être établi. « Partir à la découverte de l'arbre de la vie c’est comme étudier une scène de crime, c'est une histoire qui s'est déroulée dans le passé que vous ne pouvez pas répéter », explique Maureen O'Leary, un des auteurs de l‘étude. « Tout comme avec une scène de crime, les nouveaux outils l'ADN apportent des informations importantes, mais il faut d'autres indices physiques comme le poids et des descriptions anatomiques à partir des fossiles. En combinant toutes ces preuves on a produit la reconstruction la plus éclairée d’un évènement passé ».
EXTINCTION. Il existe une controverse concernant la période d’apparition des premiers mammifères sur Terre. Les fossiles les plus vieux datent de la limite K/T qui marque la transition entre le Crétacé et le Tertaire et qui correspond à la disparition des dinosaures non aviaires et de avec eux de 70% des espèces existantes. Mais les études génétiques font remonter les premiers mammifères à quelques 36 millions d’années avant la limite K/T.
Cette étude semble trancher en faveur de la première hypothèse : « L'analyse de cette énorme quantité de données montre bien que des espèces comme les rongeurs et les primates n'étaient pas contemporaines des dinosaures mais descendent d'un ancêtre commun, un petit animal mangeur d'insectes, qui est apparu peu après la fin des dinosaures », explique Maureen O'Leary, un des auteurs de l‘étude.
Avec l’aide d’un artiste, ils ont tenté de reconstituer (voir image ci-dessus) son aspect extérieur. Si le dessin ne représente qu'une hypothèse, des détails comme la fourrure, les dents et la taille du corps sont en adéquation avec ces derniers résultats.
Source : sciences et avenir
Pour autant, ne nous laissons pas abuser par l’apparence de notre lointain aïeul, qui
Les Euarchontoglires forment un clade de mammifères placentaires que des analyses phylogénétiques relativement récentes ont fait découvrir. L'appartenance à ce clade est déterminé par un motif déterminé de marqueurs génétiques de type Rétrotransposon contenus dans l'ADN de l'espèce.
Il regroupe les taxons des rongeurs, lapins, lièvres... avec celui des toupayes, des primates et des lémurs volants : Glires et Euarchonta.
Source : Wikipedia
Cela nous confirme que les rongeurs sont bien nos cousins, et pas nos ancêtres.
- L'ancêtre commun des mammifères dévoilé, Le Figaro
- Portrait de l’ancêtre des mammifères placentaires, biofutur.com
Bonne journée.
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