Qui a peint les tableaux accrochés au plafond d'un café de Saint-Etienne ?

Nous avons répondu par le passé à une question concernant le bar le "Mal-Assis".

Au début du XX^ème siècle, le bar (au 51 avenue Président-Faure) est également une épicerie (dont l'entrée est au 114 rue de Lyon), et les réclames dans la presse le désigne sous l’appellation « bar-musée » ("avec ses interessantes collections"). On lit dans un article du le Stéphanois n°145 du Jeudi 23 Mai 1912 :

Un grand nombre de Stéphanois connaissent le bar-musée au « Mal Assis» qui est installé au rez-de-chaussée d'une importante maison de quatre étages, à l'angle de l'avenue Président-Faure et de la rue de Lyon, en face du Lycée de garçons. Le débit était tenu depuis de longues années déjà par M. Joannes Vacher, âgé de 35 ans ; il comprend deux salles, le bar-comptoir proprement dit, une salle de café et une arrière petite salle, très petite.

Le bar, comme son nom l'indique, est garni de choses assez hétéroclites, dont quelques-unes assez curieuses, ont été réunies jadis par M. [Auguste] Vacher.

Peut-être une piste à suivre ? Les peintures que vous mentionnez pourrait-elles faire partie de cette collection accumulée par Auguste Vacher, qui semblait aimer chiner et dont ces vieilles peintures auraient constitué une des prises ? Les peintures, réalisées dans un style paraissant bien antérieures à la fin du XIX^ème - donnant l'impression d'être fixée sur toile (voir la découpe franche du support autour du noeud décoratif sur le cadre de la troisième photo); la forme des médaillons n'exclue pas qu'elles aient pu être réalisées sur des formats rectangulaires classique avant d'être découpées pour les ajuster à la décoration (d'où la disparition des signatures). Vacher aurait pu récupérer de vieilles peintures dont il se serait servi pour décorer son bar-musée en les incrustant simplement dans les médaillons. Cette hypothèse (malgré tout plausible) élargit considérablement les possibilités de provenance de ces toiles: elles pourraient être bien antérieures à l'époque de leur utilisation, avoir beaucoup voyagé avant d'échouer entre les mains de Vacher, et être du pinceau d'un peintre mineur dont le souvenir s'est éteint à la fin du XIX^ème (ce qui expliquerait leur utilisation un peu irrévérencieuse comme objet de décoration - un peintre coté n'aurait sans doute pas fini découpé et collé sur un plafond).

Dans tous les cas, en retrouver l'artiste sans plus d'indication nous parait très ambitieux. Nos outils prennent généralement en entrée le nom de l'artiste, à la façon d'un dictionnaire : Dictionnaire des Artistes et Ouvriers d'art Lyonnais, d'Eugène Vial, par exemple (pour ne pas citer le plus général Benezit, référence en la matière ). Or c'est justement ce qui nous manque.

Un autre usuel adapté à ce type de recherche nous confronte à la même difficulté d'une entrée par nom d'artiste : il s'agit des catalogues des salons à Lyon :

• Salons et expositions à Lyon, 1786-1918
• Salons à Lyon, 1919-1945
• Salons à Lyon et dans le Rhône, 1946-1980

Sinon, deux ouvrages d'entrée en matière parcourent les grands courants de la peinture Lyonnaise : Le Temps de la Peinture ou Une Histoire de la Peinture à Lyon, mais comment s'assurer que le peintre de ces toiles soient effectivement Lyonnais ? Ou même assez connu pour figurer dans ces ouvrages.

Identifier un artiste à partir d'une de ses toiles est un exercice qui dépasse largement nos compétences, et devrait être confié à un expert, par exemple un commissaire priseur. Nous vous conseillons de vous adresser à l'un d'entre eux. (Voir par exemple ce répertoire.)
Le site France estimations propose une estimation gratuite.

Nous vous invitons à lire cette réponse à une précédente question qui vous fournira quelques pistes quant à l'identification d'un peintre.