Question d'origine :
Bonjour,
je recherche vainement l'explication suivante : pourquoi le titre original du roman de Thomson s'intitule "Pop. 1280" et dans la traduction française de Marcel Duhamel le titre est "1275 âmes" ? JB Pouy a fait un roman en utilidant cette disparition comme intrigue, mais quelle est la vrai raison de ce changement de titre, entre l'américain et le français?
je vous remercie beaucoup d'essayer d'éclaircir ce mystere!...
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 23/05/2006 à 15h31
Et si vous poursuivez la lecture du roman de Jean-Bernard POUY : 1280 âmes , vous aurez le plaisir de faire la connaissance du fameux personnage Pierre de Gondol (P.D.G.), libraire spécialiste de raretés et détective littéraire facétieux :
Dans sa petite librairie parisienne s’entassent livres rares, éditions originales, collections complètes réservés à des amateurs de livres triés sur le volet. Beaucoup de ces clients recherchent des ouvrages exceptionnels que P.D.G. se fait un plaisir de dénicher.
Mais ce libraire détective a une autre corde à son arc, son érudition lui permet de répondre aux questions plus saugrenues les plus tordues. Et quand il n’y parvient pas immédiatement, il se fait un devoir de trouver la solution d’une manière ou d’une autre (un précurseur du Guichet du savoir en quelque sorte!)
P.D.G. va alors se transformer en détective littéraire, pour retrouver, dans d’autres livres, la trace de ces étranges disparus…
Son enquête, truffée de clins d’oeils littéraires, l’entraine jusqu’aux fins fonds des Etats-Unis. Il reconstitue minutieusement le puzzle et retrouves les pièces manquantes …
- C’est à considérer.
- Vous connaissez Jim Thompson, bien sur.
- Quand même…
- Et le numéro 1000 de la série noire.
- 1275 âmes. Un chef-d’œuvre.
- Traduit par Marcel Duhamel himself. Titre anglais
- Pop 1280.
- Voilà le problème. Soi-disant que ça sonnait mieux. Mais avec des conneries comme ça, lors de cette traduction, cinq personnes ont disparu, cinq habitants de la bourgade de Postville.
- Ploucville, comme disait Duhamel
- Ca me taraude.Ca m’empêche de considérer cette littérature, la noire, comme parfaite, un truc comme ça. J’aimerais que vous me les retrouviez, ces passés à l’as, pour raison signifiante. Je vous en garderais une éternelle reconnaissance…Ca m’intéressait, ça me changerait des crypto-surréalistes avec qui je gagne au moins un tiers de mes émoulements.
- D’accord. Simplement, si je dois aller aux Etats-Unis, ça va coûter cher.
- On verra bien. Vous m’en parlerez avant, avec le devis. Mais, en attendant ?
- Disons trois mille. Vous garderez l’exclusivité de ce que j’aurai trouvé
- Parfait. Vous voulez des arrhes ? Ca sera comme les arrhes et lettres…
- Non. Je ne sais pas encore dans quoi je vais me faufiler. Il me faudrait déblayer le terrain.
- Si jamais, après cette « approche », cela ne vous paraît pas possible d’aller plus loin, je vous dédommagerai en vous invitant dans un excellent restaurant où l’on sert un Meursault divin. »…
Pour en savoir plus vous pouvez :
1) Poursuivre la lecture de ce roman de Jean-Bernard Pouy empruntable à la Bibliothèque municipale de Lyon.
2) Consultez cette enquête : Question de traduction « les traductions de la Série Noire sont plus qu’hasardeuses. Marcel Duhamel, le fondateur de la collection, a traduit et fait traduire les romans américains de manière fantaisiste. Une grande partie du catalogue est à retraduire… »…
3) Si cette question vous passionne, vous pouvez lire la nouvelle de Kosztolanyi intitulée Le traducteur cleptomane !!!
DANS NOS COLLECTIONS :
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