Question d'origine :
"L'humour est la politesse du désespoir." Cette phrase si souvent citée est attribuée, tour à tour, à Sören Kierkegaard, Georges Duhamel, Boris Vian, voire d'autres auteurs. Saurez-vous la rendre à son père légitime, et avec la source (livre duquel elle est extraite) ? Grand merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 04/07/2014 à 12h40
Bonjour,
Votre question avait déjà été posée au Guichet du savoir, malheureusement nos recherches étaient restées vaines et le mystère entourant l’auteur de la citation « L’humour, c’est la politesse du désespoir » demeurait.
Nous avons effectué de nouvelles recherches et nous avons cette fois-ci trouvé la réponse, l’auteur de la citation est Chris Marker comme l’indique Dominique Noguez dans son livre La véritable origine des plus beaux aphorismes, et dont quelques extraits sont cités dans l’article L’humour est la politesse du désespoir…mais qui l’a dit le premier ? du site du Nouvel observateur :
« La citationnite est une maladie qui, en recyclant toujours les mêmes maximes, finit par rejeter ceux qui les ont écrites. L'ingratitude ajoute alors à l'ignorance.
Heureusement, il y a Dominique Noguez. Cet excellent écrivain, qui tient à la fois de l'égyptologue et du détective privé, a travaillé dur pour trouver «la Véritable Origine des plus beaux aphorismes» (Payot, 15 euros).
Il rend, par exemple, à Chris Marker, cette magistrale définition de l'humour: «la politesse du désespoir», que d'aucuns attribuaient à Hugo, Wilde, Duhamel, Vian, Valéry, voire Churchill. L'enquête d'authenticité menée par l'inspecteur Noguez fait six pages, elles sont dignes d'un mini-polar.
De «Madame Bovary, c'est moi», phrase prononcée, mais jamais écrite par Flaubert, à «Le refus des louanges est un désir d'être loué deux fois», maxime volée par Jacques Dutronc à La Rochefoucauld, tout le livre, drôle, excitant, édifiant, est à l'avenant. Dominique Noguez est la preuve qu'«un écrivain ne lit pas ses confrères, il les surveille». C'est de Maurice Chapelan. »
Chris Marker de son vrai nom Christian Hippolyte François Georges Bouche-Villeneuve, né le 29 juillet 1921 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et mort le 29 juillet 2012 à Paris, est un réalisateur, écrivain, illustrateur, traducteur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète et producteur français.
Voici quelques précisions sur Chris Marker extraites de sa biographie sur Wikipédia :
Pour le grand public, son œuvre renvoie à ses films majeurs : La Jetée, Sans soleil, Le Joli Mai, Le Fond de l'air est rouge ou encore Chats perchés. Pour l’essentiel, ce sont des documentaires, définis dès le départ selon André Bazin comme des essais cinématographiques.
Cependant, son œuvre d'ensemble ne se limite pas aux films signés Chris Marker. En effet, le réalisateur français collabore activement avec d’autres réalisateurs, écrivains, acteurs, artistes ou simples ouvriers : de Costa-Gavras à Yves Montand, d’Alain Resnais à Yannick Bellon ou Alexandre Medvedkine, de Jorge Semprun à Benigno Cacérès, de Thoma Vuille à Mario Ruspoli, de Joris Ivens à Haroun Tazieff, de William Klein à Mario Marret, d’Akira Kurosawa à Patricio Guzman. Il soutient également les jeunes, notamment le collectif Kourtrajmé et Isild Le Besco, en qui il voit « une nouvelle nouvelle vague ».
Tout au long de sa carrière, Chris Marker s’est attaché à observer les vicissitudes de l’histoire mondiale tout autant qu’individuelle, avec curiosité et discernement, avec ironie et souvent un regard amusé, parfois avec colère. Au centre de sa réflexion figurent la mémoire, le souvenir, la nostalgie du temps passé réinventé mais à jamais disparu.[/i]
Si vous souhaitez connaître l’œuvre de Chris Marker vous trouverez de nombreux documents dans les collections de la bibliothèque.
Bonne journée.
Votre question avait déjà été posée au Guichet du savoir, malheureusement nos recherches étaient restées vaines et le mystère entourant l’auteur de la citation « L’humour, c’est la politesse du désespoir » demeurait.
Nous avons effectué de nouvelles recherches et nous avons cette fois-ci trouvé la réponse, l’auteur de la citation est Chris Marker comme l’indique Dominique Noguez dans son livre La véritable origine des plus beaux aphorismes, et dont quelques extraits sont cités dans l’article L’humour est la politesse du désespoir…mais qui l’a dit le premier ? du site du Nouvel observateur :
« La citationnite est une maladie qui, en recyclant toujours les mêmes maximes, finit par rejeter ceux qui les ont écrites. L'ingratitude ajoute alors à l'ignorance.
Heureusement, il y a Dominique Noguez. Cet excellent écrivain, qui tient à la fois de l'égyptologue et du détective privé, a travaillé dur pour trouver «la Véritable Origine des plus beaux aphorismes» (Payot, 15 euros).
De «Madame Bovary, c'est moi», phrase prononcée, mais jamais écrite par Flaubert, à «Le refus des louanges est un désir d'être loué deux fois», maxime volée par Jacques Dutronc à La Rochefoucauld, tout le livre, drôle, excitant, édifiant, est à l'avenant. Dominique Noguez est la preuve qu'«un écrivain ne lit pas ses confrères, il les surveille». C'est de Maurice Chapelan. »
Voici quelques précisions sur Chris Marker extraites de sa biographie sur Wikipédia :
Pour le grand public, son œuvre renvoie à ses films majeurs : La Jetée, Sans soleil, Le Joli Mai, Le Fond de l'air est rouge ou encore Chats perchés. Pour l’essentiel, ce sont des documentaires, définis dès le départ selon André Bazin comme des essais cinématographiques.
Cependant, son œuvre d'ensemble ne se limite pas aux films signés Chris Marker. En effet, le réalisateur français collabore activement avec d’autres réalisateurs, écrivains, acteurs, artistes ou simples ouvriers : de Costa-Gavras à Yves Montand, d’Alain Resnais à Yannick Bellon ou Alexandre Medvedkine, de Jorge Semprun à Benigno Cacérès, de Thoma Vuille à Mario Ruspoli, de Joris Ivens à Haroun Tazieff, de William Klein à Mario Marret, d’Akira Kurosawa à Patricio Guzman. Il soutient également les jeunes, notamment le collectif Kourtrajmé et Isild Le Besco, en qui il voit « une nouvelle nouvelle vague ».
Tout au long de sa carrière, Chris Marker s’est attaché à observer les vicissitudes de l’histoire mondiale tout autant qu’individuelle, avec curiosité et discernement, avec ironie et souvent un regard amusé, parfois avec colère. Au centre de sa réflexion figurent la mémoire, le souvenir, la nostalgie du temps passé réinventé mais à jamais disparu.[/i]
Si vous souhaitez connaître l’œuvre de Chris Marker vous trouverez de nombreux documents dans les collections de la bibliothèque.
Bonne journée.
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