Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-AlpesDans son
Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais, Steyert indique que
"la ville de Lyon n'a pas eu de blason, avant de s'être constituée en commune, ce qui arriva à la fin du 13e siècle. Elle prit alors pour armes un lion, emblème parlant de la cité, et une fleur de lis pour marque de son union à la monarchie et de la suzeraineté du roi de France".
Pour être plus précis, au
Ve siècle, Lyon prit d'abord pour champ de l'écu la couleur rouge, de gueules, bandé d'or et d'azur - comme celle du royame de Bourgogne dont c'était l'une des villes principales.
On trouve les premières traces du
lion lyonnais sur les étendards de la grande
révolte de 1269, et c'est en
1320, année de l'émancipation de la commune lyonnaise, accordée par l'archevêque Pierre de Savoie, que cette dernière eut des armoiries régulières reconnues de tous.
Ces armoiries ne subirent aucune modification pendant
5 siècles et cette constance les consacrèrent.
A la
Révolution, les armoiries disparurent mais, en 1809, Napoléon les restaura, par décret. Il remplaça les fleurs de lys par trois abeilles qui représente le nouvel
Empire. C'est à cette époque qu'apparut la couronne murale aux sept créneaux d'or, symbole des villes fortifiées de l'antiquité.
Au début de la
Restauration, Louis XVIII permit aux villes de reprendre leurs armes traditionnelles et à Lyon l'ajout d'une
épée dans la patte droite du lion (signe de reconnaissance au roi, lors des événements de 1793).
La
Monarchie de Juillet rejeta, en 1830, les fleurs de lys, sans reprendre les abeilles et les remplaça par des étoiles qui se voulaient neutres.
La République de 1848 ne s'occupa pas du blason de la ville, qui conserva
le lion et son épée. Napoléon III remit les abeilles à l'honneur.
Sous la
IIIe République, quelques fantaisies furent opérées sur le blason : le lion prit des postures diverses : sa queue se rebroussa à l'extérieur ou à l'intérieur, on lui supprima aussi les attributs de sa virilité...des reproductions furent appelées "fausses armoiries".
Au
début du XXe siècle, la municipalité décida de reprendre, comme il le fût demandé au sénateur Vaïsse, sous le
Second empire, le blason originel du
lion sans épée, accompagné de ses
trois fleurs de lys, emblème de la cité pendant 6 siècles...
En
1989, après la victoire de Michel Noir aux municipales, on a vu fleurir un nouvel emblème : une représentation schématisée de l'Hôtel de ville, bariolé de jaune, rouge et bleu, auquel s'ajoutait le logo de l'office du tourisme, qui traversait le mot Lyon d'une flèche tricolore.
En
1995, avec Raymond Barre à la Mairie, retour au
lion, enfin, qui a retrouvé un sexe, perdu sa couronne, et gardé les
fleurs de lys, légèrement relooké et stylisé par le dessinateur
Florent Garnier.Le blason de Lyon aujourd'hui se compose d'un champ de "gueules" (rouge) et d'une partie supérieure "d'azur" (bleu roi) chargé de trois fleurs de lys d'or (jaune). Le champ de gueules porte un lion "d'argent" (blanc) qui est dit rampant c'est-à-dire prêt à bondir, lampassé car la langue est identifiée.Avec l'ouvrage
Le blason et ses secrets, vous pourrez tout apprendre sur les principales règles du blason et sa symbolique, tandis que
L'histoire du blason et science des armoiries vous révèlera tout sur la composition des armoiries, leurs couleurs, les figures (
le lion est le symbole de la force, du courage et de la magnanimité. Il paraît rampant et de profil...il est souvent seul...Le lion qui semble marcher est dit lion léopardé...lampassé, si sa langue est d'un autre émail...)Outre les nombreux ouvrages sur le sujet, classés en
929.6 - que vous pouvez trouver en accès libre en
Salle de Civilisation -, je vous invite pour la partie héraldique lyonnaise, à consulter de nouveau, la bibliographie proposée dans la précédente réponse
Lion et Lyon