Pourquoi le concept de "trahison" si étudié aux États-Unis n'est-il pas étudié ailleurs ?
Question d'origine :
Pourquoi le concept de "trahison" dans une approche psy et philo, si étudié aux États-Unis (Jennifer Freyd, Patrick J. Carnes, Judith Herman, etc.), n'est-il pas étudié ailleurs ? Y a-t-il des auteurs non-anglophones et récents qui s'en sont emparer comme objet d'étude ? Qu'est-ce que cela peut dire de l'état des debats en scinces humaines en France et hors-USA ?
Réponse du Guichet
Nous vous proposons quelques références non anglophones et récentes sur des pendants au concept de trahison développé dans les études psychologiques aux Etats-Unis.
Bonjour,
Tout d'abord, notez que le concept de trahison et ses implications psychologiques ne sont pas limités à une seule région, en l’occurrence les États-Unis, ou à un seul groupe de chercheurs. Le sujet de la trahison, comme l'entend Jennifer Freyd avec son concept de "trahison sociale", peut être abordé sous des angles différents ou avec des terminologies distinctes, propres à chaque culture ou contexte académique.
En Europe, et plus particulièrement en Belgique, les études du professeur et chercheur en psychologie Jean Pierre Pourtois pourraient servir de complément aux recherches de l'Américaine sur les traumatismes générés par le phénomène de la trahison sociale. Étudiant les liens de confiance qui unissent l'enfant à ses parents, certains de ses ouvrages pourraient être précieux pour avancer dans vos recherches.
En France, la psychologue et maitre de conférence Emmanuelle Bonneville-Baruchel explore le sujet des traumatismes émotionnels précoces. Son ouvrage "Les traumatismes relationnels précoces" propose une approche originale, qui met l’accent sur le rôle prépondérant du vécu de traumatismes relationnels précoces dans l’étiologie de ses troubles.
Avec un autre angle de lecture qui déplace la thématique de la trahison en psychologie du terrain des individus vers celui des institutions, ce mémoire d'Audrey Deschènes de l'Université de Montréal, qui convoque certains des auteurs que vous citez dans son chapitre sur les trahisons institutionnelles.
Les bases de données Persée, Cairn ou Isidore pourraient aussi vous aider à affiner vos recherches.
Plus largement sur le concept de trahison, n'hésitez pas à vous référer à cette précédente question du Guichet : Des philosophes et des psychologues ont-ils traités de la trahison ?.
Bonne recherches,