Edition - tirage d'un livre
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/12/2009 à 11h36
3410 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Comment savoir à combien d'exemplaires un livre a été (ou sera) tiré ?
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 12/12/2009 à 16h26
Réponse du service Guichet du Savoir
Vous pouvez connaître les meilleures ventes de la semaine, du mois, etc. en utilisant les informations de Livres-hebdo.
Pour connaître leschiffres de ventes hebdomadaires, mensuels, sur 6 mois, ou un an de tel ou tel ouvrage, allez sur Edistat, mais l'information est payante.
Le nombre d'exemplaires qui a été (ou qui va être) tiré d'un ouvrage est du domaine de l'éditeur. Si celui-ci communique sur la question (jaquette, presse, etc.) vous aurez connaissance du tirage, sinon...
Apparemment, même les auteurs ont parfois du mal à être au courant de ces chiffres (cf. categorynet.com)
Quelques chiffres de base sur mediadix.u-paris10.fr
La décision de tirage
Pour chaque livre, un éditeur prend deux décisions essentielles : le tirage et le prix public. Éventuellement, il sera amené à déterminer s'il réimprime et le nombre d'exemplaires de ce retirage. Ces décisions intègrent des paramètres éditoriaux, commerciaux, économiques, mais aussi techniques.
Le tirage initial
- Les éditeurs des ouvrages imprimés en une couleur (la littérature générale, par
exemple) définissent les tirages définitifs quelques semaines seulement avant la date de mise en vente. En effet, l'impression de ces livres demande très peu de temps (quelques heures) si un créneau a été réservé par le fabricant dans le planning d'une imprimerie.
- Pour fixer la quantité à tirer, on s'appuie sur le nombre d'exemplaires mis en vente le premier jour et résultant des précommandes des détaillants et de l'office. À ce nombre, on ajoute une certaine quantité qui servira aux premiers réassorts : le talon. On n'oublie pas les spécimens remis aux auteurs, à la presse et à des collaborateurs éditoriaux ou commerciaux.
- Pour les ouvrages illustrés et reliés, l'impression et la reliure requérant plusieurs
semaines, les maisons d'édition ne disposent pas (ou rarement) suffisamment tôt des
informations commerciales sur les précommandes des détaillants. Ceci est d'autant
plus vrai si le livre est coédité. Les éditeurs doivent donc faire un pari plus risqué. Il l'est d'autant plus que le délai de réimpression est aussi important que celui du premier tirage. De plus, nombre de livres illustrés sont publiés pour être vendus sur une courte période, celle des fêtes de fin d'année par exemple. Pour ces livres, il faut donc tenir compte de la difficulté de réimprimer, mais aussi de son coût.
Le prix public
Pour fixer le prix public, l'éditeur tient compte des prix du marché. Il peut aussi appliquer un coefficient multiplicateur du prix de revient d'un exemplaire. Aujourd'hui, les gestionnaires qui participent à la décision de tirage et de prix mêlent les deux approches, qu'ils précisent à l'aide d'analyses comme le calcul du seuil de rentabilité ou le compte d'exploitation prévisionnel.
La réimpression
- Réimprimer est une décision agréable mais souvent difficile. En effet, les informations dont disposent les éditeurs sont peu fiables. Ils connaissent les ventes aux détaillants, mais pas celles des détaillants. Ils courent donc toujours le danger de la reimpression de trop. Celle qui fait basculer un modeste succès commercial en véritable échec économique.
- Les gestionnaires des maisons d'édition limitent donc les risques, mais en créent
de nouveaux : ceux d'une rupture d'approvisionnement. Ils s'aident de calculs financiers pour déterminer la quantité optimale. Mais ils ne peuvent pas descendre
au-dessous d'un certain niveau car le prix de revient d'un exemplaire serait trop élevé.
- Quand un livre se vend en petite quantité chaque année, les éditeurs réimpriment
pour conserver les droits d'exploitation. L'impression numérique leur permet de réduire ces tirages à quelques centaines d'exemplaires.
Source (et suite) sur "Le livre et l'édition" de Christian Robin
Vous pouvez connaître les meilleures ventes de la semaine, du mois, etc. en utilisant les informations de Livres-hebdo.
Pour connaître les
Le nombre d'exemplaires qui a été (ou qui va être) tiré d'un ouvrage est du domaine de l'éditeur. Si celui-ci communique sur la question (jaquette, presse, etc.) vous aurez connaissance du tirage, sinon...
Apparemment, même les auteurs ont parfois du mal à être au courant de ces chiffres (cf. categorynet.com)
Quelques chiffres de base sur mediadix.u-paris10.fr
Pour chaque livre, un éditeur prend deux décisions essentielles : le tirage et le prix public. Éventuellement, il sera amené à déterminer s'il réimprime et le nombre d'exemplaires de ce retirage. Ces décisions intègrent des paramètres éditoriaux, commerciaux, économiques, mais aussi techniques.
- Les éditeurs des ouvrages imprimés en une couleur (la littérature générale, par
exemple) définissent les tirages définitifs quelques semaines seulement avant la date de mise en vente. En effet, l'impression de ces livres demande très peu de temps (quelques heures) si un créneau a été réservé par le fabricant dans le planning d'une imprimerie.
- Pour fixer la quantité à tirer, on s'appuie sur le nombre d'exemplaires mis en vente le premier jour et résultant des précommandes des détaillants et de l'office. À ce nombre, on ajoute une certaine quantité qui servira aux premiers réassorts : le talon. On n'oublie pas les spécimens remis aux auteurs, à la presse et à des collaborateurs éditoriaux ou commerciaux.
- Pour les ouvrages illustrés et reliés, l'impression et la reliure requérant plusieurs
semaines, les maisons d'édition ne disposent pas (ou rarement) suffisamment tôt des
informations commerciales sur les précommandes des détaillants. Ceci est d'autant
plus vrai si le livre est coédité. Les éditeurs doivent donc faire un pari plus risqué. Il l'est d'autant plus que le délai de réimpression est aussi important que celui du premier tirage. De plus, nombre de livres illustrés sont publiés pour être vendus sur une courte période, celle des fêtes de fin d'année par exemple. Pour ces livres, il faut donc tenir compte de la difficulté de réimprimer, mais aussi de son coût.
Pour fixer le prix public, l'éditeur tient compte des prix du marché. Il peut aussi appliquer un coefficient multiplicateur du prix de revient d'un exemplaire. Aujourd'hui, les gestionnaires qui participent à la décision de tirage et de prix mêlent les deux approches, qu'ils précisent à l'aide d'analyses comme le calcul du seuil de rentabilité ou le compte d'exploitation prévisionnel.
- Réimprimer est une décision agréable mais souvent difficile. En effet, les informations dont disposent les éditeurs sont peu fiables. Ils connaissent les ventes aux détaillants, mais pas celles des détaillants. Ils courent donc toujours le danger de la reimpression de trop. Celle qui fait basculer un modeste succès commercial en véritable échec économique.
- Les gestionnaires des maisons d'édition limitent donc les risques, mais en créent
de nouveaux : ceux d'une rupture d'approvisionnement. Ils s'aident de calculs financiers pour déterminer la quantité optimale. Mais ils ne peuvent pas descendre
au-dessous d'un certain niveau car le prix de revient d'un exemplaire serait trop élevé.
- Quand un livre se vend en petite quantité chaque année, les éditeurs réimpriment
pour conserver les droits d'exploitation. L'impression numérique leur permet de réduire ces tirages à quelques centaines d'exemplaires.
Source (et suite) sur "Le livre et l'édition" de Christian Robin
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