Question d'origine :
Je recherche le texte d'un projet de préface qu'a rédigé Albert Camus lors de la parution, dans la collection L'Espoir qu'il dirigeait, de l'ouvrage "L'enracinement" de Simone Weil.
Merci.
Cordialement.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/10/2009 à 11h48
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Camus a souvent évoqué l'auteur de la Condition ouvrière. Il ne la découvrit pourtant qu'au lendemain de la Libération. Il eut alors la charge d'éditer, non sans difficultés, l'essentiel de son œuvre. Il appréciait son indépendance d'esprit, l'intransigeance qui la poussait à l'engagement total. Il admirait l'agrégée de philosophie qui avait directement vécu, et sans réticences comme sans mensonges, la condition de manœuvre; qui avait rejoint les républicains espagnols, sans rien taire de leurs erreurs ; qui avait refusé le marché noir en
pleine occupation. Elle était l'honnêteté incarnée, se laissant mourir comme Tarrou pour ne point trahir. Devenue chrétienne enfin, elle refusait toute Église dans un esprit d'universalité.
La sympathie qu'il portait à Simone Weil et à son œuvre a sans doute contribué à rapprocher Camus des milieux syndicalistes révolutionnaires où elle avait longtemps évolué et où il retrouvait la même flamme intransigeante.
Si Camus a consacré à la philosophe le tiers de sa collection, il a en revanche peu écrit sur elle.
Annotation de R. Quilliot
Vous trouverez dans le tome 2 des Oeuvres complètes d'Albert Camus intitulé"Essais" paru en 1965 , la présentation de l'Enracinement écrite par Camus pour le Bulletin de la N.R.F, (juin 1949) et un texte plus long, retrouvé en manuscrit ; il s'agit là, semble-t-il, d'un projet de préface qu'il renonça à rédiger définitivement, à la suite de divergences avec certains proches de Simone Weil.
Ce projet de préface est situé aux pages 1700 à 1702.
Bonjour,
Camus a souvent évoqué l'auteur de la Condition ouvrière. Il ne la découvrit pourtant qu'au lendemain de la Libération. Il eut alors la charge d'éditer, non sans difficultés, l'essentiel de son œuvre. Il appréciait son indépendance d'esprit, l'intransigeance qui la poussait à l'engagement total. Il admirait l'agrégée de philosophie qui avait directement vécu, et sans réticences comme sans mensonges, la condition de manœuvre; qui avait rejoint les républicains espagnols, sans rien taire de leurs erreurs ; qui avait refusé le marché noir en
pleine occupation. Elle était l'honnêteté incarnée, se laissant mourir comme Tarrou pour ne point trahir. Devenue chrétienne enfin, elle refusait toute Église dans un esprit d'universalité.
La sympathie qu'il portait à Simone Weil et à son œuvre a sans doute contribué à rapprocher Camus des milieux syndicalistes révolutionnaires où elle avait longtemps évolué et où il retrouvait la même flamme intransigeante.
Si Camus a consacré à la philosophe le tiers de sa collection, il a en revanche peu écrit sur elle.
Annotation de R. Quilliot
Vous trouverez dans le tome 2 des Oeuvres complètes d'Albert Camus intitulé
Ce projet de préface est situé aux pages 1700 à 1702.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Comment retrouver l'enregistrement de l'émission "Tournez...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter