L'amour courtois
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 02/12/2007 à 11h06
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Question d'origine :
Bonjour,
Ma fille prépare un exposé sur l'amour courtois, avez vous des renseignements ou photos concernant ce sujet.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/12/2007 à 13h21
L’amour courtois (aussi appelé la fin’amor) est la façon réglementée de séduire une femme à la cour, dont on retrouve trace au Moyen Âge dans la poésie (poésie courtoise) et la littérature (roman courtois), ces genres venant remplacer la chanson de geste et le récit épique.
Les origines
La tradition de l'amour courtois a été florissante en France à partir du XIIème siècle grâce au pouvoir politique d'Aliénor d'Aquitaine, de Marie de France, adjointes à l'écriture de Chrétien de Troyes.
Le sens
Il existe différentes écoles quant à l’interprétation de l’amour courtois. Il désigne l’amour profond et véritable que l’on retrouve entre un prétendant et sa dame. Au Moyen Âge, on lui attribuait certaines particularités courantes : l'homme doit être au service de sa dame, a l'affût de ses désirs et lui rester inébranlable de fidélité. C'est un amour hors mariage, prude sinon chaste et totalement désintéressé, mais non platonique et ancré dans les sens et le corps autant que l'esprit et l'âme. L’amoureux, dévoué à sa dame était, normalement, d’un rang social inférieur, c'est un noble de première génération en passe de conquérir ses titres de chevalerie.
Le sentiment de l'amant est censé s'amplifier, son désir grandir et rester pourtant en partie inassouvi. Il s’adresse souvent à une femme inaccessible, lointaine ou d’un niveau social différent de celui du chevalier. Elle peut feindre l'indifférence. On nommait ce tourment, à la fois plaisant et douloureux joï (à ne pas confondre avec joie).
Ce nouveau concept devint finalement une vertu essentielle du code chevaleresque, souvent en opposition avec la loyauté envers le suzerain et difficilement conciliable avec la courtoisie au sens de galanterie, et même avec la vaillance que le chevalier devait continuer à entretenir. Apparemment, la vision de l’amour courtois s’imposa progressivement dans les mœurs et permit de laisser une place à l’amour dans la vie quotidienne. L’amour courtois prime en effet le mariage : une femme mariée peut ainsi laisser parler son cœur si elle est courtisée selon les règles précises de l’amour courtois.
L'assag, un rite attribué à l'amour courtois, était une épreuve qui consistait à s'assurer de l'amour réel de l'amant.
Pour Georges Duby, il ne faut cependant pas voir dans l’amour courtois une promotion de la femme : c’est un jeu masculin, éducatif, où les jeunes hommes, pas encore mariés (les jovenes, les jeunes, comme Henri le Jeune, pas encore établis), maîtrisent leurs pulsions et leurs sentiments, comme ils apprennent à maîtriser leur corps dans un tournoi (ce qui n’exclut pas qu’ils laissent libre cours à leur libido avec des femmes de rang inférieur). De plus, la femme est une proie ; celle qui est la cible de l’amour courtois des jeunes est souvent l’épouse du suzerain, qui la donne en enjeu. Les jeunes cherchent à séduire la dame pour mieux plaire à leur seigneur, mais aussi pour mieux se différencier du peuple vulgaire, et des bourgeois, qui peuvent les concurrencer financièrement, mais pas culturellement.
Source : wikipedia.org
Autres ressources internet :
- bc.edu
- ulb.ac.be
- lelitteraire.com
- rabac.com
- users.drew.edu
- staff.hum.ku.dk
- etc.
Consultez également cette réponse du Guichet, pour avoir avoir des références de livres : Moyen Age. Niveau collège, Chevaliers, amour courtois
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