Je souhaiterais savoir ce que sont devenues ces deux fontaines
Question d'origine :
Bonsoir étant quelqu'un d'intéressé par les fontaine de notre belle ville j'aimerai savoir que sont devenus ces 2 fontaines.Celle de la place Guichard et celle du parc de la tête d'or j'ai trouvé une photo de l'exposition universelle où figuré une autre fontaine dans le parc du coup je voudrais savoir si c'était possible de les retrouver et de les remettre à leur place ou sont elle perdu à jamais ? ou sinon pouvons nous mettre d'autre fontaine de ce style ça serait vraiment super merci! car une personne m'a dit que la fontaine du parc de la tête l'es toujours et est que vous avez des nouvelles de l'ancienne fontaine place des célestins ? Vraiment j'aimerai tellement que vous retrouviez ces fontaine c'est tellement mais tellement dommage d'avoir détruis ou qu'elle soit disparue
j'espere qu'on va en remettre des similaire ou même mieux retrouver ces fontaines !
Réponse du Guichet
L'ancienne fontaine de la place Guichard, auparavant place des Terreaux, a été détruite en 1946. Pour celle de la tête d'or, notre seule certitude est qu'elle a été réalisée par le sculpteur-fondeur Antoine Durenne.
Bonjour,
L'ancienne fontaine de la place Guichard, qui se dressait à l'origine place des Terreaux, a été détruite en 1946. Nous vous avons raconté son histoire dans la réponses Ancienne fontaine de la place des Terreaux :
Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes
Le livre Le monument public français : l'exemple de Lyon, nous apporte ces précisions : la fontaine qui ornait la place des Terreaux avant celle de Bartholdi, datait de 1856. Le 14 novembre de cette année, Lanfrey et Bauf proposent d’exécuter en fonte une fontaine, sur les dessins de Liénard ; le devis se monte à 18 000 francs. Le 2 décembre, Vaïsse accepte. Mais on s’aperçoit bien vite que cette fontaine n’est pas proportionnée à la place. Le monument adéquat est trouvé à l’exposition universelle de 1889 : la fontaine de Bartholdi.
Le 17 mai 1892 on dépose la fontaine en fonte qui encombre bientôt les ateliers de la ville. Où la reconstruire ? Le 3ème arrondissement comporte plusieurs places et aucune fontaine monumentale…C’est finalement la nouvelle place créée au-devant du groupe scolaire de la rue Mazenod qui est choisie.
Clavenad, ingénieur en chef de la ville, établit le devis de la réédification de la fontaine au sein d’un petit jardin public. Sa destruction est décidée le 25 février 1946.
Cette fontaine est connue par d’anciennes photographies. Elle se compose d’un bassin octogonal de pierre au centre duquel s’élève le corps en fonte de la fontaine. Des personnages assis, dont au moins l’un est féminin, ornent le piédouche de la première vasque au centre de laquelle un trio d’enfants nus soutient une seconde vasque plus petite d’où s’élance une gerbe d’eau. De petits jets, fluets, sont disposés en couronne autour de la première vasque et retombent dans le bassin.
Pour ce qui est de la fontaine de la Tête d'or, nous avons eu beaucoup de peine à trouver des sources. Nous avons fini par découvrir qu'il s'agissait d'un monument exécuté pour l'exposition universelle de 1894 et non d'un monument pérenne du parc. Vous la retrouverez gravée en couverture du Bulletin officiel de l'exposition (PDF) qui en annonçait la construction, l'appelant "Fontaine monumentale du jardin français.
Dans sa synthèse Images et représentations de l’eau sur le territoire du Grand Lyon, Ludovic Viévard évoque "la fontaine monumentale due à Antoine Durenne qui orne l’Exposition coloniale de Lyon en 1894, et que trouvent les visiteurs dès leur entrée au Parc de la Tête d’Or". D'après le photo p.18 du document, il s'agit bien de la fontaine vous intéressant.
Florence Vidal, dans son mémoire Lyon 1894 : la Fête s’invite à l’Expo ! consultable sur le site de l'Enssib, la replace dans un ensemble de fontaines lumineuses qui devaient paraître d'une grande modernité au public :
Il nous faut en effet dire un mot du merveilleux spectacle des fontaines lumineuses que tous les écrits de l’époque, populaires, vulgarisés, scientifiques, étudient et vantent à leur manière. Chaque soir de Fête de Nuit au Parc de la Tête-d’Or, par de nombreuses fois, on se pressait à la représentation de vingt minutes qui animait les fontaines de jets d’eau colorés, maîtrisés depuis un kiosque par un chef d’équipe. Les fontaines lumineuses sont ainsi une sorte de feu d’artifice sans bruit, sans odeur et sans risque d’incendie. La principale d’entre elles, la fontaine monumentale de l’Exposition, se trouvait à l’entrée du Jardin français. Construite par Durenne, maître des forges, cette fontaine, d’une hauteur totale de 9m 40, mesure 3m 10 du pied au dessous du grand bassin et 5m 30 du grand bassin au sommet ; 3 mètres de diamètre au niveau du pied, 5m 70 au niveau du grand bassin. Par ses dimensions, par le caractère même de son ornementation, elle dut compléter d’une bien belle manière l’aspect du Jardin français.
Nous n'avons pas trouvé d'informations sur le destin ultérieur du monument. Il a peut-être été démonté avec le reste de l'exposition.
Enfin, l'ancienne fontaine place des Célestins semble avoir été détruite, sans certitude, comme nous vous le répondions il y a quelques années :
Cette fontaine dont voici une photographie est longuement décrite par Gilbert Gardes dans sa thèse L’Art et l’eau à Lyon. Le projet date d’avril 1858. Le monument est du au sculpteur Martin Moreau et au statuaire Liénard. Elle a été repeinte par Clavel en 1884. La place a été refaite en juillet 1957, partagée en deux parties, entre une cour de récréation pour l’école maternelle voisine et un parking de 15 places. Un article du 19 juillet du journal l’Echo Liberté montre que la fontaine a disparu mais ne précise pas ce qu’elle est devenue. Nous n’avons rien trouvé sur le sort de cette fontaine dans les différents ouvrages que nous possédons et la base Patrimoine de Rhône-Alpes n’apporte rien.
La page Wikipédia de la place des Célestins indique qu'"une photo de la "dépose" montre la fontaine jetée à terre, ce qui laisse à penser que les sculptures n'ont pas été conservées".
Pour en savoir plus, nous vous invitons à contacter les archives de Lyon qui pourront peut-être vous en apprendre plus.
Bonne journée.