médecine*

Réponse du service Cap'Culture Santé:

Bonjour,

Le terme médical pour l’ablation de la rate est « splénectomie ».
Une fiche d’information à destination des patients a été élaborée par le CHU de Limoges.
Indications, déroulement et conséquence d’une splénectomie disponibles dans le Larousse médical en ligne .

Un article très complet sur la rate est disponible dans l’Encyclopédie en ligne Vulgaris Médical
L’article laisse supposer que la splénectomie partielle (le fait de ne pas enlever toute la rate mais seulement une partie) est surtout proposée aux jeunes enfants, extrait :

[…]Le traitement consiste à proposer une splénectomie (ablation de la rate) surtout quand il existe une hémolyse (destruction des globules rouges) grave. Néanmoins quand cette intervention est pratiquée avant l'âge de 5 ans il existe un risque infectieux (la rate joue un rôle d'élimination du pneumocoque et du méningocoque). Grâce à la vaccination l'intervention est pratiquée après l'âge de 5 à 6 ans les risques sont moins importants. Une splénectomie partielle peut quelquefois être réalisée chez les petits-enfants, elle permet de diminuer l'intensité de la destruction des globules rouges et ne corrige pas totalement l'anémie. Une fois la splénectomie réalisée les enfants retrouvent le plus souvent un taux d'hémoglobine normale ainsi que des réticulocytes (globules rouges qui n'ont pas encore atteint la forme adulte.[…]


Lorsque l’ablation est partielle on parle alors de « splénectomie partielle »
Deux professeurs lyonnais D. Louis et G Bellon ont publié un article sur la « Splénectomie partielle en cas de mucoviscidose avec hypertension portale : résultats chirurgicaux, hypothèses physiologiques ». Cet article qui s’adresse plutôt à des spécialistes est disponible sur Le site de la Bibliothèque Universitaire de médecine de Paris 5
Dans cet article qui rapporte les cas de 19 patients de 7 à 23 ans opérés, on peut lire :
« La splénectomie partielle est une intervention bien tolérée par des patients fragiles ; elle met un terme aux douleurs et à l’inconfort lié au volume de la rate ; elle est susceptible d’améliorer l’hypertension portale, l’hypersplénisme, les varices oesophagiennes et la fonction hépatique, retardant sans la gêner, la transplantation hépatique si elle devient nécessaire ».


Un article de N. Munoz-Bongrand et E. Sarfati : « Chirurgie des rates pathologiques » publié dans l’Encyclopédie Médico Chirurgicale aborde la question des ablations partielles.
Extrait :
« Le risque infectieux consécutif à la splénectomie a conduit à développer des techniques conservatives. Ceci est vrai dans les traumatismes spléniques, où les indications et les interventions visent à préserver de plus en plus de rates. C'est également le cas pour certaines tumeurs spléniques ou certaines maladies hématologiques : l'intervention est alors une splénectomie partielle. Aucune étude ne permet d'affirmer que la splénectomie partielle évite les accidents infectieux graves et il existe au moins un exemple publié du contraire [ C.G., Müller T. Partial splenectomy: uses of error Lancet 2002 ; 359 : 1144 ]. Cependant, des études animales ont montré qu'en cas de splénectomie partielle la fonction immunitaire contre les bactéries encapsulées était conservée quoique peut-être un peu diminuée [ K.S., Scott-Conner C., Jones C.W., Wroczynski A.F. Methods of splenic preservation and their effect on clearance of pneumococcal bacteremia Ann. Surg. 1985 ; 202 : 595-599]
Cette technique ne dispense pas de l'administration de vaccins en préopératoire. »

Vous pouvez consulter l’intégralité de cet article dans une des bibliothèques du réseau de la ville de Lyon.

Bien cordialement