Où était situé le passage Duguesclin à Lyon ?

Concernant le passage Dusgueclin, on en retrouve la trace sur les plans parcellaires de 1891:

Plan de secteur au 1/500

137 (en bas à droite)

138 (en bas à gauche)

 

Le passage se trouve dans le prolongement de la rue Amédée-Bonnet entre les rues Boileau et Duguesclin. En 1897, le passage disparaît. Dans l'annuaire Fournier, à partir de ces années là, les adresses de l'ancien passage Duguesclin renvoient à la rue Amédée-Bonnet. On en conclut que cette dernière a probablement absorbé le passage. Comme le passage est plus étroit que la rue, cela n'a pu se faire qu'en l'élargissant, ce qui a dû occasionner à l'époque de lourds travaux, voire la disparition de quelques bâtiments situés dans le passage Duguesclin. Pour l'année 1897, l'annuaire Fournier ne donne aucun occupant pour l'immeuble situé au 5 par exemple. Sur le plan parcellaire, on distingue, dans le prolongement du passage Duguesclin mais légèrement décalé un second passage reliant la rue Duguesclin à la rue Créqui : le passage St Pothin. L'actuelle rue Amédée-Bonnet englobe les deux passages, plus l'ancienne rue Amédée-Bonnet qui reliait la rue Dussaussoy à la rue Garibaldi. Elle a cependant été coupée en deux par la construction de la barre d'immeubles située entre le 137 et le 145 de la rue Duguesclin. En se référent au plan de 1891, on peut d’ailleurs supposer que le numéro 5 du passage Duguesclin occupait l'emplacement actuel de l'immeuble situé au 143 rue Duguesclin.

 

 

En 1896, d'après l'annuaire Fournier, c'est bien André Raviste qui a sa chaudronnerie au numéro 5 du passage Duguesclin où est également domiciliée toute sa famille (voir ci-après le census de 1896). Il exerce donc son activité à titre propre, dans son propre logement. En 1897, aucun occupant n'est donné pour le numéro 5, alors qu'en 1898, le passage Duguesclin n'existe plus dans l'annuaire, où le nom du passage renvoie à la rue Amédée-Bonnet. Au numéro 5 de cette rue, on trouve un serrurier ; aucun Raviste n'habite plus la rue. Il semble donc que André Raviste profite de la transformation du passage et de la destruction possible de son immeuble pour déménager sa chaudronnerie.

 

Ce que nous confirme les census de l'époque : celui de 1891, recense un Aimé Raviste au 9 passage Duguesclin, conducteur (?) âgé de 45 ans et marié à une Marie Dubeuf (on verra que malgré le numéro de l'immeuble ne correspondant pas à l'adresse de la chaudronnerie, il s'agit bien du chaudronnier.). Le census de 1896, est conforme aux informations que nous connaissons déjà : il occupe le numéro 5 du passage, où il vit avec sa femme, Marie Dubeuf et ses deux enfants : Matthieu et Claudine. Le census de 1901 nous apprend qu'il habite alors Gérigneux, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or avec sa femme et ses trois enfants où il exerce toujours en tant que chaudronnier. En 1906 (puis 1911), on retrouve la famille à Saint-Didier-au-Mont-d'Or. Aimé est toujours chaudronnier, mais a perdu sa fille aînée (décédée le 26 novembre 1903 à l'âge de quinze ans.)

 

D'après les registres de l'état civil, Aimé Raviste est né le 18 mai 1845 de Matthieu Raviste et Claudine Tissot. Son père est charpentier d'après le census de 1856. Aimé épouse Marie Dubeuf le 27 mai 1886. Il décède le 10 décembre 1925 à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or.