Question d'origine :
Bonjour. Le 22 septembre 1914, le lieutenant Fournier et quelques-uns de ses hommes du 288ème tombaient aux Eparges, près de la Tranchée de Calonne. Serait-il possible de retrouver l'heure (exacte ou approximative) de ce malheureux événement ?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 13/09/2014 à 14h17
Bonjour,
En recherchant Alain-Fournier (de son vrai nom Henri-Alban Fournier) sur le site Mémoire des hommes, on trouve différents éléments :
Carrière
Grade lieutenant
Unité 288e régiment d'infanterie (288e RI)
Classe 1906
Bureau de recrutement Cosne (58)
Matricule au recrutement 916
Il est aussi possible de consulter la fiche originale du soldat.
On apprend donc qu’Alain-Fournier combattait dans le 288e régiment d’infanterie.
Dans l’armée, les unités tiennent des journaux de bord nommés « Journaux de marche et d’opérations » dans lesquelles elles consignent chaque jour les éléments marquants, les combats, les morts, blessés et disparus de l’unité.
Les « Journaux de marche et d’opérations » de la Première guerre mondiale ont été mis en ligne sur le site Mémoire des hommes. Il est possible de rechercher celui du 288e RI d’Alain-Fournier.
A la page 25 de ce journal, le déroulé de la journée du 22 septembre 1914 (jour de la mort de l’écrivain) est relatée :
« 22 septembre : Départ de Mouilly à 4h30 sur Saint-Rémy par Vaux-les-Palameix. Le régiment A. G. de la Brigade. Arrêt du régiment sur le chemin de Vaux-Saint-Rémy à la droite du 259e. La 24e Cie en soutien d’artillerie à Mouilly.
A 12h30 les 22e et 23e Cies sont portées par le bois au Sud de Saint-Rémy vers Dommartin-la-montagne.
A 14h contre-attaque allemande contre le 259e d’infanterie qui se replie. Contre-attaque du 5e bataillon du 288e qui arrête l’offensive allemande. »
Alain-Fournier appartenait à la 23e Cie du 6e bataillon du 288e RI.
D’après ce journal, on peut supposer qu’Alain-Fournier est mort en début d’après-midi lors du déplacement de sa compagnie dans les bois.
Cela est corroboré avec les dernières recherches faites sur le sujet, indiquées dans l’article Wikipédia :
« Le 22 septembre, un détachement de deux compagnies, la 22e, commandée par le lieutenant Paul Marien et la 23e, commandée par le lieutenant Fournier reçoit l'ordre d'effectuer une reconnaissance offensive sur les Hauts de Meuse, en direction de Dommartin-la-Montagne, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Verdun. Si l'on doit en croire les témoignages postérieurs, assez divergents, du sergent Zacharie Baqué et du soldat Laurent Angla, Fournier et ses hommes parviennent jusqu'à la Tranchée de Calonne où ils sont rejoints par le capitaine de Savinien Boubée de Gramont qui prend la direction des opérations et décide d'attaquer l'ennemi. Entendant des coups de feu, ils veulent rejoindre la 22e compagnie de Marien qui s'est trouvée face à un poste de secours allemand et a ouvert le feu. Après avoir fait quelques prisonniers, ils sont pris à revers par une compagnie prussienne à la lisière du bois de Saint-Remy et décimés par la mitraille. Trois officiers (dont Alain-Fournier) et dix-huit de leurs hommes sont tués ou grièvement blessés, tandis que Marien et le reste du détachement parviennent à se replier. Sur le Journal de marche et d'opérations du 288e R.I., trois officiers, un sergent et dix-huit soldats des 22e et 23e compagnies sont portés « disparus » au « combat de Saint-Remy, du 21 au 30 septembre ».
S'il faut croire certaines sources, la patrouille dont Alain-Fournier faisait partie avait reçu l'ordre de « tirer sur des soldats allemands rencontrés inopinément et qui étaient des brancardiers », et avait obéi, ce que les Allemands auraient considéré comme un crime de guerre. Selon Gerd Krumeich, professeur à l’Université de Düsseldorf, il est exact que la patrouille d'Alain-Fournier attaqua une ambulance allemande, mais il est difficile d'établir les faits précis. »
Pour avoir des détails plus précis, il faudrait consulter les archives militaires du Service historique de la défense.
Bonne journée.
En recherchant Alain-Fournier (de son vrai nom Henri-Alban Fournier) sur le site Mémoire des hommes, on trouve différents éléments :
Carrière
Grade lieutenant
Unité 288e régiment d'infanterie (288e RI)
Classe 1906
Bureau de recrutement Cosne (58)
Matricule au recrutement 916
Il est aussi possible de consulter la fiche originale du soldat.
On apprend donc qu’Alain-Fournier combattait dans le 288e régiment d’infanterie.
Dans l’armée, les unités tiennent des journaux de bord nommés « Journaux de marche et d’opérations » dans lesquelles elles consignent chaque jour les éléments marquants, les combats, les morts, blessés et disparus de l’unité.
Les « Journaux de marche et d’opérations » de la Première guerre mondiale ont été mis en ligne sur le site Mémoire des hommes. Il est possible de rechercher celui du 288e RI d’Alain-Fournier.
A la page 25 de ce journal, le déroulé de la journée du 22 septembre 1914 (jour de la mort de l’écrivain) est relatée :
« 22 septembre : Départ de Mouilly à 4h30 sur Saint-Rémy par Vaux-les-Palameix. Le régiment A. G. de la Brigade. Arrêt du régiment sur le chemin de Vaux-Saint-Rémy à la droite du 259e. La 24e Cie en soutien d’artillerie à Mouilly.
A 14h contre-attaque allemande contre le 259e d’infanterie qui se replie. Contre-attaque du 5e bataillon du 288e qui arrête l’offensive allemande. »
Alain-Fournier appartenait à la 23e Cie du 6e bataillon du 288e RI.
D’après ce journal, on peut supposer qu’Alain-Fournier est mort en début d’après-midi lors du déplacement de sa compagnie dans les bois.
Cela est corroboré avec les dernières recherches faites sur le sujet, indiquées dans l’article Wikipédia :
« Le 22 septembre, un détachement de deux compagnies, la 22e, commandée par le lieutenant Paul Marien et la 23e, commandée par le lieutenant Fournier reçoit l'ordre d'effectuer une reconnaissance offensive sur les Hauts de Meuse, en direction de Dommartin-la-Montagne, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Verdun. Si l'on doit en croire les témoignages postérieurs, assez divergents, du sergent Zacharie Baqué et du soldat Laurent Angla, Fournier et ses hommes parviennent jusqu'à la Tranchée de Calonne où ils sont rejoints par le capitaine de Savinien Boubée de Gramont qui prend la direction des opérations et décide d'attaquer l'ennemi. Entendant des coups de feu, ils veulent rejoindre la 22e compagnie de Marien qui s'est trouvée face à un poste de secours allemand et a ouvert le feu. Après avoir fait quelques prisonniers, ils sont pris à revers par une compagnie prussienne à la lisière du bois de Saint-Remy et décimés par la mitraille. Trois officiers (dont Alain-Fournier) et dix-huit de leurs hommes sont tués ou grièvement blessés, tandis que Marien et le reste du détachement parviennent à se replier. Sur le Journal de marche et d'opérations du 288e R.I., trois officiers, un sergent et dix-huit soldats des 22e et 23e compagnies sont portés « disparus » au « combat de Saint-Remy, du 21 au 30 septembre ».
S'il faut croire certaines sources, la patrouille dont Alain-Fournier faisait partie avait reçu l'ordre de « tirer sur des soldats allemands rencontrés inopinément et qui étaient des brancardiers », et avait obéi, ce que les Allemands auraient considéré comme un crime de guerre. Selon Gerd Krumeich, professeur à l’Université de Düsseldorf, il est exact que la patrouille d'Alain-Fournier attaqua une ambulance allemande, mais il est difficile d'établir les faits précis. »
Pour avoir des détails plus précis, il faudrait consulter les archives militaires du Service historique de la défense.
Bonne journée.
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