Question d'origine :
Bonjour, je voudrais connaitre les différentes formes d'herpes et le ou les virus responsables.
Je souhaite également avoir des informations sur l'état de la recherche en ce domaine et les différents traitements possibles.
Par ailleurs, quels sont les risque de contamination et les précautions à prendre pour ne pas transmettre ce ou ces virus.
Y a t'il moyen de savoir si on est naturellement protégé ou porteur sain ? ou au contraire si on est déjà porteur du ou des virus ?
merci d'avance de votre réponse
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 30/03/2007 à 10h00
"L'herpès labial (des lèvres) est le plus courant. Il revêt souvent le nom de "bouton de fièvre" bien connu. C'est l'herpès du visage le plus fréquent, mais l'herpès a également des formes plus sévères, qui peuvent toucher d'autres parties du visage, notamment les yeux ;
L'herpès génital, c'est-à-dire celui qui touche les parties sexuelles et avoisinantes, concernerait plus de 2 millions de personnes en France. Cette forme d'herpès est généralement plus contraignante. C'est une Maladie Sexuellement Transmissible et les crises, récidivantes, peuvent être à l'origine de douleurs et d'inconfort psychologique, qui altèrent la qualité de vie.
Le virus de l'herpès est une particule infectieuse extrêmement petite qui se multiplie dans l'organisme. Ce virus s'appelle l'Herpès Simplex Virus (HSV). Il en existe deux types :
Le virus de type 1 responsable de la majorité des herpès situés au-dessus de la taille, il correspond généralement à l'herpès labial, c'est-à-dire le classique "bouton de fièvre". Mais l'herpès peut également se développer sur d'autres parties du visage, comme les yeux par exemple ;
Le virus de type 2 correspond le plus souvent à l'herpès génital. Il touche généralement les parties sexuelles, mais peut également se développer sur les fesses et les cuisses. "
Source : herpès : brisons le silence ! , doctissimo
"L’herpès se transmet par contact direct entre une personne porteuse et une personne indemne. Les baisers, les rapports sexuels, le cunnilingus et la fellation peuvent transmettre le virus. L’affection se transmet le plus souvent lorsque l’éruption est présente (mais on sait qu’un sujet porteur du virus de l’herpès peut transmettre la maladie même en l’absence d’éruption visible).
Pendant la poussée d’herpès buccal ou génital, le plus simple est d’éviter tout contact intime ou sexuel (y compris les baisers en cas d’herpès buccal).
En dehors des poussées, le risque de transmission n’est pas nul, mais il est raisonnablement faible. Si votre partenaire a lui-même déjà fait des poussées d’herpès buccal ou génital, c’est qu’il est porteur d’anticorps, et vous pouvez avoir des rapports non protégés sans risque de le contaminer à nouveau. Si votre partenaire n’a jamais fait de poussée d’herpès buccal ou génital, il peut être utile de faire chez lui un sérodiagnostic de l’herpès. Si celui-ci est positif (ce qui est très fréquent, même quand le sujet n’a pas le souvenir d’une éruption), vous pouvez de même avoir des rapports non protégés en dehors des poussées.
Si votre partenaire a un sérodiagnostic négatif, il est susceptible d’être contaminé et donc de faire une primo-infection herpétique. De deux choses l’une, soit vous choisissez par prudence les rapports protégés, même en dehors des poussées, pour réduire au maximum les risques de transmission, soit vous considérez que le risque de transmission faible vous permet d’assumer ce risque, et vous choisissez des rapports non protégés… A vous de juger et d’assumer.
Dans tous les cas il ne faut pas oublier que d’autres infections sexuellement transmissibles sont possibles, autrement plus graves (VIH, hépatite B, syphilis, blennorragie…) et qu’un rapport non protégé n’est possible qu’après avoir fait le point chez les deux partenaires quand à ces infections."
Source : Qu'est ce que l'herpès, document à l'attention des patients, SFTG Paris-Nord
Pour l'herpès labial, "les personnes non contaminées doivent éviter d'embrasser les victimes d'herpès pendant le temps de contagion.
Pour les bébés, par manque de défense, un contact pourrait être dangereux.
Les personnes déjà infectées peuvent véhiculer vers d'autres zones de leur visage le virus, par contact des croûtes puis, par exemple, en se frottant les yeux. Ce qui peut provoquer un herpès oculaire.
On peut réduire le temps de contagion, raccourcir la poussée et diminuer l'intensité, grâce à des médicaments antiviraux. Pour cela, il faut traiter dès les premières démangeaisons.
Dans le cas de poussées trop fréquentes, un traitement au long cours qui espace les périodes d'apparition est proposé.
Le traitement homéopathique semble avoir un effet sensible car il agit sur le terrain et permet de réduire fatigue et stress, qui sont à l'origine de l'activité du virus."
Source : dossier sur l'herpès labial, magazine de la santé au quotidien
Pour l'herpès génital, le médecin peut opter
- "pour un traitement curatif : Si les poussées d’herpès sont peu fréquentes, le médecin pourra prescrire un traitement antiviral par voie orale (comprimés) et/ou locale (crème à appliquer sur les lésions) à démarrer le plus précocement possible, dès les premiers signes (sensation de picotements, de brûlures et de démangeaisons dans la zone de la future éruption).
Le traitement précoce d’une poussée d’herpès limite les symptômes et raccourcit la durée de la crise. Il peut même parfois stopper la poussée.
- pour un traitement préventif : Si les poussées d’herpès sont trop fréquentes (plus de 6 par ans) ou trop génantes, un traitement antiviral peut être prescrit «en continu», pour ralentir la survenue des récidives ultérieures (réduction de 90% de la fréquence des crises."
Source : Association herpès
Enfin pour répondre à votre dernière question, "de nombreux individus ont été infectés et sont immunisés. Mais ils ont gardé le virus dans leur organisme et quelquefois, celui-ci s’extériorise. A ce moment-là la personne est contagieuse et peut transmettre le virus quelques jours avant que le virus ne donne de lésions et quelques jours après.
Il existe des porteurs sains qui n’ont jamais aucune lésion cutanée ou au niveau des muqueuses mais qui sont contagieux et transmettent le virus sans le savoir."
Votre médecin peut vous prescrire une prise de sang pour confirmer ou infirmer la présence du virus et indiquer s'il s'agit du virus de type 1 ou 2.
Source : Le HSV est très contagieux, site SanteAZ
Voir également :
- Combattre l'herpès / Michel Cymes, Françoise Ramel
- L'herpès / Philippe G. Judlin
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