Quelle est l'origine du nom de la rue Robert ?
Question d'origine :
Bonjour, je voudrais savoir l'origine du nom de la rue Robert.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
La rue Robert porterait le nom d'un ancien maire de la commune de la Guillotière.
Bonjour,
La rue Robert a d'abord été dénommée rue Bernard de 1852 à 1857 puis rebaptisée rue Robert vers 1857.
Joseph Robert a été maire de la Guillotière de 1817 à 1821.
Né à Genas en 1754, mort à la Guillotière le 23 novembre 1841.
Source : Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)
Lire aussi : Rues de Lyon
Nous vous invitons à aller consulter les registres de délibérations de conseil municipal aux archives municipales de Lyon pour en savoir plus.
Nous avons retrouvé peu d'informations sur ce personnage. Son acte de décès mentionne bien qu'il a été maire de la ville :
Pour consulter cette image plus confortablement, n'hésitez pas à l'ouvrir dans un nouvel onglet de votre navigateur.
Un article parle de lui en des propos peu élogieux :
Le Maire de la Guillotière
Le faubourg de la Guillotière est pour Lyon d’une importance extrême ; il est placé à la rive gauche du Rhône et par conséquent, il est en communication immédiate avec le département de l’Isère. C’est un faubourg de 12 000 âmes et les dimanche et lundi de chaque semaine, 30 000 individus de la classe ouvrière se réunissent aux Broteaux qui en dépendent, pour jouer aux boules ou à d’autres jeux et pour boire dans les cabarets. M. Henry de Tournelles, homme probe, honnête, estimé, d’un dévouement connu à la cause de Votre Majesté et d’une capacité suffisante, était maire de la Guillotière ; il a été destitué arbitrairement sans autre motif que son opinion. M. de Marmézia l’a fait remplacer par un individu nommé Robert, homme taré sous tous les rapports de sentiment politique, de moralité, de probité même, qu’il a choisi par cela seul qu’il le croyait agréable au parti libéral. Il a fait plus : il a acquis, dans le cours de 1820, la preuve de son improbité comme maire (j’en ai eu les pièces sous les yeux) et il n’a pas eu le courage de le destituer. Il a fait, à la vérité, quelques démarches pour lui donner un successeur pris parmi les hommes dévoués à la cause royale ; mais quand il a vu qu’elles étaient sans succès, il n’a pas même essayé de prouver qu’elles étaient sincères, en prononçant provisoirement la destitution de ce maire, et en faisant administrer la mairie par un adjoint. Je l’ai moi-même exhorté vainement à le faire ; et c’est dans cette circonstance que j’ai acquis la preuve positive de la méfiance qui empêche les royalistes d’accepter aujourd’hui à Lyon des emplois publics. J’ai fait venir chez moi successivement deux négociants d’une grande influence à qui M. de Marmézia avait fait la proposition de remplacer Robert (M. Guerin et M. Felissent), je les ai conjurés, et pour tous les motifs d’intérêt public, d’accepter une place que personne ne pourrait remplir plus utilement que l’un d’eux. Tous les deux ont refusé et tous les deux ne m’ont pas laissé le moyen de douter que les motifs que j’ai exposés plus haut, les éloigneraient, comme tous les hommes dévoués à Votre Majesté, de toutes acceptations d’emploi public sous M. de Marmézia.
source : BERNARD-CATINAT Maurice, HOUDECEK François, « Le maréchal Victor et la terreur blanche 1815-1821 », Napoleonica. La Revue, 2009/1 (N° 4), p. 80-110.
N'hésitez pas à vous rendre aux archives municipales de Lyon pour en savoir plus sur ce maire.
Bonne journée.