Question d'origine :
Bonjour Pourriez-vous me dire qui était le vicomte FLEURY, auteur de Les derniers jours de Versailles et Le prince de Lambesc, entre autres ? Dates de naissance et décès, informations biographiques, etc. Merci beaucoup !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/02/2015 à 09h29
Bonjour,
La documentation sur la biographie de Jacques de Fleury est assez rare, néanmoins, nous avons trouvé un article de l’Annuaire bulletin de la Société de l’Histoire de France 1978-1979-1980 datant de l’assemblée générale du 7 juin 1979 et qui retrace son parcours lors d’un hommage posthume. A la page 46, on peut lire :
« Le mois de janvier dernier, a particulièrement éprouvé notre Société, puisque nous avons à déplorer trois décès successifs. Le vicomte Jacques Fleury, né en 1892, avait été élu membre en 1939. Petit-fils du général Fleury, ami personnel de Napoléon III, ambassadeur de Russie, fils du colonel qui fit partie de la délégation française en Russie en 1912, il embrassa la carrière militaire. Après de glorieux états de service au cours de la guerre de 1914, il renonça en 1926 à l’armée pour se consacrer à des travaux historiques. On lui doit : La cour aux armées pendant la guerre de succession d’Autriche (1926), Autour de la grande écurie ; le prince de Lambesc, grand-écuyer de France (1928), Les derniers jours de Versailles (1929), Les livres du maréchal d’Estrées (1930), Une grande ambassade au XVIIIe siècle ; le secret du maréchal de Belle-Isle (1934). A partir de 1936 il fut, pendant de nombreuses années, bibliothécaire de la Société de géographie. Il fit également partie de la Société des bibliophiles françois. Il reprit du service pendant la guerre de 1939 et fut fait prisonnier. Il est mort à l’âge de 87 ans le 6 janvier 1979. »
Le site Artemisia donne des précisions sur le mariage de Jacques Fleury :
« Vicomtesse Fleury (née de Montesquiou Fezensac).
Éliane de Montesquiou-Fezensac (1889-1980) épousa en 1926 le vicomte Jacques Fleury (1892-1979). »
Vous pouvez consulter les arbres généalogiques d’ Éliane de Montesquiou-Fezensac et de Jacques Fleury sur le site Geneanet.
Jacques Fleury a hérité du château de Salvanet (Saint-Priest-Taurion, Haute-Vienne) comme l’indique le site du château :
« C’est enfin en 1869 que la dernière famille (celle qui habite encore aujourd’hui la maison) arriva à Salvanet. Adrien-Charles Calley de Saint Paul, issu d’une bourgeoisie industriellle et gendre du savant Louis-Joseph Gay-Lussac, acquiert la propriété de Salvanet. Outre le château, son parc et la réserve, la propriété comportait un jardin potager clos avec deux serres, une dizaine de métairies, deux étangs et environ 180 hectares de bois situés principalement le long du Taurion ; l’ensemble formant près de 300 hectares d’un seul tenant. Les deux filles de Calley de Saint Paul, devenu ensuite sénateur de la Haute Vienne, épousèrent l’une le fils du Maréchal Bugeaud et demeura sans descendance et l’autre épousa le Général Emile Fleury aide de camp de l’empereur Napoléon III.
Des trois fils du Général Fleury (Maurice, Adrien, Emile) l’héritage de Salvanet échut au second qui avait épousé Renée Bianchi, fille de Marius Bianchi agent de change. Veuve Général Fleury en 1924, elle a animé la vie de Salvanet jusqu’en 1947. Pendant la première guerre mondiale, en compagnie de sa fille Hélène (plus tard Marquise de Laguiche) elle s’est dévouée pour soigner les blessés de l’hôpital de St Léonard. Pendant la seconde guerre mondiale elle a accordé refuge à la Légation des Pays Bas qui s’est donc installée à Salvanet. Farouchement « française », elle sut apporter initialement son soutient au Maréchal Pétain qui représentait pour elle l’ordre, la fidélité à l’armée qui avait marqué toute sa jeunesse. Cette disposition la fit œuvrer en faveur de « l’armée secrète » le moment venu. Luttant contre l’occupant allemand, elle camoufla, sous un tas de foin dans la ferme de Salvanet une automitrailleuse conservée pour la résistance. Elle a eu la douleur de perdre son gendre, le Marquis Jean de Laguiche, déporté au camp de Neu Stassfurt, assassiné par les Allemands le 17 avril 1945. Elle a été fière de l’attitude de son petit-fils Claude de Laguiche, alias Pascal de Follin, Saint Cyrien de la promotion Maréchal Pétain (Aix en Provence 1942) évadé de France (Réseau Alliance, Carantec Bretagne) d’où il a rejoint la 2ème DB en Afrique. Tué par les Allemands à 22 ans, le 8 Août 1944, à la Hutte Coulombier (entre Le Mans et Alençon).
La propriété de Salvanet est ensuite passée au Vicomte Jacques Fleury (fils de Renée Bianchi et d’Adrien Fleury), puis au Comte Renaud de Laguiche, les fils et petit-fils de cette résistante héroïques et les frères et fils d’Hélène Fleury, Marquise de Laguiche. Aujourd’hui la fille de ce dernier, Ghislaine de Laguiche, épouse de Cédric Henriot, en assure la déstinée avec leurs cinq enfants : Fanny, Etienne, Olivier, Adrien et Léopold. »
Vous pouvez aussi consulter la page Wikipédia sur le Château de Salvanet.
Bonne journée.
La documentation sur la biographie de Jacques de Fleury est assez rare, néanmoins, nous avons trouvé un article de l’Annuaire bulletin de la Société de l’Histoire de France 1978-1979-1980 datant de l’assemblée générale du 7 juin 1979 et qui retrace son parcours lors d’un hommage posthume. A la page 46, on peut lire :
« Le mois de janvier dernier, a particulièrement éprouvé notre Société, puisque nous avons à déplorer trois décès successifs. Le vicomte Jacques Fleury, né en 1892, avait été élu membre en 1939. Petit-fils du général Fleury, ami personnel de Napoléon III, ambassadeur de Russie, fils du colonel qui fit partie de la délégation française en Russie en 1912, il embrassa la carrière militaire. Après de glorieux états de service au cours de la guerre de 1914, il renonça en 1926 à l’armée pour se consacrer à des travaux historiques. On lui doit : La cour aux armées pendant la guerre de succession d’Autriche (1926), Autour de la grande écurie ; le prince de Lambesc, grand-écuyer de France (1928), Les derniers jours de Versailles (1929), Les livres du maréchal d’Estrées (1930), Une grande ambassade au XVIIIe siècle ; le secret du maréchal de Belle-Isle (1934). A partir de 1936 il fut, pendant de nombreuses années, bibliothécaire de la Société de géographie. Il fit également partie de la Société des bibliophiles françois. Il reprit du service pendant la guerre de 1939 et fut fait prisonnier. Il est mort à l’âge de 87 ans le 6 janvier 1979. »
Le site Artemisia donne des précisions sur le mariage de Jacques Fleury :
« Vicomtesse Fleury (née de Montesquiou Fezensac).
Éliane de Montesquiou-Fezensac (1889-1980) épousa en 1926 le vicomte Jacques Fleury (1892-1979). »
Vous pouvez consulter les arbres généalogiques d’ Éliane de Montesquiou-Fezensac et de Jacques Fleury sur le site Geneanet.
Jacques Fleury a hérité du château de Salvanet (Saint-Priest-Taurion, Haute-Vienne) comme l’indique le site du château :
« C’est enfin en 1869 que la dernière famille (celle qui habite encore aujourd’hui la maison) arriva à Salvanet. Adrien-Charles Calley de Saint Paul, issu d’une bourgeoisie industriellle et gendre du savant Louis-Joseph Gay-Lussac, acquiert la propriété de Salvanet. Outre le château, son parc et la réserve, la propriété comportait un jardin potager clos avec deux serres, une dizaine de métairies, deux étangs et environ 180 hectares de bois situés principalement le long du Taurion ; l’ensemble formant près de 300 hectares d’un seul tenant. Les deux filles de Calley de Saint Paul, devenu ensuite sénateur de la Haute Vienne, épousèrent l’une le fils du Maréchal Bugeaud et demeura sans descendance et l’autre épousa le Général Emile Fleury aide de camp de l’empereur Napoléon III.
Des trois fils du Général Fleury (Maurice, Adrien, Emile) l’héritage de Salvanet échut au second qui avait épousé Renée Bianchi, fille de Marius Bianchi agent de change. Veuve Général Fleury en 1924, elle a animé la vie de Salvanet jusqu’en 1947. Pendant la première guerre mondiale, en compagnie de sa fille Hélène (plus tard Marquise de Laguiche) elle s’est dévouée pour soigner les blessés de l’hôpital de St Léonard. Pendant la seconde guerre mondiale elle a accordé refuge à la Légation des Pays Bas qui s’est donc installée à Salvanet. Farouchement « française », elle sut apporter initialement son soutient au Maréchal Pétain qui représentait pour elle l’ordre, la fidélité à l’armée qui avait marqué toute sa jeunesse. Cette disposition la fit œuvrer en faveur de « l’armée secrète » le moment venu. Luttant contre l’occupant allemand, elle camoufla, sous un tas de foin dans la ferme de Salvanet une automitrailleuse conservée pour la résistance. Elle a eu la douleur de perdre son gendre, le Marquis Jean de Laguiche, déporté au camp de Neu Stassfurt, assassiné par les Allemands le 17 avril 1945. Elle a été fière de l’attitude de son petit-fils Claude de Laguiche, alias Pascal de Follin, Saint Cyrien de la promotion Maréchal Pétain (Aix en Provence 1942) évadé de France (Réseau Alliance, Carantec Bretagne) d’où il a rejoint la 2ème DB en Afrique. Tué par les Allemands à 22 ans, le 8 Août 1944, à la Hutte Coulombier (entre Le Mans et Alençon).
Vous pouvez aussi consulter la page Wikipédia sur le Château de Salvanet.
Bonne journée.
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