Personnel d'ambassade française chargé de la sécurité
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 01/04/2014 à 16h43
380 vues
Question d'origine :
Bonjour Guichet du savoir,
Je suis à la recherche d'informations sur le personnel des ambassades françaises dans la seconde partie du XXème siècle (années 50 à 80).
Savez vous qui était chargé de la sécurité des ambassades françaises à l'étranger ? Et, question subsidiaire, qui était chargé des missions de renseignement / contre-espionnage ?
C'est un peu technique, mais je ne doute pas que vous aurez la réponse !
Merci beaucoup.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 04/04/2014 à 15h59
Bonjour,
1/ La sécurité des ambassades françaises à l’étranger :
D’après les sites ministériels et institutionnels, les missions relatives à la sécurité de l’Etat français à l’étranger sont depuis 2010 assurée parla DCI , regroupant forces de police et gendarmerie.
Cet organe s’appelait auparavant, et ce depuis le décret de 1961 :Service de Coopération Technique International de Police .
« Le SCTIP gère tous les policiers français expatriés, quel que soit leur statut : ASI, officiers de liaison de la police nationale, assistants techniques ou gardes de sécurité diplomatique »
Au sein de ce dispositif on trouve donc le poste de « garde de sécurité », assumé parla gendarmerie .
« La mission des gardes de sécurité s’exerce principalement au sein des ambassades. Dans leur emploi, ils dépendent directement de l’ambassadeur auquel ils sont subordonnés, et lui seul est habilité à leur donner des instructions. Les gendarmes ont pour mission principale de veiller au respect des conditions de sécurité dans le déroulement des activités du service et contribuent en particulier à rendre effectif le principe d’inviolabilité de la mission diplomatique de jour comme de nuit ».
2/ Renseignement et contre–espionnage :
En préambule à la réponse à votre deuxième question, nous aimerions vous recommander la lecture de ce Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains par Claude Faure, pour la Revue Historique des armées.
Pour les années qui vous intéressent, l’auteur fait état de la création du SDECE (Service de la documentation extérieure et du contre-espionnage) en remplacement de l’ancienne DGER.
Cet ancien membre des services de renseignement français a également publié une somme sur le sujet, Aux services de la République : du BCRA à la DGSE.
Un extrait.
En 1982, le SDECE été remplacé par la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure.
« Dans les ambassades, fidèle à la tradition d’avant-guerre, un attaché militaire adjoint dirige généralement le poste de renseignement. Il glane les informations grâce à la faune des « honorables correspondants », les informateurs bénévoles français : commerçants, industriels, universitaires itinérants ou « statiques » en un pays donné ; mais encore grâce aux « agents » originaires du pays où s’est implanté le poste en question : ce sont des fonctionnaires, des politiciens, des journalistes, des religieux… En outre, dans la même ambassade, des « vice-consuls » ou des « attachés » veillent, recoupent, protègent les actions du renseignement. » La piscine : les services secrets français 1944-1984 p.29-30.
D’autres lectures :
- Histoire des services secrets français : De la guerre d'Indochine au Rainbow Warrior
Et comme si vous y étiez !
- Un espion très ordinaire : l’histoire vue du SDECE de Jean-Pierre Lenoir
- Les secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours de Pascal Krop
A écouter :
- Histoire du renseignement, 4 émissions proposées par Emmanuel Laurentin dans La Fabrique de l’Histoire (France Culture)
A voir :
- Histoire des services secrets français, 1er épisode et Histoire des services secrets français de 1961-1981.
1/ La sécurité des ambassades françaises à l’étranger :
D’après les sites ministériels et institutionnels, les missions relatives à la sécurité de l’Etat français à l’étranger sont depuis 2010 assurée par
Cet organe s’appelait auparavant, et ce depuis le décret de 1961 :
« Le SCTIP gère tous les policiers français expatriés, quel que soit leur statut : ASI, officiers de liaison de la police nationale, assistants techniques ou gardes de sécurité diplomatique »
Au sein de ce dispositif on trouve donc le poste de « garde de sécurité », assumé par
« La mission des gardes de sécurité s’exerce principalement au sein des ambassades. Dans leur emploi, ils dépendent directement de l’ambassadeur auquel ils sont subordonnés, et lui seul est habilité à leur donner des instructions. Les gendarmes ont pour mission principale de veiller au respect des conditions de sécurité dans le déroulement des activités du service et contribuent en particulier à rendre effectif le principe d’inviolabilité de la mission diplomatique de jour comme de nuit ».
2/ Renseignement et contre–espionnage :
En préambule à la réponse à votre deuxième question, nous aimerions vous recommander la lecture de ce Bref historique des services de renseignement et de sécurité français contemporains par Claude Faure, pour la Revue Historique des armées.
Pour les années qui vous intéressent, l’auteur fait état de la création du SDECE (Service de la documentation extérieure et du contre-espionnage) en remplacement de l’ancienne DGER.
Cet ancien membre des services de renseignement français a également publié une somme sur le sujet, Aux services de la République : du BCRA à la DGSE.
Un extrait.
En 1982, le SDECE été remplacé par la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure.
« Dans les ambassades, fidèle à la tradition d’avant-guerre, un attaché militaire adjoint dirige généralement le poste de renseignement. Il glane les informations grâce à la faune des « honorables correspondants », les informateurs bénévoles français : commerçants, industriels, universitaires itinérants ou « statiques » en un pays donné ; mais encore grâce aux « agents » originaires du pays où s’est implanté le poste en question : ce sont des fonctionnaires, des politiciens, des journalistes, des religieux… En outre, dans la même ambassade, des « vice-consuls » ou des « attachés » veillent, recoupent, protègent les actions du renseignement. » La piscine : les services secrets français 1944-1984 p.29-30.
D’autres lectures :
- Histoire des services secrets français : De la guerre d'Indochine au Rainbow Warrior
Et comme si vous y étiez !
- Un espion très ordinaire : l’histoire vue du SDECE de Jean-Pierre Lenoir
- Les secrets de l'espionnage français de 1870 à nos jours de Pascal Krop
A écouter :
- Histoire du renseignement, 4 émissions proposées par Emmanuel Laurentin dans La Fabrique de l’Histoire (France Culture)
A voir :
- Histoire des services secrets français, 1er épisode et Histoire des services secrets français de 1961-1981.
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