Question d'origine :
Cher Guichet du Savoir,
J'ai visité un cimetière kirghize (musulman), et j'ai découvert avec étonnement qu'il y avait sur chaque tombe un bol ou une théière retournés. Je me demandais quelle en était la signification, et si c'était propre au Kirghizstan / aux cimetières musulmans / à autre chose, et si donc on pouvait voir ça ailleurs !
Merci beaucoup !
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 10/10/2012 à 09h46
Bonjour,
Nous n'avons guère trouvé d'informations sur les coutumes funéraires au Kirghizstan (ou Kirghizistan). Les documents qui traitent de la question, n'évoquent pas cette pratique, comme dans : Régimes politiques et pratiques funéraires dans le Kirghizstan du nord.
Cependant deux ouvrages, étudiant les cimetières musulmans, apportent quelques pistes d’explication :
- Les musulmans face à la mort en France d'Atmane Aggoun (p. 54) :
« Même pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire, il est possible de reconnaître la tombe d’un des leurs. En effet, on dépose sur la tombe quelques objets utilitaires brisés (poteries, récipients, etc.) ayant servi au défunt, ces objets sont donc des points de repères. Il semble d’ailleurs qu’on peut y déposer indifféremment tout autres objets domestiques hors d’usage (vielle vaisselle, pots cassés) »
- Mourir, rituels de la mort dans le judaïsme, le christianisme et l’islam de Paul Lepic.
Dans son chapitre « Visites anniversaires, commémorations et offrandes » (p. 100), il explique que le judaïsme et l’islam refusent les offrandes par principe, mais en tolèrent certaines expressions. Par exemple, « à la tête des tombes musulmanes, on trouve fréquemment des coupelles d’eau ; les oiseaux viennent s’y abreuver évoquant l’âme dans l’imaginaire islamique. ». Ainsi, lors des visites au cimetière par la famille, les femmes prenaient une collation et remplissaient d’eau le bol placé à la tête de la tombe.
La consultation d'internet en anglais, ne nous a pas permis de recueillir plus de détails sur le sujet, sinon pour confirmer ce que vous avez vous-même observé :
- semissourian.com (en Ouzbékistan)
- et sur le forum collazoprojects.com
Nous n'avons guère trouvé d'informations sur les coutumes funéraires au Kirghizstan (ou Kirghizistan). Les documents qui traitent de la question, n'évoquent pas cette pratique, comme dans : Régimes politiques et pratiques funéraires dans le Kirghizstan du nord.
Cependant deux ouvrages, étudiant les cimetières musulmans, apportent quelques pistes d’explication :
- Les musulmans face à la mort en France d'Atmane Aggoun (p. 54) :
« Même pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire, il est possible de reconnaître la tombe d’un des leurs. En effet, on dépose sur la tombe quelques objets utilitaires brisés (poteries, récipients, etc.) ayant servi au défunt, ces objets sont donc des points de repères. Il semble d’ailleurs qu’on peut y déposer indifféremment tout autres objets domestiques hors d’usage (vielle vaisselle, pots cassés) »
- Mourir, rituels de la mort dans le judaïsme, le christianisme et l’islam de Paul Lepic.
Dans son chapitre « Visites anniversaires, commémorations et offrandes » (p. 100), il explique que le judaïsme et l’islam refusent les offrandes par principe, mais en tolèrent certaines expressions. Par exemple, « à la tête des tombes musulmanes, on trouve fréquemment des coupelles d’eau ; les oiseaux viennent s’y abreuver évoquant l’âme dans l’imaginaire islamique. ». Ainsi, lors des visites au cimetière par la famille, les femmes prenaient une collation et remplissaient d’eau le bol placé à la tête de la tombe.
La consultation d'internet en anglais, ne nous a pas permis de recueillir plus de détails sur le sujet, sinon pour confirmer ce que vous avez vous-même observé :
- semissourian.com (en Ouzbékistan)
- et sur le forum collazoprojects.com
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