Je cherche des informations sur les Agapes en franc-maçonnerie

Bonjour,

Vous trouverez de nombreux renseignements et références dans cette précédente question au Guichet du Savoir sur les agapes en franc-maçonnerie.

Dans le Dictionnaire maçonnique : le sens caché des rituels et de la symbolique maçonniques de Roger Richard, l’article Agape est assez détaillé. En voici l’extrait sur les santés:

«Il y a trois santés en tenue de banquet ordinaire et sept pour la fête du renouvellement de l’ordre. Voici un exemple de dédicace des santés:

1. Celle du Souverain (ou, maintenant du vénérable de la République).
2. Celle du Souverain Grand Maître dont dépend l’Atelier.
3. Celle du Vénérable de la loge.
4. Celle des deux Surveillants.
5. Celle des Visiteurs et de leurs loges s’il y en a.
6. Celle des Officiers de la Loge, des dignitaires et des nouveaux initiés s’il y en a.
7. Celle dédiée à tous les Maçons heureux ou malheureux répandus sur la surface du globe.

Le dernier toast de clôture, généralement porté par le Tuileur du R.E.A.A se porte «à tous les maçons pauvres et dans la détresse, qu’ils soient sur terre, sur mer ou dans les airs, en leur souhaitant un rapide soulagement à leurs souffrances et un prompt retour dans leur pays natal, si tel est leur désir».

On intercale toutes les santés que l’on juge à propos entre la sixième et la septième, telle que celles des nouveaux initiés lorsqu’il y eut réception le jour même, etc.

Les santés d’obligation se tirent debout et on reste assis pour les santés particulières. Lorsqu’une santé est tirée en faveur de quelqu’un présent dans l’assemblée, celui-ci reste assis. Il est d’usage qu’il réponde ensuite par une autre santé, en la tirant debout tandis que les précédents restent assis.

Les santés se tirent de différentes manières, les paroles étant différentes selon les Rites. Généralement, on boit en trois temps.»

Sur Chemin, blog personnel d’un franc-maçon membre de la Grande Loge Régulière de Belgique, on peut lire:

«En langage maçonnique, « tirer une santé » signifie porter un toast. Cette pratique remonte loin dans le temps et l’usage prescrivait déjà en 1742, sept santés rituelles.

Selon les habitudes de notre Respectable Loge, habitudes qui font partie de nos traditions et que nous devons nous efforcer de maintenir, nous buvons successivement à la santé des chefs d’états, protecteurs de notre Ordre. Nous disons « Au Roi ! », d’une manière très générale.

En France, les Frères boivent en premier lieu « à la République ». Nous buvons ensuite à la santé du Grand Maître et des Grands Officiers de notre Obédience, passés ou actifs. La Tradition veut qu’à ce moment-là, si notre Grand Maître, ses adjoints ou de Grands Officiers sont présents, ils s’asseyent.

La troisième santé est celle qui est faite aux Frères visiteurs lorsqu’il y en a. A ce moment, ceux-ci s’asseyent à leur tour. Le Frère Premier Surveillant demande ensuite au Vénérable Maître de pouvoir diriger les Travaux de table, le temps de porter la santé suivante en l’honneur précisément du Vénérable Maître en charge ! Ce rituel de table se termine par le Toast du Couvreur. Ce sont ainsi cinq santés qui sont portées.

En France, deux autres « santés » viennent s’intercaler dans ce rituel : c’est la santé aux Frères Surveillants et c’est la santé aux Frères de la Loge.

Lorsqu’une santé est tirée en l’honneur d’un Frère ou groupe de Frères, la tradition veut que ces derniers s’asseyent tandis que les autres Frères présents se lèvent pour porter le toast.

Lorsque tous les Frères se sont rassis, le Vénérable Maître peut proposer à l’un des Frères visiteurs de répondre. Le Frère en question ou un représentant du groupe en question peut alors se lever, remplir son verre modérément, exprimer quelques mots de remerciement et, à son tour, boire à la santé de tous les Frères qui l’ont accueilli.

Grâce aux travaux opératifs de nos Frères Apprentis déjà réalisés dans la salle des banquets avant la Tenue, nous découvrons une table bien dressée, sur laquelle divers instruments ont été placés pour ce rituel. Je m’explique ! Chaque Frère dispose d’un DRAPEAU qui n’est autre que sa serviette de table ; d’un GLAIVE qui n’est autre qu’un couteau de table ; d’ARMES qui ne sont rien d’autre que le verre dans lequel nous allons boire. Celui-ci doit être rempli de POUDRE, c’est-à-dire de vin, généralement rouge.

A chaque santé, il s’agit de placer le « drapeau » sur l’épaule gauche. Rien de tel que de coincer notre serviette dans le haut du revers de notre veston».

Vous trouverez plus de détails dans les documents suivants :

Banquet d’ordre (RF1801), Triple .'. Point

Le Banquet maçonnique, blog Nos colonnes

Protocole des Santés, Musée virtuel de la musique maçonnique

L’agape, L’édifice

Travaux de table, L’édifice

Rituel du banquet d’ordre : texte complet de la loge de table au REAA (Rite Ecossais Ancien et Accepté), blog personnel Je pense.org

Rituel de Table, sa signification et les chants maçonniques. Particularités du rituel de table du Rite français, Researchgate

Banquet d'Ordre au Rite Français, blog personnel

Voir aussi :

L’acclamation écossaise, Louis Trébuchet, sur Academia.edu qui semble être une particularité du rite écossais.

Et Sur Gadlu.info, la page le guide des maçons écossais.

Enfin, le chapitre Travaux de table p. 157 à 205 de Le Rite français. 3 : La lettre et l'esprit de la synthèse des grades symboliques, Apprenti, Compagnon, Maître Maçon d’Hervé Vigier détaille également le rituel des santés des deux Rites qui vous intéressent.

Bonnes lectures!