Question d'origine :
Bonjour,
Le 8 juin 1783 , les habitants d'une région du sud de l'Islande, ont vu les premiers signes inquiétants de ce qu'on a appelé par la suite l'éruption de la fissure du Laki
[le Laki entre en éruption après plusieurs jours de secousses sismiques.
Le volcan ne se contentera pas de rejeter d’impressionnantes quantités de laves mais propagera des nuages de cendres et de gaz toxiques sur la région. Après presque dix mois d’activité, environ 9000 personnes seront tuées dans la catastrophe et seul 20% du bétail insulaire survivra.]
Questions :
a/ Les dernières éruptions volcaniques islandaises observées récemment sont-elles les prémisses à un nouveau phénomène du type Laki ?
b/ Existe-t-il un (ou des) moyen(s) technique(s) efficace(s) permettant d'anticiper un tel chaos ?
Merci de votre aide
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 03/11/2011 à 15h44
google.frRéponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Lorsque vous parlez des dernières éruptions volcaniques islandaises, vous faites sans doute allusion aux éruptions de :
- l’Eyjafjöll/ Eyjafjallajökull en mars-avril 2010
- le Grimsvöetn en mai 2011
La plupart des volcans islandais ont ceci de particulier : ils sont sous des calottes glaciaires. C’est pour cette raison qu’ils produisent d’énormes nuages de cendres. La rencontre entre le magma et l’eau crée des particules de cendre. Il semblerait que chaque éruption a sa particularité. Les particules de cendre lors de l’éruption du Grimsvöetn étaient moins fines que celle de l’Eyjafjöll. Ainsi le trafic aérien, lors de l’éruption de 2011, n’a pas été perturbée autant qu’en 2010.
Source : lci.tf1.fr
Chaque éruption ayant sa particularité, il est difficile de prédire toute grande catastrophe future. Toutefois nous pouvons tenter de nous pencher sur certaines conditions.
L’Eyjafjöll est un strato-volcan. Un strato-volcan est un volcan composite, un grand volcan conique construit par plusieurs couches de durcissement de lave, tephras, ponce et cendres volcaniques. Contrairement aux volcans boucliers, les strato-volcans sont caractérisés par un profil escarpé et des éruptions explosives. La lave qui en coule refroidit et durcit généralement avant de se répandre loin. Un strato-volcan célèbre est le Vésuve.
Source : google.fr
L’Eyjafjallajökull se trouve à 25 km à l’ouest d’un autre volcan se trouvant sous un glacier, le Kakla. Ce dernier est beaucoup plus actif et est connu pour ses puissantes éruptions. Nombres d’éruptions historiques de l’Eyjafjallajökull ont précédé celles du Katla. Si une éruption avait lieu, cela aurait de graves conséquences : importantes inondations, rejets de cendres… Le 20 avril 2010 le président islandais Olafur Grimsson a déclaré que l’éruption de Katla s’approchait. De ce fait, les volcanologues continuent de surveiller Katla.
Source : google.fr
Voilà ce que dit cette autre source : « Pour le moment, les volcanologues sont prudents car cette petite éruption [de l’Eyjafjöll] fissurale, qui ne montre aucun signe d'affaiblissement, pourrait déclencher celle du volcan voisin, le Katla. Or, celui-ci a la réputation d'être un des volcans les plus dangereux d'Islande. Caché sous le glacier Myrdalsjökull dans le Sud de l'île, le Katla est entré pour la dernière fois en éruption en 1918. Une éruption du volcan Katla représente un risque majeur car une population relativement dense vit à ses pieds »
Source : notre-planete.info
Le Grímsvötn est un volcan basaltique qui a la plus haute fréquence d’éruptions de tous les volcans d’Islande. Il est à noter que lors de l’éruption du Laki en 1783-1784, le Grímsvötn a aussi été en éruption. Parce que la plupart du volcan se trouve sous le Vatnajökull, la plupart de ses éruptions ont été sous-glaciaires.
Le point confirme cela : « C'est le volcan islandais le plus actif avec neuf éruptions entre 1922 et 2004, dont quatre depuis 1996 ».
Source : lepoint.fr
Ainsi les risques que le Laki se réveille est bien réel. Notre-Planet.info cite les appréhensions du professeur Cole et apporte des précisions :
« Le professeur Cope faisait toutefois remarquer un point malheureux pour ceux qui dépendent totalement des perturbations du trafic aérien. « Si vous me demandez quelle est la menace la plus importante pour l'Europe continentale, [...] ce n'est surement pas une éruption volcanique liée à de l'eau de fonte, mais plutôt un autre volcan islandais appelé Laki, enclin aux fissures. »
Lors de son éruption en 1783, il avait émis d'énormes nuages d'anhydride sulfureux et de fluorine qui ont décimé un quart de la population et ont eu de sérieuses répercussions sur la majeure partie du Nord-ouest du continent européen.
« Il faut surveiller l'Islande, car il est fort probable qu'un autre évènement volcanique s'y produise ; il n'aura pas forcément d'impact similaire sur le trafic aérien, mais pourrait avoir de graves conséquences sur la santé humaine », concluait le professeur Cope.
Nikulas Hannigan, de la mission islandaise auprès de l'UE ajoutait que le souvenir de l'éruption du Laki « est encore dans les esprits des Islandais ». Il citait Gilbert White, un naturaliste anglais qui évoquait l'impact de l'éruption dans le Sud de l'Angleterre.
« Le soleil, à midi, était recouvert d'un halo laiteux, comme la Lune lorsqu'elle est cachée par les nuages », écrivait-il, « et les mouches grouillaient tellement sur les routes et les haies qu'elles rendent les chevaux fous. » »
Source : notre-planete.info
Quant à savoir s’il est possible de parer à ces éventuelles éruptions, le site mentionné ci-dessus suggère de se tourner vers l’expérience japonaise et américaine : « Il faut modéliser la formation des nuages et les processus de dispersion ; malheureusement, nos connaissances en la matière sont très restreintes », (…) Le Japon a une grande expérience de la gestion des conséquences d'éruptions volcaniques ; situé dans la ceinture de feu du Pacifique, ce pays est parsemé de volcans en activité et a plus de 100 aéroports. Le Dr Takashi Moriyama de l'Agence japonaise de l'exploration aérospatiale (JAXA) expliquait que le pays utilise un nouveau satellite pour surveiller les nuages de cendres. La mission du satellite de télédétection des gaz à effet de serre (GOSAT - Greenhouse gases observing satellite) est de mesurer les taux de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde entier afin de suivre l'évolution climatique. Toutefois, les instruments du satellite sont également capables de visualiser l'étendue des nuages de cendres volcaniques. La NASA (Administration américaine de l'espace et l'aéronautique) dispose également d'instruments permettant d'évaluer le poids des nuages de cendres. Parallèlement, les agences spatiales nationales discutent déjà des meilleurs moyens de collaborer pour partager des données collectées par les différents instruments d'observation. »
Bonjour,
Lorsque vous parlez des dernières éruptions volcaniques islandaises, vous faites sans doute allusion aux éruptions de :
- l’Eyjafjöll/ Eyjafjallajökull en mars-avril 2010
- le Grimsvöetn en mai 2011
La plupart des volcans islandais ont ceci de particulier : ils sont sous des calottes glaciaires. C’est pour cette raison qu’ils produisent d’énormes nuages de cendres. La rencontre entre le magma et l’eau crée des particules de cendre. Il semblerait que chaque éruption a sa particularité. Les particules de cendre lors de l’éruption du Grimsvöetn étaient moins fines que celle de l’Eyjafjöll. Ainsi le trafic aérien, lors de l’éruption de 2011, n’a pas été perturbée autant qu’en 2010.
Source : lci.tf1.fr
Chaque éruption ayant sa particularité, il est difficile de prédire toute grande catastrophe future. Toutefois nous pouvons tenter de nous pencher sur certaines conditions.
L’Eyjafjöll est un strato-volcan. Un strato-volcan est un volcan composite, un grand volcan conique construit par plusieurs couches de durcissement de lave, tephras, ponce et cendres volcaniques. Contrairement aux volcans boucliers, les strato-volcans sont caractérisés par un profil escarpé et des éruptions explosives. La lave qui en coule refroidit et durcit généralement avant de se répandre loin. Un strato-volcan célèbre est le Vésuve.
Source : google.fr
L’Eyjafjallajökull se trouve à 25 km à l’ouest d’un autre volcan se trouvant sous un glacier, le Kakla. Ce dernier est beaucoup plus actif et est connu pour ses puissantes éruptions. Nombres d’éruptions historiques de l’Eyjafjallajökull ont précédé celles du Katla. Si une éruption avait lieu, cela aurait de graves conséquences : importantes inondations, rejets de cendres… Le 20 avril 2010 le président islandais Olafur Grimsson a déclaré que l’éruption de Katla s’approchait. De ce fait, les volcanologues continuent de surveiller Katla.
Source : google.fr
Voilà ce que dit cette autre source : « Pour le moment, les volcanologues sont prudents car cette petite éruption [de l’Eyjafjöll] fissurale, qui ne montre aucun signe d'affaiblissement, pourrait déclencher celle du volcan voisin, le Katla. Or, celui-ci a la réputation d'être un des volcans les plus dangereux d'Islande. Caché sous le glacier Myrdalsjökull dans le Sud de l'île, le Katla est entré pour la dernière fois en éruption en 1918. Une éruption du volcan Katla représente un risque majeur car une population relativement dense vit à ses pieds »
Source : notre-planete.info
Le Grímsvötn est un volcan basaltique qui a la plus haute fréquence d’éruptions de tous les volcans d’Islande. Il est à noter que lors de l’éruption du Laki en 1783-1784, le Grímsvötn a aussi été en éruption. Parce que la plupart du volcan se trouve sous le Vatnajökull, la plupart de ses éruptions ont été sous-glaciaires.
Le point confirme cela : « C'est le volcan islandais le plus actif avec neuf éruptions entre 1922 et 2004, dont quatre depuis 1996 ».
Source : lepoint.fr
Ainsi les risques que le Laki se réveille est bien réel. Notre-Planet.info cite les appréhensions du professeur Cole et apporte des précisions :
« Le professeur Cope faisait toutefois remarquer un point malheureux pour ceux qui dépendent totalement des perturbations du trafic aérien. « Si vous me demandez quelle est la menace la plus importante pour l'Europe continentale, [...] ce n'est surement pas une éruption volcanique liée à de l'eau de fonte, mais plutôt un autre volcan islandais appelé Laki, enclin aux fissures. »
Lors de son éruption en 1783, il avait émis d'énormes nuages d'anhydride sulfureux et de fluorine qui ont décimé un quart de la population et ont eu de sérieuses répercussions sur la majeure partie du Nord-ouest du continent européen.
« Il faut surveiller l'Islande, car il est fort probable qu'un autre évènement volcanique s'y produise ; il n'aura pas forcément d'impact similaire sur le trafic aérien, mais pourrait avoir de graves conséquences sur la santé humaine », concluait le professeur Cope.
Nikulas Hannigan, de la mission islandaise auprès de l'UE ajoutait que le souvenir de l'éruption du Laki « est encore dans les esprits des Islandais ». Il citait Gilbert White, un naturaliste anglais qui évoquait l'impact de l'éruption dans le Sud de l'Angleterre.
« Le soleil, à midi, était recouvert d'un halo laiteux, comme la Lune lorsqu'elle est cachée par les nuages », écrivait-il, « et les mouches grouillaient tellement sur les routes et les haies qu'elles rendent les chevaux fous. » »
Source : notre-planete.info
Quant à savoir s’il est possible de parer à ces éventuelles éruptions, le site mentionné ci-dessus suggère de se tourner vers l’expérience japonaise et américaine : « Il faut modéliser la formation des nuages et les processus de dispersion ; malheureusement, nos connaissances en la matière sont très restreintes », (…) Le Japon a une grande expérience de la gestion des conséquences d'éruptions volcaniques ; situé dans la ceinture de feu du Pacifique, ce pays est parsemé de volcans en activité et a plus de 100 aéroports. Le Dr Takashi Moriyama de l'Agence japonaise de l'exploration aérospatiale (JAXA) expliquait que le pays utilise un nouveau satellite pour surveiller les nuages de cendres. La mission du satellite de télédétection des gaz à effet de serre (GOSAT - Greenhouse gases observing satellite) est de mesurer les taux de dioxyde de carbone (CO2) dans le monde entier afin de suivre l'évolution climatique. Toutefois, les instruments du satellite sont également capables de visualiser l'étendue des nuages de cendres volcaniques. La NASA (Administration américaine de l'espace et l'aéronautique) dispose également d'instruments permettant d'évaluer le poids des nuages de cendres. Parallèlement, les agences spatiales nationales discutent déjà des meilleurs moyens de collaborer pour partager des données collectées par les différents instruments d'observation. »
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