Question d'origine :
D'où vient l'expression "c'est mon Jules", pourquoi ne disait-on pas "mon François" ou "mon Jean" ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/02/2014 à 11h15
Bonjour,
« Mon jules » est une expression familière pour désigner son compagnon, son mari mais les sens de ce nom vous feront peut être réfléchir avant de l'utiliser .
Le Grand Robert de la langue française donne l’origine du mot « Jules » :
« 1. Populaire et vieilli : vase de nuit, tinette. Syn. (vx) : thomas.
2. (attesté milieu XXe) Argot puis familier. Homme du milieu, souteneur. Aussi alphonse, julot.
Familier : compagnon d’une femme, mari, amant. »
Et oui, avant de représenter celui qui fait battre votre cœur, jules était utilisé pour désigner son pot de chambre ou le souteneur d’une prostituée.
Le Dictionnaire de l’argot d’Albert Doillon détaille plus les noms « jules, julot » :
« - Homme en général, plus particulièrement ami, amant, mari.
Origine on doit remonter à un prénom, très répandu, qu’on retrouve dans maintes oeuvrettes à partir des années 1830-1840, où il fait concurrence à Arthur pour désigner l’amoureux ou l’amant des jeunes filles et des grisettes ou gigolettes.
- Souteneur en argot, protecteur d’une prostituée, homme énergique, qui a de l’autorité dans le même milieu « truand », populaire.
- Lesbienne à l’allure masculine dans le langage familier. »
Les 2.500 noms propres devenus communs explique que les origines de cette appellation restent floues:
« Pour une raison inexpliquée, le mot jules désigne un vase de nuit, voire les fosses d’aisance en argot militaire. De façon tout aussi inexpliquée, on employa le mot thomas pour désigner le même ustensile.
L’argot emploie aussi le mot jules pour désigner le petit ami et le diminutif de julot pour désigner un maquereau. Dans les deux cas, rien n’explique le passage du prénom vers ces sens.Notons toutefois qu’on appela autrefois ce genre de personnage un arthur ou un alphonse. »
Jules n’a donc pas été le seul prénom utilisé en nom commun !
Nous avons trouvé une explication plus romancée sur internet, mais nous n’avons pas pu en vérifier les sources, nous vous l’indiquons mais nous ne vous garantissons pas sa véracité :
« Tout le monde a déjà entendu l’expression « avoir un Jules », qui signifie pour une femme avoir un petit ami. Saviez-vous que cette expression tire ses origines des relations qu’entretenaient Marie-Antoinette et Madame de Polignac ?
Jolie, élégante, enjouée, Yolande de Polignac croise le chemin de la reine en 1775. Sa nature vive et spontanée plaît à Marie-Antoinette qui redécouvre à ses côtés la légèreté et l’insouciance qui lui font tant défaut à Versailles, étiquette oblige (quelqu’un a vu le film assez récent consacré à Marie-Antoinette ? Personnellement, non, mais d’éventuels retours m’intéressent).
Très vite, une amitié profonde se noue entre les deux jeunes femmes. La position privilégiée de Madame de Polignac lui permet d’obtenir de nombreux avantages pour sa famille et son entourage, et elle obtient le titre de duchesse et la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782.
Leur relation suscite critiques et jalousies, le peuple jugeant scandaleux les privilèges accordés à cette favorite, alors que le royaume est en proie à des difficultés financières.
Les calomnies allèrent jusqu’à prêter à Marie-Antoinette et à son amie des relations dépassant le cadre de l’amitié, et on qualifia Yolande de Polignac de « Jules de la reine » (puisqu’elle était Madame Jules de Polignac, épouse du comte Jules de Polignac). D’où l’expression « avoir un Jules », c’est-à-dire avoir un petit copain, un amoureux… »
Sources : Memesprit et Lovapourrier.
Bonne journée !
« Mon jules » est une expression familière pour désigner son compagnon, son mari mais les sens de ce nom vous feront peut être réfléchir avant de l'utiliser .
Le Grand Robert de la langue française donne l’origine du mot « Jules » :
« 1. Populaire et vieilli : vase de nuit, tinette. Syn. (vx) : thomas.
2. (attesté milieu XXe) Argot puis familier. Homme du milieu, souteneur. Aussi alphonse, julot.
Familier : compagnon d’une femme, mari, amant. »
Et oui, avant de représenter celui qui fait battre votre cœur, jules était utilisé pour désigner son pot de chambre ou le souteneur d’une prostituée.
Le Dictionnaire de l’argot d’Albert Doillon détaille plus les noms « jules, julot » :
« - Homme en général, plus particulièrement ami, amant, mari.
Origine on doit remonter à un prénom, très répandu, qu’on retrouve dans maintes oeuvrettes à partir des années 1830-1840, où il fait concurrence à Arthur pour désigner l’amoureux ou l’amant des jeunes filles et des grisettes ou gigolettes.
- Souteneur en argot, protecteur d’une prostituée, homme énergique, qui a de l’autorité dans le même milieu « truand », populaire.
- Lesbienne à l’allure masculine dans le langage familier. »
Les 2.500 noms propres devenus communs explique que les origines de cette appellation restent floues:
« Pour une raison inexpliquée, le mot jules désigne un vase de nuit, voire les fosses d’aisance en argot militaire. De façon tout aussi inexpliquée, on employa le mot thomas pour désigner le même ustensile.
L’argot emploie aussi le mot jules pour désigner le petit ami et le diminutif de julot pour désigner un maquereau. Dans les deux cas, rien n’explique le passage du prénom vers ces sens.
Jules n’a donc pas été le seul prénom utilisé en nom commun !
Nous avons trouvé une explication plus romancée sur internet, mais nous n’avons pas pu en vérifier les sources, nous vous l’indiquons mais nous ne vous garantissons pas sa véracité :
« Tout le monde a déjà entendu l’expression « avoir un Jules », qui signifie pour une femme avoir un petit ami. Saviez-vous que cette expression tire ses origines des relations qu’entretenaient Marie-Antoinette et Madame de Polignac ?
Jolie, élégante, enjouée, Yolande de Polignac croise le chemin de la reine en 1775. Sa nature vive et spontanée plaît à Marie-Antoinette qui redécouvre à ses côtés la légèreté et l’insouciance qui lui font tant défaut à Versailles, étiquette oblige (quelqu’un a vu le film assez récent consacré à Marie-Antoinette ? Personnellement, non, mais d’éventuels retours m’intéressent).
Très vite, une amitié profonde se noue entre les deux jeunes femmes. La position privilégiée de Madame de Polignac lui permet d’obtenir de nombreux avantages pour sa famille et son entourage, et elle obtient le titre de duchesse et la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782.
Leur relation suscite critiques et jalousies, le peuple jugeant scandaleux les privilèges accordés à cette favorite, alors que le royaume est en proie à des difficultés financières.
Les calomnies allèrent jusqu’à prêter à Marie-Antoinette et à son amie des relations dépassant le cadre de l’amitié, et on qualifia Yolande de Polignac de « Jules de la reine » (puisqu’elle était Madame Jules de Polignac, épouse du comte Jules de Polignac). D’où l’expression « avoir un Jules », c’est-à-dire avoir un petit copain, un amoureux… »
Sources : Memesprit et Lovapourrier.
Bonne journée !
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