Les expressions courantes - Corrects ou incorrects ?..
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/01/2013 à 13h28
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Question d'origine :
Bonjour,
Est-il correct de dire ou d'écrire :
a/ Je m'appelle Jean...
b/ Aujourd’hui nous sommes le... (vendredi 4 janvier)
N.B. : Concernant l'expression a/, la logique serait de dire : « on m'appelle... untel » ou bien « je suis... untel »
En ce qui me concerne, je ne m'appelle jamais. Du reste, je ne vois pas comment je pourrais le faire (totalement absurde !...).
Merci de votre concours
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2013 à 10h00
Bonjour,
Au risque de vous attrister, pour le Guichet du Savoir, vous vous appeler bien Geanman mais dans certaines occasions vous pouvez peut-être vous nommer Jean !! Une petite vérification dans des dictionnaires vous permettra de connaître et comprendre les spécificités de la langue française :
Appeler : v.tr. est un emprunt ancien (1080) au latin appellare « s’adresser à (qqn), recourir à (qqn) » et par affaiblissement « nommer » ; il est préfixé d’un verbe pellare, variante de pellere « pouss er » , d’un radical pel-, à raccrocher peut être du grec pallein « secouer ». Pellare aurait signifié « se pousser, aller vers », d’où pour appellare le sens d’ »aller vers qqn pour lui parler » ; de même com-pellere (compulsion) ; inter-pellere signifiant « interrompre ».
Le françaisappeler signifie donc d’abord « s’adresser à qq’n (par un cri, des paroles) », secondairement en le « nommant » ou « en le désignant par un caractère propre » (XIIIe s.). Le verbe s’emploie spécialement (XIIe s.) pour « invoquer (Dieu, les saints) » et « faire venir par la voix » (v. 1160), « inviter à venir (une personne dont on a besoin : un médecin, etc. ) ». Par extension, on appelle qqn du geste, des yeux (1528) et, de nos jours, à l’aide d’un instrument, notamment le téléphone (...) Du sens initial, spécifié par le recours au nom, vient la valeur de « nommer » (XIIe s.), réalisée dans appeler les choses par leur nom (1678, La Fontaine) et, fréquemment, dans s’appeler (XIVe s.), par extension « signifier », employé dans ‘l’expression cela s’appelle (et infinitif ou nom) « c’est bien, c’est vraiment … » (XVIe s.), d’où voilà qui s’appelle … (avec un nom ou un infinitif ; 1671).
Source : Dictionnaire historique de la langue française.
Donc rien de plus normal à « s’appeler » … Quant à votre deuxième interrogation Le bon usage : grammaire française explique que cela correspond à la construction du complément adverbial.
Avec être, la préposition reste plus courante : nous sommes au premier jour de mai (France, Le lys rouge, Xxi). Il lui tardait presque d’être à dimanche (Mauriac, TH. Desqueyroux, p. 174).
On a critiqué nous sommes lundi, sous prétexte que lundi serait là traité comme un attribut.Cette façon, de s’exprimer est autorisée par Le bon usage .
Il ne pouvait jamais se rappeler quel quantième du mois on était (Hugo, Trav. De la mer, I, IV, 3) (…) On était un Dimanche (Troyat, Les semailles et les moissons, p. 27)…
Au risque de vous attrister, pour le Guichet du Savoir, vous vous appeler bien Geanman mais dans certaines occasions vous pouvez peut-être vous nommer Jean !! Une petite vérification dans des dictionnaires vous permettra de connaître et comprendre les spécificités de la langue française :
Appeler : v.tr. est un emprunt ancien (1080) au latin appellare « s’adresser à (qqn), recourir à (qqn) » et par affaiblissement « nommer » ; il est préfixé d’un verbe pellare, variante de pellere « pouss er » , d’un radical pel-, à raccrocher peut être du grec pallein « secouer ». Pellare aurait signifié « se pousser, aller vers », d’où pour appellare le sens d’ »aller vers qqn pour lui parler » ; de même com-pellere (compulsion) ; inter-pellere signifiant « interrompre ».
Le français
Source : Dictionnaire historique de la langue française.
Donc rien de plus normal à « s’appeler » … Quant à votre deuxième interrogation Le bon usage : grammaire française explique que cela correspond à la construction du complément adverbial.
Avec être, la préposition reste plus courante : nous sommes au premier jour de mai (France, Le lys rouge, Xxi). Il lui tardait presque d’être à dimanche (Mauriac, TH. Desqueyroux, p. 174).
On a critiqué nous sommes lundi, sous prétexte que lundi serait là traité comme un attribut.
Il ne pouvait jamais se rappeler quel quantième du mois on était (Hugo, Trav. De la mer, I, IV, 3) (…) On était un Dimanche (Troyat, Les semailles et les moissons, p. 27)…
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