Dans « Gargantua » de Rabelais est-il fait état de l'église d'Ainay de Lyon ?
Question d'origine :
dans le chapitre 14 de « Gargantua » de Rabelais, il est fait état d'une "église d'Enay"
Et il portait ordinairement une grosse écritoire pesant plus de sept mille quintaux, dont le plumier était aussi gros et grand que les gros piliers de Enay.
S'agit il de la basilique Saint-Martin d'Ainay à Lyon 2eme ?
(oui, c'est au bac français...)
Réponse du Guichet
En effet, il s’agit bien d’une référence directe de Rabelais à la basilique Saint Martin d’Ainay située à Lyon qui s’orthographiait encore en 1550, Abbaye d’Eney.
Bonjour,
Les énormes piliers mentionnés par Rabelais dans son œuvre ont pour fonction de soutenir la coupole de l’abbaye d’Ainay. Il faut savoir que ces imposantes colonnes, qui sont au nombre de quatre, ont longtemps posé question tant aux architectes qu’aux archéologues.
Acheminer ces piliers monumentaux depuis la Croix-Rousse jusque à leur lieu actuel n’a pas dû être une mince affaire, et ainsi qu’on peut le lire dans L’abbaye d’Ainay, des origines au XIIe siècle,cette prouesse témoigne «de la puissance d’un commanditaire capable de faire transporter ces masses colossales sur un parcours rendu difficile par le relief et les abords instables de l’abbaye». Une façon de faire gagner en prestige cet édifice religieux.
Longtemps en outre, le matériau de construction utilisé pour la réalisation de ces colonnes est resté un mystère, car on ne lui trouvait rien de semblable dans la région ainsi que l’écrit Jean-François Reynaud dans La Basilique Saint Martin d’Ainay, au point que l’historien Lyonnais Claude de Rubys (1533-1613) pensera se trouver face à ce qu’on appelle une «pierre fusible», c’est-à-dire une pierre dont la nature change par exposition au feu. Il s’agit en fait de syénite d’’Égypte, une pierre magmatique assez proche du granit, composée de feldspath alcalin, de biotite et de hornblende.
Mais, et Rabelais dans tout ça ?
Comme le savent sans doute tous ceux qui ont étudié Gargantua ou Pantagruel au lycée, celui-ci a vécu une partie de sa vie à Lyon où il officiait en qualité de médecin à l’Hôtel-Dieu. C’est alors qu’il logeait dans la Capitale des Gaules qu’il a rédigé Pantagruel, ouvrage qui sera publié en 1532 par l’imprimeur lyonnais Claude Nourry, dont voici la page de garde :
Bonne continuation dans vos recherches (et bonne chance pour le baccalauréat si vous êtes concerné).