Glissance et adhérence

Réponse du département Sciences et Techniques

Quelques définitions pour préciser ce qui paraît à priori évident :
* Adhérence : l’adhérence désigne l'ensemble des forces qui s'exercent entre deux substances en contact étroit et les empêchent de glisser l'une contre l'autre. Ces substances sont généralement deux solides mais l'une d'entre elles peut également être un liquide ou un gaz. [...]
En absence d'adhérence, la force de contact qu'exerce un objet sur l'autre est perpendiculaire à la surface de contact. Du fait de l'adhérence, cette force peut être inclinée par rapport à la normale ; on peut aussi décomposer le vecteur force en un vecteur normal et un vecteur tangentiel tel que
En situation d'adhérence, peut être non nul.

Si l'intensité de la force tangentielle dépasse une certaine valeur, les surfaces se mettent à glisser l'une par rapport à l'autre ; on quitte le domaine de l'adhérence pour rentrer dans celui du frottement. Cette intensité limite Tmax dépend de nombreux facteurs. Le modèle le plus simple est la loi de Coulomb.
Notons que l'on peut prédire l'intensité de la force tangentielle limite, mais la force tangentielle peut prendre une valeur arbitraire, éventuellement nulle, tant qu'elle ne dépasse pas cette valeur. On s'intéresse en général au cas limite .
source : Wikipédia

* Glissance : (substantif féminin)(thématique : technique routière) La glissance d'une route est sa susceptibilité à faire apparaître, au contact pneu-route, un coefficient de frottement plus ou moins élevé (A. Hermant, Lancelot 1937, éd. de la Nouv. revue crit., 1939, p. 273).
source : TLFi (Le Trésor de la langue française informatisé)
Plus généralement, tous les matériaux lors de leur utilisation pour un revêtement de sol sont caractérisés par leur glissance.



Quel lien peut-on faire entre la glissance et l'adhérence et peut-on déduire l'adhérence de la surface en fonction de sa glissance ?

Le coefficient de glissance est généralement défini comme étant l’inverse de l’adhérence. [...]

Frottement et glissance :
Nous venons de voir qu’il y a deux sortes de coefficients de frottement.
Le coefficient de frottement statique est celui qui multiplié par la force normale, donne la force minimale à exercer pour mettre en mouvement deux corps initialement immobile l’un par rapport à l’autre.
Le coefficient de frottement dynamique est celui qui multiplié par la force normale, donne la force nécessaire pour maintenir les deux corps en mouvement relatif uniforme.
Les deux coefficients de frottement pourraient qualifier la glissance à sec de la surface.
La notion de glissance, bien que dérivant du frottement s’applique lorsque les coefficients de frottement sont faibles ; elle ne dépend donc que de la nature et de l’interaction de deux solides en contact. Ainsi, on qualifie le plan de glace de la patinoire de surface glissante, ou encore le revêtement mouillé de la route, etc. Ce sont alors des situations extrêmes pour lesquelles les forces de réaction (ou de frottement) sont très faibles.
source : Etude de glissance des revêtements sportifs.
Ce mémoire de maîtrise se propose de faire le point sur les notions de la glissance et de frottement et les protocoles de mesures dont certains ont fait l'objet de travaux scientifiques :
Un sol sportif doit posséder des qualités techniques et sportives favorisant la pratique performante du jeu en toute sécurité. L'ensemble de ces critères est défini dans la norme AFNOR P 90-203. Parmi ceux-ci, le comportement à la glissance reste un facteur déterminant qui caractérise la sûreté des appuis au sol du sportif.
Actuellement, pour mesurer ce critère, l'ensemble de la communauté (industriels, utilisateurs et laboratoire de tests), dispose d'une AFNOR P 90-106 intitulée « Mesure de la glissance d'une surface à l'aide d'un pendule de frottement ».
Cependant, les récentes discussions ont montré que l'utilisation de cette norme pose un certain nombre de difficultés quant à la fiabilité de la mesure obtenue, à savoir des problèmes de reproductibilité des mesures, et de cohérence des résultats entre les différents laboratoires de tests qui rend difficile la mise au point de surfaces de qualité pour les industriels.

L'aspect glissance n'est pas réservé aux revêtements de sols sportifs. Cela concerne tous les revêtements de sol, comme par exemple le carrelage.
En plus des normes de résistance mécanique du carrelage, un élément important à prendre en compte au moment du choix est la résistance au glissement qu'offre le carrelage.
En fonction du lieu d'utilisation il devra donc être adapté à l'un des deux tableaux, celui de la glissance pieds nus (3 groupes identifiés A, B ou C) et celui de la glissance pieds chaussés (5 groupes identifiés de R9 à R13)
source : carrelage-infos.fr
Voir aussi à ce sujet l'article sur l'adoption de cette norme sur le site de la Fédération française du bâtiment

Attention, le dessin ci-dessous n'illustre en rien les conditions d'expériences requises pour cette norme.



Pour en savoir plus :
Matériaux caoutchouteux : morphologies, formulations, adhérence, glissance et usure de Gilles Petitet et Michel Barquins



Bonne glisse !