Avez-vous des informations à propos d'un personnage nommé Boileau ?
Question d'origine :
Bonjour.
Avez-vous des informations à propos d'un personnage nommé Boileau, qui a publié un livre nommé "chansons républicaines", dont les références sont : "Chansons républicaines de Boileau, dédiées et publiées sous le patronage du grand poète V. Hugo et de l'illustre général Garibaldi.
Date de l'édition originale: 1872-1873 ?"
BOILEAU
Se faisant la voix des plus démunis (Quand on n’a pas le sou, L’Ouvrier heureux), ce chansonnier devance à bien des égard l’esprit frondeur d’un Georges Brassens. Outre les partitions qu’il a fait éditer, on connaît cependant bien peu de chose sur celui qui se faisait appeler « Boileau » : il est absent des dictionnaires biographiques et n’a laissé que quelques traces dans la presse qui lui était contemporaine. Ses premières chansons sont publiées à partir de 1859 sous le nom « Gaucher dit Boileau » (jusqu’en 1862) ; les suivantes, signées simplement « Boileau », paraissent jusqu’au début des années 1880. Les lieux de publications de ces partitions situent clairement le chansonnier dans le sud de la France : Carcassonne, Montpellier, Valence, Avignon, Toulouse et Lyon. Celui qui se présente, en frontispice de ses premières chansons, comme un « ancien berger de l’Isère » semble, par ailleurs, avoir tenu le bureau marseillais d’une agence lyrique et dramatique au milieu des années 1870. Il aurait, enfin, eu des démêlés avec la justice, en 1873, pour avoir vendu des chansons sans autorisation. Le passage en revue des titres dont il est auteur permet cependant de le situer politiquement. Aux côtés de ballades aux accents misogynes (La femme c’est mal fait, Une femme c’est laid, Ce que valent les femmes) ou racistes (Le Sauvage, Le Nègre Siroco), ses airs anticléricaux et républicains sont légions : Si Jésus-Christ le savait, Ce que Dieu n’a pas dit, Si j’étais le choléra, Le Son des écoles laïques… On comprend alors l’utilité du pseudonyme au cours d’un temps de production débutant sous le Second Empire et s’achevant avec le triomphe des républicains.
Il est dit quelque part qu'il était ancien "Berger" à Valencin, village de mon enfance, mais je n'arrive pas à en savoir plus.
Je vous remercie.
Réponse du Guichet
Nous n'avons pas trouvé beaucoup plus d'informations sur Boileau.
Bonjour,
La notice proposée par l’équipe du Palazzetto Bru Zane sur le site du Centre de musique romantique française nous parait déjà très fournie.
Chansons républicaines de Boileau, dédiées et publiées sous le patronage du grand poète V. Hugo et de l'illustre général Garibaldi est en ligne sur Gallica.
Il est précisé dans les premières pages qu'il est « réfugié politique à Genève pendant les deux dernières années de l’Empire, après avoir été interdit et poursuivi de toutes parts par la police cléricale des jésuites et les mouchards de l’infâme gouvernement de Bonaparte et compagnie, meurtriers du peuple, assassins de la République et violateurs des lois ! »
Il l'indique aussi sur cette page.
Peut-être pouvez-vous vous adresser aux archives départementales de l'Isère pour en savoir plus ?
Nous poursuivons nos recherches de notre côté et ne manquerons pas de vous tenir informé de leur avancée.
Bonne journée.
Complément(s) de réponse
Bonjour,
Les conservateurs du Fonds Ancien ont poursuivi leurs recherches mais Boileau n’est pas cité par les dictionnaires biographiques que nous conservons.
Il est par contre cité ici : La muse du peuple : chansons politiques et sociales en France, 1815-1871 / Philippe Darriulat sous le nom « Gauthier, dit Boileau » mais pas Gaucher !
Ce texte est en libre accès sur Open edition.
Bonne journée.
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