De quand date l'installation du vestige des Grands Carmes, Place de la Paix à Lyon ?
Question d'origine :
Bonjour,
Le vestige des Grands Carmes qui se trouve Place de la Paix, dans le 1er arrondissement, a été trouvé en 1995. Aujourd'hui, les passants s'étonnent de l'absence de panneau explicatif, mais je me souviens très bien qu'il y en avait un au début de son installation. Mais pouvez-vous me dire de quand date son installation sur cette place SVP ? Merci pour votre réponse.
Réponse du Guichet

Ce vestige semble avoir été installé en juin 1995 sur la place de la Paix.
Bonjour,
Voici ce qu'indiquait Gérard Corneloup dans un article publié dans le journal Le Progrès le 7 janvier 2018 :
C'est un pilier d'un autre âge, accompagné par l'amorce d'une arche partant de sa partie supérieure, au milieu de la petite place de la Paix, entre la rue Terme et la place Tobie-Robatel, au bas des pentes de la Croix-Rousse. Un souvenir en pierre de jadis, au milieu d'un assemblage, lui aussi en pierre, d'immeubles déclinant des siècles d'histoire et de mode architecturale. Un fragment du patrimoine lyonnais retrouvé en 1995, justement pendant la démolition de certains des immeubles alentour, trop vétustes.
Des retrouvailles, une sauvegarde et une réinstallation, pour ce fragment considéré comme l'unique vestige conservé du couvent des Carmes des Terreaux, l'un des plus importants de la cité.
L'ordre des Carmes, communauté masculine, décide de s'établir à Lyon en 1291, apparemment point trop bien reçu... en particulier par les ordres religieux déjà installés là. Les bons pères arrivent toutefois à s'installer en 1303 dans le quartier Saint-Vincent, sur un site aujourd'hui situé entre la rue des Augustins, la rue d'Algérie et la rue Terme, où ils font construire un monastère et une église gothique. Après un incendie qui détruit le cloître au XVII e siècle, ils rebâtissent celui-ci, justement sur la place de la Paix.
Inutile de dire que le monastère ne résiste pas à la Révolution : tous les bâtiments sont vendus, séparés en trois lots. Des immeubles de rapport sont construits à leur place, dont certains existent encore, entourant le pilier rescapé. « Il ne reste plus à nos édiles qu'à préciser par une plaque, la signification de ce lambeau de pierre dressé vers le ciel... », faisait remarquer un journaliste et historien lyonnais, lors de son installation, en juillet 1995.
Dans une précédente réponse, nous indiquions toutefois qu'en juin 1995, ce pilier était déjà installé :
"Le 12 juin 1995, Lyon figaro dans l’article intitulé « Le Retour des Carmes » annonce la concrétisation de ces promesses : « un pilier et l’amorce d’une arche provenant du cloître de l’ancien couvent, viennent d’être installés in situ. Dûment ravalés, dans la partie sud du minuscule square qui remplace désormais les immeubles disparus, ils gardent pour les générations futures une trace de notre (de leur) patrimoine». Et le journaliste G. Corneloup de conclure : « Il ne reste plus à nos édiles qu’à préciser par une plaque la signification de ce lambeau de pierre dressé vers le ciel… ». "
Étant actuellement en télétravail pour cause de covid, nous ne sommes pas en mesure d'aller consulter la presse de l'époque pour vérifier l'information. Nous ne manquerons pas de le faire dès notre retour in situ.
Bonne journée.
Complément(s) de réponse

Bonjour,
De retour à la bibliothèque, nous avons consulté le journal Lyon Figaro du 12 juin 1995 qui précise bien que les vestiges venaient d'être installés en juin 1995 :
"En mars dernier, avec une précipitation étonnante, les immeubles de l'îlot de la Paix, près la Martinière, étaient jetés à bas. Un arrêté de péril provoqué par la vétusté des bâtisses avait précipité de quelques jours la disparition de ce petit fragment du patrimoine lyonnais. Un petit fragment d'importance : il conservait encore scellés dans la pierre, quelques éléments architecturaux de l'un des principaux couvents de Lyon sous l'Ancien Régime, celui des Grands Carmes. [...]
Un pilier et l’amorce d’une arche provenant du cloître de l’ancien couvent, viennent d’être installés in situ. Dûment ravalés, dans la partie sud du minuscule square qui remplace désormais les immeubles disparus, ils gardent pour les générations futures une trace de notre (de leur) patrimoine. Il ne reste plus à nos édiles qu’à préciser par une plaque la signification de ce lambeau de pierre dressé vers le ciel…"
Nous n'avons malheureusement pas trouvé d'article abordant ce sujet dans le journal le Progrès du moins de juin.
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