liste otto
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 31/10/2009 à 23h29
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Question d'origine :
Bonsoir, je cherche une copie de la liste Otto, où puis-je m'adresser?
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
La liste Otto est le nom donné au document de 12 pages intitulé « Ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes », publié le 28 septembre 1940, qui recensait les livres interdits pendant l'occupation allemande.
Contenu
La liste Otto, ainsi nommée en référence à l'ambassadeur d'Allemagne à Paris Otto Abetz, reprend le principe de la première liste d'ouvrages interdits par les autorités allemandes, la « liste Bernhard », qui censurait 143 livres politiques. Mais alors que celle-ci, diffusée en France pendant l’été 1940, avait été élaborée à Berlin, la liste Otto, diffusée par la Propaganda Abteilung et la Propaganda Staffel, a été établie avec la collaboration du Syndicat des éditeurs français et des maisons d'édition. C'est Henri Filipacchi, chef du service des librairies à Hachette, qui en rédige le document initial après avoir consulté les éditeurs.
La liste Otto comportait 1060 titres , parmi lesquels des œuvres d'Adolf Hitler et des essais critiquant l'Allemagne, comme ceux d'Edmond Vermeil, du R.P. Pierre Chaillet ou d'Hermann Rauschning, ainsi que des textes d'auteurs juifs, communistes ou opposants au nazisme comme Heinrich Heine, Thomas Mann, Stefan Zweig, Max Jacob, Joseph Kessel, Sigmund Freud, Carl Gustav Jung, Julien Benda, Léon Blum, Karl Marx, Léon Trotski, Louis Aragon, etc. Après la rupture du pacte germano-soviétique en juin 1941, d'autres ouvrages marxistes seront ajoutés à la liste. En juillet 1941, c'est au tour de livres d'auteurs anglais et américains de figurer sur la liste.
Application
La liste Otto doit être appliquée dans toutes les librairies, les maisons d'édition et les bibliothèques de la zone occupée. Dès sa diffusion, des opérations policières aboutissent à la saisie de 713 382 livres. Ces livres sont acheminés dans un entrepôt, avenue de la Grande-Armée à Paris, avant d’être pilonnés.
Le jour même de la diffusion de cette liste, les autorités allemandes signaient avec le Syndicat des éditeurs une « convention de censure » concernant les nouveaux ouvrages, lesquels devaient se plier aux nouvelles règles en matière de censure. Cette « convention de censure » permettait aux éditeurs français de poursuivre leur activité en échange de la diffusion de la liste des ouvrages interdits.
La liste Otto sera aussi appliquée quelques mois plus tard en zone libre à l’initiative du régime de Vichy. Dans les écoles et les bibliothèques, les préfets et les maires sont chargés de faire appliquer la liste sous l'autorité du ministre de l’Éducation nationale et du directeur de l’Enseignement supérieur.
Versions suivantes
Uneseconde liste Otto de 15 pages prend le relais le 8 juillet 1942. Classée par éditeurs, elle recense 1 170 titres interdits : ouvrages jugés anti-allemands, œuvres d’écrivains juifs ou consacrés à des juifs, livres communistes, traductions d'auteurs anglais et polonais. Une troisième édition de la liste des « ouvrages littéraires français non désirables » sera publiée le 10 mai 1943, complétée en annexe par une liste de 739 « écrivains juifs de langue française ».
Source : wikipedia.org
Lire également : L'édition française sous l'occupation.
Le nombre considérable d'ouvrages figurant sur cette liste ne nous permet pas de vous en adresser la copie.
Vous devrez donc consulter l'ouvrage : Liste Otto : ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes dans l'une des bibliothèques qui ont ce titre dans leur catalogue. Pour les connaître, utilisez le Sudoc. (nous en avons un exemplaire à Lyon).
Dans cet article, "Élus et bibliothécaires aux prises avec la censure", vous aurez quelques exemples de livres censurés.
La liste Otto est le nom donné au document de 12 pages intitulé « Ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes », publié le 28 septembre 1940, qui recensait les livres interdits pendant l'occupation allemande.
Contenu
La liste Otto, ainsi nommée en référence à l'ambassadeur d'Allemagne à Paris Otto Abetz, reprend le principe de la première liste d'ouvrages interdits par les autorités allemandes, la « liste Bernhard », qui censurait 143 livres politiques. Mais alors que celle-ci, diffusée en France pendant l’été 1940, avait été élaborée à Berlin, la liste Otto, diffusée par la Propaganda Abteilung et la Propaganda Staffel, a été établie avec la collaboration du Syndicat des éditeurs français et des maisons d'édition. C'est Henri Filipacchi, chef du service des librairies à Hachette, qui en rédige le document initial après avoir consulté les éditeurs.
Application
La liste Otto doit être appliquée dans toutes les librairies, les maisons d'édition et les bibliothèques de la zone occupée. Dès sa diffusion, des opérations policières aboutissent à la saisie de 713 382 livres. Ces livres sont acheminés dans un entrepôt, avenue de la Grande-Armée à Paris, avant d’être pilonnés.
Le jour même de la diffusion de cette liste, les autorités allemandes signaient avec le Syndicat des éditeurs une « convention de censure » concernant les nouveaux ouvrages, lesquels devaient se plier aux nouvelles règles en matière de censure. Cette « convention de censure » permettait aux éditeurs français de poursuivre leur activité en échange de la diffusion de la liste des ouvrages interdits.
La liste Otto sera aussi appliquée quelques mois plus tard en zone libre à l’initiative du régime de Vichy. Dans les écoles et les bibliothèques, les préfets et les maires sont chargés de faire appliquer la liste sous l'autorité du ministre de l’Éducation nationale et du directeur de l’Enseignement supérieur.
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Une
Source : wikipedia.org
Lire également : L'édition française sous l'occupation.
Le nombre considérable d'ouvrages figurant sur cette liste ne nous permet pas de vous en adresser la copie.
Vous devrez donc consulter l'ouvrage : Liste Otto : ouvrages retirés de la vente par les éditeurs ou interdits par les autorités allemandes dans l'une des bibliothèques qui ont ce titre dans leur catalogue. Pour les connaître, utilisez le Sudoc. (nous en avons un exemplaire à Lyon).
Dans cet article, "Élus et bibliothécaires aux prises avec la censure", vous aurez quelques exemples de livres censurés.
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