Sections révolutionnaires de Lyon
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 22/08/2007 à 13h35
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Question d'origine :
Je cherche le nom de toutes les SECTIONS REVOLUTIONNAIRES de la ville de LYON ( Commune Affranchie) et les dates pendant lesquelles elles ont été actives
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 24/08/2007 à 09h57
La nouvelle organisation territoriale, administrative et municipale de la Ville de Lyon et des pays attenants, qui entra en vigueur dans le courant de l’année 1790, fut créée par les décrets des 14 décembre 1789, 13 janvier et 3 février 1790. Le premier décret concernait l’organisation des municipalités, les second et troisième établissaient un département Rhône-Loire et sa division en 6 districts : Lyon-Ville (chef-lieu du département), Lyon-Campagne, Villefranche, Roanne, Montbrison, Saint-Etienne.
Le décret du 14 décembre 1789 attribuait à la Ville de Lyon (dont la population était estimée alors à 100 000 habitants) une municipalité composée de 65 membres : un maire, un procureur de la commune, un substitut du procureur, vingt officiers municipaux, quarante-deux notables, constituant, ensemble, le conseil général de la commune. Ils étaient élus par des citoyens actifs, c'est-à-dire par tous les citoyens-contribuables ayant versés 30 sous en 1787 ou 1788, soit l’équivalent du salaire de 3 journées de travail. Les citoyens actifs à Lyon ne pouvant tous voter dans un local unique, ni surtout s’y réunir en assemblée primaire, il fallait opérer un sectionnement de la ville.
« On s’arrêta au parti le plus simple, qui était de conserver l’ancienne division en 28 quartiers ; appliquée à la fois à l’organisation électorale et à celle de la garde nationale, elle fournit les cadres de la cité délibérante et de la cité armée. On se borna à scinder en deux quelques-uns des quartiers où la population présentait la plus grande densité : Louis-le-Grand ou Bellecour (plus tard la Fédération), Saint-Vincent, le Griffon et la Grande-Côte. La commune de Lyon compta donc 32 sections, 33 avec la Guillotière lorsque la réunion de ce faubourg fut devenue définitive. »
Sections de la Place Confort, du Griffon, de la rue Belle-Cordière, de Saint-George, de la Cronette, de la Grand’Côté, de Bon-Rencontre, de la rue Buisson, de Porte-Froc, de la place Saint-Pierre, de la rue de l’Hôpital, de Louis-Le-Grand, des Terreaux, du Plat d’Argent, du Change, de la rue Thomassin, de la Juiverie, de la rue Neuve, de Saint-Vincent, du Fort Saint-Paul, de la Place Neuve, du Port-du-Temple, de la Pêcherie, de la rue Tupin, du Gourguillon, du Plâtre, de Pierre-Scize, de Saint-Nizier, de Vaise, de la Guillotière, de la Croix-Rousse.
Le 16 mars 1794, Commune Affranchie (1), prend acte d'une délibération signée Fouché, Laporte et Meaulle, datant du 24 janvier 1794, qui supprime les 32 comités révolutionnaires de section et les réduit à un par canton, soit neuf au total :
« Considérant que le grand nombre de Comités révolutionnaires établis dans cette cité (Commune Affranchie) est évidemment contraire à l’action prompte, uniforme et énergique du gouvernement ;
Que la multitude des membres qui les composent se dérobant dans la foule à la surveillance de l’autorité supérieure, à la censure populaire, des ressentiments individuels, des vengeances particulières peuvent être impunément exercés, des passions basses et cruelles, satisfaites ;
Considérant, que le peuple, dans cet état de choses se trouve nécessairement dans les tourments de l’inquiétude, dans les souffrances de l’oppression ; que la terreur, qui ne doit frapper que les ennemis de la République, retentit aux cœurs des sans-culottes, que la sécurité, l’aisance et le bonheur en sont réservés qu’à un petit nombre de privilégiés…
Arrêtent :
1-Les trente-deux Comités actuellement en activité sont supprimés et il sera créé sur le champ neuf Comités qui remplaceront ceux qui viennent d’être supprimés…. Comités de l’Egalité, des Sans-Culottes, de Chalier, de la Liberté, de la Convention, de Marat, de Lepelletier, de la Raison, de la Montagne. »
Source : Révolution française : Lyon en 1794 , notes et documents d’Albert Metzger et Joseph Vaesen
(1) Suite à sa "rebellion", la Convention décrète la destruction de Lyon et l'abolition de son nom le 12 octobre 1793, pour l'appellation de "Ville Affranchie" ou "Commune Affranchie". Lyon retrouve son nom par le décret du 16 vendémiaire de l'an III (7 octobre 1794).
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