Question d'origine :
Quelles sont les politiques de mise en valeur des bibliothèques patrimoniales en Grande-Bretagne ou dans les pays anglo-saxon?
De préférence, nous aimerions avoir des document en français.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 10/10/2012 à 14h04
Bonjour,
Le mémoire, intitulé Valorisation du patrimoine numérisé des bibliothèques françaises sur les réseaux sociaux pour le Diplôme de conservateur de bibliothèque de Natacha Leclercq (Enssib, 2011) mentionne la façon dont les bibliothèques anglo-saxonnes mettent en valeur leurs collections patrimoniales :
• En publiant parfois des actualités relatives aux fonds patrimoniaux sur les réseaux sociaux
• En proposant des expositions réelles et virtuelles (avec lien vers des articles de journaux qui parlent des expositions)
• En collaborant à FlickR
• En illustrant les documents choisis avec la mention : the curator’s choice
« Les bibliothèques anglo-saxonnes, comme la British Library ou la Bibliothèque du Congrès ne mettent en valeur directement que très rarement directement sur leur compte Facebook ou Twitter des documents numérisés. La British Library, sur sa page Facebook, a choisi de proposer régulièrement – au moins une fois par semaine – des actualités relatives à ses fonds patrimoniaux (...) . Ainsi, même s’ils ne sont jamais valorisés directement, par des images notamment, il est rappelé fréquemment qu’ils ont été utilisés dans un cadre précis : une exposition, une conférence, un blog, etc. En 2009, une exposition, à la fois physique et virtuelle, consacrée à Henri VIII fait l’objet de nombreux posts sur la page de la Bibliothèque, rappelant régulièrement aux internautes son existence. Des liens vers des articles de journaux louant l’exposition sont également publiés. Tout en exposant la diversité de ses fonds, c’est avant tout la continuité qui guide la publication de ces informations, en se concentrant sur des événements précis et de grande envergure. De même, la valorisation de contenus thématiques se fait surtout par le biais de renvois vers des blogs spécialisés, comme celui dédié à la période victorienne et créé essentiellement pour proposer des matériaux pédagogiques aux enseignants (...) . La Bibliothèque du Congrès assure, quant à elle, la visibilité de ses collections patrimoniales en s’investissant uniquement sur Flickr, les sites comme Facebook et Twitter permettant de faire le lien avec cette plateforme de distribution. Les réseaux sociaux sont ici avant tout des propulseurs d’informations, en ce qui concerne les documents patrimoniaux. D’autres outils se chargent d’en faire une valorisation plus directe et approfondie. » Source : enssib.fr
« Dans les pays anglo-saxons, musées, archives ou bibliothèques illustrent souvent les documents qu’ils ont choisis par cette mention : The Curator’s choice. Ces quelques mots indiquent clairement qu’une personne a pris le temps de choisir un document, parmi ceux qu’il préfère, ceux sur lesquels il travaille actuellement, ceux qui ont été numérisés, récemment, etc. pour le présenter personnellement au public. Pensée comme régulière, avec le même en-tête, cette publication est un bon moyen de créer un lien au fil des semaines avec les internautes. » Source : enssib.fr
Un autre mémoire de l’Enssib, celui d’Emilie Bettega, ayant pour titre « Place et rôle des bibliothèques au sein des politiques culturelles en France, en Espagne et en Italie » (diplôme de conservateur des bibliothèques, dirigé par Anne-Marie Bertrand en 2008) explique longuement l’influence du modèle anglo-saxon de la Public library sur les bibliothèques françaises (une bibliothèque des usagers et des communautés).
L’article de Laurent Naas et Claire Sonnefraud publié dans le numéro 4 du BBF de 2011, mentionne le modèle anglo-saxon des learning centres et des idea stores :
La bibliothèque de Sélestat n’est pas la seule dans ce cas (on peut citer la médiathèque de l’agglomération troyenne ou le Scriptorial d’Avranches) et les bibliothèques patrimoniales semblent effectivement s’avancer vers une convergence avec le patrimoine tel que mis en valeur dans les musées. On constate donc davantage un morcèlement des bibliothèques: d’un côté, les bibliothèques qui développent des services de plus en plus diversifiés et éloignés des collections, comme les médiathèques « troisième lieu » qui offrent de plus en plus d’espaces de convivialité ou de travail sans livres, ou encore le modèle anglo-saxon des learning centres et des idea stores ; de l’autre, des bibliothèques patrimoniales centrées sur la valorisation des collections, et se rapprochant des pratiques des musées et monuments historiques dans le domaine de l’action culturelle. Il y aurait donc à la fois divergence au sein des bibliothèques et convergence dans le domaine patrimonial.
Source : Naas, Laurent, Sonnefraud, Claire, « La bibliothèque humaniste de Sélestat », BBF, 2011, n° 4, p. 38-42, Consulté le 10 octobre 2012
Le rapport de Bruno Racine, Président de la Bibliothèque nationale de France, intitulé « Schéma numérique des bibliothèques » atteste du « Processus normatif largement dominé par les anglo-saxons en matière de conservation numérique », autre façon de valoriser des fonds patrimoniaux.
Le document « la médiation dans les lieux patrimoniaux » expose la différente vision des anglo-saxons de la médiation comme moyen de valoriser le patrimoine : ils utilisent des termes différents (Education et Interpretation, plutôt que Médiation).
Le rapport « Valoriser le patrimoine culturel de la France », rédigé par Francoise Benhamou, Professeur a l’universite Paris XIII et David Thesmar, Professeur a HEC, témoigne du modèle anglo-saxon en matière de valorisation patrimonial, pour les musées.
Par ailleurs, nous souhaitons vous informer que le Guichet du savoir n’a pas pour vocation de répondre aux questions de bibliothéconomie. En effet, il existe un service de Questions-Réponses, celui de l’Enssib, qui sera plus à même de répondre à votre interrogation.
Cordialement.
Le mémoire, intitulé Valorisation du patrimoine numérisé des bibliothèques françaises sur les réseaux sociaux pour le Diplôme de conservateur de bibliothèque de Natacha Leclercq (Enssib, 2011) mentionne la façon dont les bibliothèques anglo-saxonnes mettent en valeur leurs collections patrimoniales :
• En publiant parfois des actualités relatives aux fonds patrimoniaux sur les réseaux sociaux
• En proposant des expositions réelles et virtuelles (avec lien vers des articles de journaux qui parlent des expositions)
• En collaborant à FlickR
• En illustrant les documents choisis avec la mention : the curator’s choice
« Les bibliothèques anglo-saxonnes, comme la British Library ou la Bibliothèque du Congrès ne mettent en valeur directement que très rarement directement sur leur compte Facebook ou Twitter des documents numérisés. La British Library, sur sa page Facebook, a choisi de proposer régulièrement – au moins une fois par semaine – des actualités relatives à ses fonds patrimoniaux (...) . Ainsi, même s’ils ne sont jamais valorisés directement, par des images notamment, il est rappelé fréquemment qu’ils ont été utilisés dans un cadre précis : une exposition, une conférence, un blog, etc. En 2009, une exposition, à la fois physique et virtuelle, consacrée à Henri VIII fait l’objet de nombreux posts sur la page de la Bibliothèque, rappelant régulièrement aux internautes son existence. Des liens vers des articles de journaux louant l’exposition sont également publiés. Tout en exposant la diversité de ses fonds, c’est avant tout la continuité qui guide la publication de ces informations, en se concentrant sur des événements précis et de grande envergure. De même, la valorisation de contenus thématiques se fait surtout par le biais de renvois vers des blogs spécialisés, comme celui dédié à la période victorienne et créé essentiellement pour proposer des matériaux pédagogiques aux enseignants (...) . La Bibliothèque du Congrès assure, quant à elle, la visibilité de ses collections patrimoniales en s’investissant uniquement sur Flickr, les sites comme Facebook et Twitter permettant de faire le lien avec cette plateforme de distribution. Les réseaux sociaux sont ici avant tout des propulseurs d’informations, en ce qui concerne les documents patrimoniaux. D’autres outils se chargent d’en faire une valorisation plus directe et approfondie. » Source : enssib.fr
« Dans les pays anglo-saxons, musées, archives ou bibliothèques illustrent souvent les documents qu’ils ont choisis par cette mention : The Curator’s choice. Ces quelques mots indiquent clairement qu’une personne a pris le temps de choisir un document, parmi ceux qu’il préfère, ceux sur lesquels il travaille actuellement, ceux qui ont été numérisés, récemment, etc. pour le présenter personnellement au public. Pensée comme régulière, avec le même en-tête, cette publication est un bon moyen de créer un lien au fil des semaines avec les internautes. » Source : enssib.fr
Un autre mémoire de l’Enssib, celui d’Emilie Bettega, ayant pour titre « Place et rôle des bibliothèques au sein des politiques culturelles en France, en Espagne et en Italie » (diplôme de conservateur des bibliothèques, dirigé par Anne-Marie Bertrand en 2008) explique longuement l’influence du modèle anglo-saxon de la Public library sur les bibliothèques françaises (une bibliothèque des usagers et des communautés).
L’article de Laurent Naas et Claire Sonnefraud publié dans le numéro 4 du BBF de 2011, mentionne le modèle anglo-saxon des learning centres et des idea stores :
La bibliothèque de Sélestat n’est pas la seule dans ce cas (on peut citer la médiathèque de l’agglomération troyenne ou le Scriptorial d’Avranches) et les bibliothèques patrimoniales semblent effectivement s’avancer vers une convergence avec le patrimoine tel que mis en valeur dans les musées. On constate donc davantage un morcèlement des bibliothèques: d’un côté, les bibliothèques qui développent des services de plus en plus diversifiés et éloignés des collections, comme les médiathèques « troisième lieu » qui offrent de plus en plus d’espaces de convivialité ou de travail sans livres, ou encore le modèle anglo-saxon des learning centres et des idea stores ; de l’autre, des bibliothèques patrimoniales centrées sur la valorisation des collections, et se rapprochant des pratiques des musées et monuments historiques dans le domaine de l’action culturelle. Il y aurait donc à la fois divergence au sein des bibliothèques et convergence dans le domaine patrimonial.
Source : Naas, Laurent, Sonnefraud, Claire, « La bibliothèque humaniste de Sélestat », BBF, 2011, n° 4, p. 38-42, Consulté le 10 octobre 2012
Le rapport de Bruno Racine, Président de la Bibliothèque nationale de France, intitulé « Schéma numérique des bibliothèques » atteste du « Processus normatif largement dominé par les anglo-saxons en matière de conservation numérique », autre façon de valoriser des fonds patrimoniaux.
Le document « la médiation dans les lieux patrimoniaux » expose la différente vision des anglo-saxons de la médiation comme moyen de valoriser le patrimoine : ils utilisent des termes différents (Education et Interpretation, plutôt que Médiation).
Le rapport « Valoriser le patrimoine culturel de la France », rédigé par Francoise Benhamou, Professeur a l’universite Paris XIII et David Thesmar, Professeur a HEC, témoigne du modèle anglo-saxon en matière de valorisation patrimonial, pour les musées.
Par ailleurs, nous souhaitons vous informer que le Guichet du savoir n’a pas pour vocation de répondre aux questions de bibliothéconomie. En effet, il existe un service de Questions-Réponses, celui de l’Enssib, qui sera plus à même de répondre à votre interrogation.
Cordialement.
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